[LCS 2] Yann Cano de thérapeute à formateur

Comment Yann Cano est-il passé de thérapeute à formateur de thérapeutes ?

Partons à la découverte du parcours de Yann Cano, psycho-praticien avec plus de 11 ans d'expérience dans le secteur de l'accompagnement, il est désormais formateur de thérapeutes. Yann a su développer ses activités et atteindre un chiffre d'affaires à six chiffres en progression constante. Dans cette interview "Les Clés du Succès", nous découvrirons comment il a surmonté les obstacles, les pièges auxquels il a été confronté et les conseils qu'il peut donner pour aider les autres professionnels de l'accompagnement à développer une activité prospère. Cet épisode spécial s'adresse particulièrement aux coachs et thérapeutes. Découvrez comment Yann Cano a transformé sa carrière de Psycho-Praticien.

I. Les débuts modestes du parcours de Yann Cano

1. Sa Formation initiale et la Spirale Dynamique

Yann a eu la chance exceptionnelle d'être formé en profondeur autour de la spirale dynamique, un outil puissant qu'il utilise non seulement dans une dimension de santé, mais aussi dans d'autres domaines variés. Contrairement à son usage courant dans des secteurs comme le coaching ou la géopolitique, Yann l'applique spécifiquement pour promouvoir le bien-être et la santé holistique. Cette approche innovante et personnalisée lui a permis de structurer de manière rigoureuse et efficace sa carrière de thérapeute. En se concentrant sur les grandes étapes de la vie et de la construction d'un individu, depuis la conception jusqu'à l'âge adulte, Yann a pu développer une compréhension globale et nuancée des besoins de ses patients à chaque phase de leur développement. Grâce à cette méthode, il est en mesure de fournir des soins et des interventions thérapeutiques qui sont à la fois précis et profondément adaptés aux besoins uniques de chaque personne.

2. Sa Transition vers le Rôle de Psycho-Praticien

Après s'être nourri de la spirale dynamique, Yann s'est positionné en tant que psycho-praticien. Il a découvert que les états modifiés de conscience lui permettaient d'accéder à de nouvelles dimensions de connaissance intérieure. Cette découverte a été un monment charnière dans sa carrière, l'amenant à se spécialiser dans des thérapies profondes qui vont au-delà de la psychologie classique.


"Je me suis rendu compte que quand on est en état modifié de conscience, on a accès à tellement de choses et de parts de nous qu'on ne connaissait pas tant que ça."


"C'est avec ça que j'ai déployé mon activité et c'est pour ça que les gens venaient me voir : pour aller se rencontrer à un niveau beaucoup plus profond que celui du mental classique ou d'une psychologie classique."

II. La clientèle de Yann Cano

1. Les adultes en crise de milieu de vie

"De toute façon, si je ne trouve pas de solution, je meurs" ou "Je vais tout péter". Moi, je reçois plutôt des gens un peu dans ces urgences-là _raconte Yann Cano lors de son interview.


Yann travaille principalement avec des adultes en crise de milieu de vie, des personnes qui traversent de grandes remises en question et des moments de fragilité émotionnelle et psychologique. Ces clients viennent souvent à lui dans des situations d'urgence, cherchant un soutien immédiat et efficace pour surmonter des souffrances intenses et des épreuves difficiles. Ils peuvent être confrontés à des problèmes tels que des ruptures amoureuses, des difficultés professionnelles, ou des pertes personnelles, et ont besoin d'un accompagnement pour retrouver un équilibre dans leur vie.


"J'ai décidé de ne pas travailler avec les enfants et les ados parce que ce n'est pas mon public et puis je ne suis pas expert à ce niveau-là donc je travaille plutôt avec des adultes moi. Particulièrement des adultes qui sont en crise de milieu de vie et donc avec des grandes remises en question, des moments où ils sont fragiles, des moments où justement ils sont dans des souffrances qui sont supérieures à leur bien-être et qui font qu'à un moment, ils n'en peuvent plus."

2. Une clientèle majoritairement féminine

Environ 90% de la clientèle de Yann est composée de femmes. Selon lui, les femmes ont plus de facilité à se rencontrer intérieurement, ce qui les rend plus enclines à entreprendre des démarches thérapeutiques. Les hommes, bien que parfois réticents, vivent souvent des transformations rapides et profondes lorsqu'ils s'engagent dans ce processus.

"Les femmes ont cette facilité d'aller se rencontrer à l'intérieur d'elles-mêmes, hein. Ça fait partie de la polarité féminine d'accueillir et d'aller à l'intérieur d'elles-mêmes, là où l'homme se rend compte plutôt à l'extérieur. Pour lui, c'est plus compliqué de faire la démarche d'aller voir ce qu'il y a dedans. Les hommes, bien que parfois réticents, vivent souvent des transformations rapides et profondes lorsqu'ils s'engagent dans ce processus."

III. Sa transition vers le rôle de Formateur

1. Le besoin de transmettre et d'enseigner

Avec le temps, Yann a ressenti le besoin de transmettre et d'enseigner ce qu'il avait appris. Il a continué à se former tout au long de sa carrière, et à un moment donné, il a senti qu'il maîtrisait suffisamment son domaine pour commencer à former d'autres personnes. Cette transition a été motivée par une certaine fatigue des séances individuelles et un désir de s'intéresser à d'autres aspects de son métier.

"Je commençais un peu à me fatiguer aussi des séances individuelles parce que c'est quand même tout reprendre à la base. À un moment, c'est fatiguant et à un moment, c'est pas que tu t'ennuies parce qu'on s'ennuie jamais vraiment, mais il y a une redit qui fait qu'on vibre moins. Il y avait un appel qui était fort ailleurs et je me suis dit justement bah si moi je vibre moins à le faire, il est sûrement temps que je forme les gens qui eux ont envie de le faire pour que moi je puisse m'intéresser à autre chose."

2. La formation et la transmission de connaissances

Aujourd'hui, Yann continue de recevoir des clients en individuel et en collectif, mais ce qui le fait vibrer le plus, c'est la formation. Transmettre ses connaissances et voir ses élèves réussir est une source majeure de satisfaction pour lui. À la fin de son interview, Yann Cano explique avec passion la façon dont il dispense désormais ses formations Compétence+ et Astro-Psychologie. Il annonce d’ailleurs qu’il propose désormais la théorie au format vidéo et PDF en amont des journées de formation, de façon à consacrer le plus de temps possible à la pratique.


IV- Les défis et les réussites de Yann Cano

1. La sécurité financière et la réalité économique en France

Yann se sent en sécurité en termes de déploiement de ses talents et de la reconnaissance de ses compétences. Toutefois, il reconnaît que la sécurité financière est plus complexe en raison des charges élevées en France et des imprévus qui peuvent survenir. Malgré un chiffre d'affaires à six chiffres, les lourdes taxes et les charges rendent la gestion financière difficile.


" Être en sécurité financièrement, je dirais oui et non, parce qu'on n'est pas à l'abri qu'il puisse nous arriver quelque chose qui ferait que demain, tout peut s'arrêter. On est en France dans un système qui nous charge beaucoup, et pour faire tourner une entreprise, c'est très lourd. On a quasiment entre 60 et 70% qui partent pour l'État, donc quand on gagne 100€, on en gagne 30€ en fait. Tout ça fait que ce n'est pas si simple, même pour ceux qui réussissent ou qui ont des chiffres d'affaires à six chiffres."


2. La nécessité de faire un travail personnel

Pour Yann, la clé du succès en tant que thérapeute est de faire un travail personnel profond. Il croit que pour accompagner les autres efficacement, il faut d'abord avoir parcouru soi-même ce chemin. Cette légitimité ne passe pas uniquement par les diplômes, mais par l'expérience personnelle et la capacité à alchimiser des émotions et des énergies. Yann insiste sur le fait qu'un thérapeute doit être capable de transformer ses propres expériences et émotions pour mieux comprendre et aider ses clients. Il est convaincu que ce travail d'introspection et de transformation intérieure permet d'acquérir une authentique empathie et une compréhension plus profonde des défis que ses clients peuvent rencontrer.


En outre, ce processus de développement personnel continue tout au long de la carrière d'un thérapeute, car chaque nouvelle expérience et chaque client offrent des opportunités d'apprentissage et de croissance. Selon Yann, c'est cette quête incessante de connaissance de soi et de perfectionnement personnel qui permet de devenir un thérapeute véritablement efficace et inspirant.

V- La Clé du Succès : Travailler sur Soi

1. L'Importance du travail émotionnel

Yann met l'accent sur l'importance de travailler sur les dimensions psycho-émotionnelles. En aidant ses clients à accueillir leurs émotions et à revisiter leur histoire, il a constaté des changements significatifs dans leur bien-être. Ce travail émotionnel profond est souvent la clé de la réussite et du bouche-à-oreille positif qui s'ensuit.


Il admet toutefois que, pour que le bouche-à-oreille fonctionne, il faut d’abord commencer par être un maximum visible et faire un effort de communication. Yann Cano détaille ensuite tous les outils de communication qu’il a utilisés au long de sa carrière.


Par exemples :

  • Son livre
  • Les conférences et événements locaux
  • Son site web avec stratégie de référencement SEO
  • Les invitations qu’il a reçues à des événements santé & bien-être
  • Flyers, cartes de visite,
  • Recommandations de médecins, pharmaciens, dentistes… etc.


2. Les témoignages de clients satisfaits

J’ai moi-même été témoin, par hasard, d’un témoignage particulièrement édifiant de l’une des clientes de Yann Cano. Cette cliente a notamment été suivie, mais aussi formée par Yann et son témoignage était spontané, lors de notre échange. L’intensité et la profondeur de ses paroles témoignent à elles seules des transformations significatives qu’elle a vécues lors de ces accompagnements.


Yann Cano explique d’ailleurs que plus ses clients osent aller loin dans leur introspection, plus les résultats sont impressionnants. Ce bouche-à-oreille puissant a contribué à la croissance de sa clientèle et à sa réputation en tant que thérapeute et formateur efficace.

Conclusion

Le parcours de Yann Cano est un exemple inspirant de réussite dans le domaine de l'accompagnement. En se formant continuellement, en faisant un travail personnel profond et en mettant l'accent sur le travail émotionnel, il a su développer une carrière prospère. Ses conseils et son expérience peuvent servir de guide à ceux qui souhaitent développer une activité dans le domaine de l'accompagnement et du bien-être.


Pour terminer cette interview, j’ai demandé à Yann Cano “Comment savoir, en tant que professionnel de l’accompagnement, si le manque de clients vient d’un manque de formation en tant que thérapeute ou d’un manque de communication ?”


Selon Yann, il faut d'abord s'interroger sur la qualité de votre formation. Êtes-vous confiant dans vos compétences et avez-vous reçu des retours positifs de vos clients actuels ? Si la réponse est oui, alors il est probable que le problème réside dans votre communication. Investir dans des stratégies de marketing et de visibilité peut faire une grande différence. Cependant, si vous doutez de vos compétences ou si les retours sont mitigés, il serait peut-être judicieux de suivre une formation complémentaire pour renforcer vos bases.

En fin de compte, l'équilibre entre formation et communication est crucial pour attirer et fidéliser une clientèle. Il ne faut pas hésiter à demander des avis extérieurs pour avoir une vision plus claire de ce qui peut être amélioré. Chez LCS, nous vous proposons notamment un audit de votre communication offert gratuitement. Nous serons à même de vous aider à savoir si votre manque de client vient d’un manque de communication ou de formation.


Voici enfin le dernier conseil de Yann : “Soyez patient. Ne lâchez rien.”


Chaque parcours est unique, mais les fondations restent les mêmes. Si vous voulez découvrir les fondations du succès, téléchargez notre guide offert ICI [lien].


Nous vous donnons rendez-vous mardi prochain pour une nouvelle histoire et une nouvelle source d'inspiration.


C'était Maurine Beillard, sur LCS.

Maurine BEILLARD

Entrepreneure multi-passionnée. Spécialiste en communication et marketing depuis 12 ans, passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital. J'aide les indépendants à développer leur visibilité, leur clientèle et leur chiffre d'affaires.

Où retrouvez Yann Cano ?


Transcription de l'interview

Maurine BEILLAD: Bienvenue dans "Les Clés du Succès", le podcast des indépendants. Je suis Maurine BEILLAD, spécialiste en communication et marketing depuis 2012. Passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital, chaque mardi, je partage avec vous des témoignages inspirants de professionnels qui ont réussi et des stratégies concrètes pour vous guider dans cet incroyable voyage vers le succès.

Aujourd'hui, pour ce second épisode du podcast "Les Clés du Succès", mon invité est Yann Cano. Yann est à la fois formateur et psycho praticien. Yann, ça fait plus de 11 ans que tu travailles dans le secteur de l'accompagnement et aujourd'hui, tu as réussi à trouver les clés de ton succès avec un chiffre d'affaires à 6 chiffres qui est en progression constante.


Nous sommes ici aujourd'hui pour parler de la façon dont tu as développé tes activités, les obstacles que tu as peut-être rencontrés, les pièges dans lesquels tu es tombé ou tu as failli tomber et surtout, les conseils que tu peux donner à nos auditeurs pour les aider à développer à leur tour une activité qui leur permet de vivre confortablement et d'accompagner leurs clients dans les meilleures conditions.


Yann Cano: Avec grand plaisir, ça me fait plaisir.


Maurine BEILLARD : 11 ans, c'est long. Est-ce que tu peux nous parler de ce que tu fais ?


Yann Cano: J'ai eu la chance d'être formé autour de la spirale dynamique mais dans une dimension de santé et non pas comme il est habituellement utilisé dans du coaching ou dans des dimensions géopolitiques ou autres ou dans des dimensions sociales. C'est vraiment une approche autour de la santé et autour des grandes étapes qui ont structuré la construction d'un individu de la conception à l'âge adulte. Donc, ça c'est vrai que c'est là-dessus que j'ai été nourri et je me suis déployé en tant que thérapeute à partir de cet outil qui est à la base de ma structuration.


Ecoute, effectivement, après je me suis positionné plutôt en tant que psycho praticien parce que c'est le nom que j'ai reçu par le diplôme mais surtout dans la dimension après moi des États modifiés de la conscience. Voilà, c'est ça qui m'a appelé d'abord parce que je me suis rendu compte que quand on était en état de modifier de conscience, on avait accès à tellement de choses qu'on se rendait compte qu'on ne se connaissait pas tant que ça. C'est avec ça que j'ai déployé et bien mon activité et c'est pour ça que les gens venaient me voir beaucoup en clientèle pour aller se rencontrer à un niveau beaucoup plus profond que celui du mental classique ou d'une psychologie classique. On discute ensemble et puis on dépose des trucs, tu vois. Donc, ça, ça a été la base.


Maurine BEILLAD: Là, on est en train de parler d'un outil mais du coup, qui sont les personnes qui viennent te consulter ? Là, je parle vraiment avec la casquette uniquement praticien et par formateur. Qui sont les personnes qui viennent consulter ? Dans quelle situation est-ce qu'on peut aller utiliser des outils tels que la spirale dynamique ?


Yann Cano: Ecoute, il n'y a pas vraiment de fermeture, c'est plutôt après moi qui décide ou pas. Moi, j'ai décidé de ne pas vraiment travailler avec les enfants et les ados parce que ce n'est pas mon public et puis je ne suis pas expert à ce niveau-là donc je travaille plutôt avec des adultes moi. Particulièrement des adultes qui sont en crise de milieu de vie et donc avec des grandes remises en question, des moments où ils sont fragiles, des moments où justement ils sont dans des souffrances qui sont supérieures à leur bien-être et qui font qu'à un moment, ils n'en peuvent plus et ils me disent : "De toute façon, si je ne viens pas, je meurs" ou "Je vais tout péter". Donc, ils viennent plutôt. Moi, je reçois plutôt des gens un peu dans ces urgences-là.


Maurine BEILLAD: Est-ce que tu peux nous parler en trois mots de ta bascule entre accompagnant pour les particuliers et le formateur ?


Yann Cano: J'ai pensé que le temps a passé, que je me suis senti prêt à aller à dans un autre endroit qui est celui de transmettre et d'enseigner ce qu'on a acquis. Et donc j'ai eu la chance à un moment de continuer à me former, au fil des années bien évidemment, mais à un moment de sentir qu'il y avait quelque chose qui était bien intégré, qui avait une forme de maîtrise et à partir de cette maîtrise, j'ai eu vraiment l'envie de retransmettre.


Maurine BEILLAD: Quelle est ta définition du succès ? Pour toi, c'est quoi le succès ?


Yann Cano: Pour moi, le succès, c'est d'aimer ce qu'on fait, de le faire avec passion et d'aller se rencontrer dans des grandes zones d'inconfort, de remise en cause, de se dépasser. Pour qu'au moment de la fin de l'œuvre, le plus tard possible j'espère, on puisse regarder ça avec beaucoup d'amour et beaucoup de plaisir. Quand on peut vivre de sa passion, quand on peut vivre de ce qu'on aime et de ce pour quoi on est fait, alors c'est déjà une grande réussite.


Maurine BEILLAD: Est-ce que tu as le sentiment qu'il y a un point de non-retour ? Est-ce que tu te sens en sécurité au niveau de ton activité et ta capacité à en vivre ?


Yann Cano: Je me sens en sécurité dans la capacité à déployer mes dons et mes talents et la maîtrise que j'ai de mon métier et là, il n'y a aucun souci. J'ai vraiment une reconnaissance de la valeur de qui je suis, de ce que je fais et de mes compétences. Etre en sécurité financière, je dirais oui et non, parce que d'une part, on n'est pas à l'abri qu'il puisse nous arriver quelque chose et qu'il fait que demain, tout peut s'arrêter. De deux, parce que ça ne dépend pas que de moi et que ça dépend aussi des gens qui décident de venir ou pas me voir. De trois, on est en France dans un système qui nous charge beaucoup et donc pour faire tourner une entreprise dès qu'on est plus en auto-entreprise mais qu'on passe en SARL et autres, c'est très très très lourd et il y a vraiment très peu de flexibilité. C'est-à-dire qu'on est chargé des fois mensuellement à l'année sans savoir ce qui va nous arriver pour d'autres, il y a des retours de l'année d'avant ou autre machin donc on a moi je trouve qu'on a quasiment entre 60 et 70% qui partent pour l'état. Donc, ça veut dire que quand on gagne 100€, on en gagne 30€ en fait. Donc tout ça fait que c'est pas si simple, même pour ceux qui réussissent ou qu'on ait des chiffres d'affaires à 6 chiffres parce qu'on est taxé à la hauteur de ces 6 chiffres. Parce que des fois, y a la machine est tellement puissante que bah pour l'alimenter, s'il y a une petite baisse de régime à un moment donné, ouais, ça tu vois y a aussi toute cette dimension plus pratique ou pratique économique et comptable qui n'est pas si simple je pense en France et pour personne aujourd'hui en 2020.

Yann Cano : Donc, ce n'est pas si simple, même pour ceux qui réussissent et qui ont des chiffres d'affaires à six chiffres, parce qu'on est taxé à la hauteur de ces six chiffres. Parce qu'on n'est pas épargné là-dessus et parce que parfois la machine est tellement puissante que, pour l'alimenter, s'il y a une petite baisse de régime à un moment donné... Il y a aussi toute cette dimension plus pratique, économique et comptable qui n'est pas si simple, je pense, en France et pour personne aujourd'hui en 2024, honnêtement.

Et on est dans une situation aujourd'hui où les gens sont extrêmement en souffrance. Je pense qu'ils ne l'ont jamais été autant dans leur vie. En même temps, c'est le premier poste qui risque d'enlever ce qu'ils considèrent comme du bien-être. Si j'ai un truc à enlever, je vais enlever la séance où je peux parler une heure ou déposer un truc. Après, ils vont peut-être arrêter d'aller chez le coiffeur. Ils vont commencer à réduire des postes de charges qui partent en premier. Dans la dimension santé et bien-être, nous sommes parfois les premiers à sauter, alors que c'est dommage, car c'est ce dont ils ont le plus besoin.


Maurine Beillard : Il y a une démocratisation du secteur de l'accompagnement via internet. Une conscience s'est ouverte depuis plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années maintenant, qui évolue. Mais c'est vrai que ce n'est pas encore autant valorisé que la nécessité d'aller chez un médecin quand on est malade. Et effectivement, c'est un poste de dépense qui peut être rapidement réduit en cas de difficulté, alors que c'est peut-être le principal à conserver dans ce genre de situation. Tout particulièrement, surtout si après ils glissent dans l'alcool ou d'autres choses qui coûtent aussi beaucoup d'argent et de points de vie, en plus du budget.


Yann Cano : Oui, c'est ça. Moi, je pense que nous sommes le futur. Je suis convaincu que nous répondons à une attente que les médecins ne peuvent plus satisfaire, que les experts encore moins, avec des délais d'attente complètement fous et des approches parfois un peu anciennes. Nous sommes le futur, mais il faut que le futur devienne la norme, et ce n'est pas si simple. Il faut du temps, comme tu dis, il faut avoir des reins solides, des clés de la réussite, ou une structure particulière qui fait que ça marche pour certains et pas pour d'autres. Il y a beaucoup de réponses que je pourrais te donner là-dessus. Dans le métier de thérapeute, par exemple, ce n'est pas un métier de confort. Pour accompagner l'autre, on doit avoir fait le chemin. C'est une légitimité qui ne passe pas par le diplôme, mais par le chemin parcouru et notre capacité à aller en profondeur pour alchimiser des choses et avoir de l'énergie disponible. Non pas de l'énergie pour refouler, maintenir ou protéger toutes les zones de refoulement.


Ce sont des métiers qui nous obligent à le faire d'abord pour nous-mêmes. Les clés de la réussite tiennent à cette capacité, en tant que thérapeute ou psychographicien, à avoir fait le chemin. Quand on a fait le chemin, ça marche mieux, les gens viennent parce qu'ils sentent qu'ils peuvent aller plus loin avec toi. On ne peut pas être dans l'imposture, ou dans l'élaboration mentale. Si tu ne l'as pas visité à l'intérieur de toi, ce n'est pas la peine. C'est hyper important pour les thérapeutes : si vous voulez que ça marche, faites le job pour vous, accompagnez-vous pour accompagner les autres et allez dans vos profondeurs pour nettoyer et que ça se sente vibratoirement chez l'autre. C'est une sacrée clé du succès interne.


Maurine BEILLARD : Il y a beaucoup de centres de formation et même des universités qui demandent ce travail sur soi. C'est la condition sine qua non de beaucoup de formations : travailler sur soi-même. C'est pour cela que ces formations durent souvent de nombreuses années. Ensuite, on cherche des outils et des explications concrètes.


Yann Cano : Pour moi, la clé de la réussite de mon métier a été cette dimension psycho-émotionnelle. Montrer aux gens que quand on passe par la porte de l'émotion, quand on apprend à accueillir de nouveau ses émotions, à revisiter son histoire, son enfance et les mémoires cristallisées émotionnelles, il se passe de grands changements.

Parce que j'ai travaillé sur ces dimensions-là, les gens ressentaient vraiment un grand changement, ils allaient beaucoup mieux. Il y a eu un bouche-à-oreille qui s'est installé parce qu'il y avait des résultats. Pas seulement un savoir mental, mais des résultats tangibles.


Maurine Beillard : J'ai entendu des témoignages de personnes qui ont consulté avec toi ou des personnes que tu as formées. L'intensité du témoignage était à 200%.


Yann Cano : Plus on ose aller toucher profond, plus le cadeau est à la hauteur. Les gens l'ont compris. Quand ils ressortaient de mes consultations, ils se sentaient mieux. À court terme, c'était intense et pas simple, mais le cadeau derrière est direct. C'est comme si on cicatrisait une plaie : ça pique, ça fait mal, mais quand on ressort, on est guéri. Je ne parlerai jamais de guérison définitive en thérapie, mais on passe au niveau 2, 3, 4, 5 de sa vie. Les gens reviennent parce qu'ils ont envie d'aller mieux.

Le processus de transformation, que ce soit en thérapie ou en communication, passe nécessairement par un moment d'inconfort. Ça fait partie intégrante du processus de transformation. Les souffrances sont là, qu'on s'en occupe ou pas. La vie s'en occupera, et on ne saura pas quand ni comment. Sinon, on décide de faire le chemin avec quelqu'un qui sait le faire, dans un cadre sécurisé, avec des outils et techniques. On vit la même transformation mais en mode raccourci, avec le bénéfice à moyen ou long terme de cette libération, cette guérison, cette conscience plus haute.

Beaucoup de gens me disent qu'ils ne veulent pas y aller, puis voient leur conjoint changer et finissent par venir. On ne les oblige pas, mais ils voient les résultats. On ne remet pas le nez dedans pour le plaisir, mais parce qu'il y a un cadeau derrière. Pour les coachs et thérapeutes, montrer le "après" est crucial, même si ça passe par un moment de turbulence. On peut prendre le temps de se rencontrer, fixer des objectifs, y aller doucement. Travailler la tristesse pour obtenir la joie, ce sont des bases communicantes. Il faut aussi intégrer la lumière après avoir traversé l'ombre, pour que la personne ressente vraiment la joie.

Si une personne veut être joyeuse, on travaille sur la tristesse. Les gens reviennent parce que ça leur a fait du bien. Ils ressentent un vrai bonheur dans les jours qui suivent, même si ça passe par une confrontation à ce qu'il y a à l'intérieur. Moi, je montre aux gens comment fonctionne un humain, rempli de mémoires émotionnelles, et comment en tant qu'adultes, on doit se réconcilier avec son histoire pour bénéficier de la ressource comme un mouvement de résilience. Le cadeau, c'est qu'on en a tous chié. La différence, c'est si on prend soin de soi une fois adulte ou si on continue de se victimiser.

C'est un chemin de réconciliation avec soi-même. La clé de la réussite est de sentir des gens réconciliés, qui œuvrent différemment. Nous sommes venus faire évoluer l'humanité à notre niveau. Les thérapeutes doivent sentir ce qu'ils apportent au monde, au-delà de l'outil qu'ils utilisent. Est-ce qu'ils sont vraiment au service de l'autre, ou juste pour faire de l'argent ? Ce n'est pas pareil, et il y a d'autres métiers plus rentables. Faire ce métier ne veut pas dire être pauvre ou maudit. On a aussi la valeur de ce qu'on fait, de nos séances, stages, créations.

Je me lève le matin pour accompagner cinq personnes, pas pour me faire 300 balles. L'intention n'est pas la même. Il faut sentir qu'on doit vivre de cette activité parce qu'on l'aime et qu'on y met du cœur. C'est un métier qui demande du temps, beaucoup de travail et de cœur. Quand je partirai, je ne verrai pas l'argent que j'ai fait, mais le nombre de personnes que j'ai accompagnées. Le chiffre d'affaires est un indicateur pour savoir si on fonctionne de manière confortable. On a besoin d'argent pour investir, se former, s'entourer, être en pleine disposition pour accompagner ses clients. Ce n'est pas l'objectif final.

On peut avoir les deux : l'être et l'avoir.

Une amie comptable humaniste disait que les gens sont soit trop dans l'être, soit trop dans l'avoir. Quand ils sont trop dans l'avoir, il faut leur montrer la dimension humaine du métier. S'ils sont trop dans l'humain, il faut leur montrer la dimension de l'avoir et du principe de réalité. Il y a des thérapeutes qui gagnent très bien leur vie, mais sont plus dans l'avoir que dans l'être. J'ai mes petites oreilles et je sais qu'il y a des gens qui ont de très beaux chiffres d'affaires et qui font de la merde. Les gens ne reviennent pas, ils ont toujours beaucoup de monde, mais une fois qu'ils les ont vus, ils ne reviennent pas.

Je préfère gagner peut-être un peu moins, mais que les gens viennent me voir parce que je suis bon, plutôt que de gagner beaucoup et qu'ils ne reviennent pas parce que je fais de la merde.

À PROPOS

"Le succès, n'est pas une destination, c’est un voyage à travers lequel LCS vous accompagne."


Les Clés du Succès, c'est : un podcast inspirant, une enquête qualitative et des services de coaching et consulting en communication et marketing, des formations en ligne et une communauté d'entrepreneurs passionnés.

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