[LCS 17] Trouvez Votre Équilibre Pro-Perso

Les Clés du Succès : Trouvez Votre Équilibre Pro-Perso

Introduction

Dans cet article, je vous invite à découvrir le parcours inspirant de Suzanne Hyronde, une entrepreneuse passionnée et fondatrice d'Ancrage. Son histoire est un véritable témoignage de courage et de détermination, passant du recrutement à l'humanitaire, pour finalement créer sa propre entreprise de coaching professionnel.


Suzanne partage avec nous ses expériences uniques, notamment son travail en Afrique avec Médecins Sans Frontières. Elle raconte : "C'était une mission de 6 mois en tout. J'étais responsable RH et finance sur une mission d'urgence. [...] C'était le début de la mission, donc ultra passionnant au niveau du travail et en termes humains."


À travers son parcours, nous explorerons les défis qu'elle a surmontés et les succès qu'elle a remportés. Suzanne nous offre des conseils concrets pour trouver l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle, une clé essentielle du succès selon elle : "Pour moi, la définition du succès, c'est s'épanouir au travail... être entouré, avoir du temps pour faire ce que tu aimes."


Préparez-vous à être inspiré par son histoire et à découvrir des stratégies pratiques pour atteindre vos propres objectifs professionnels et personnels.

1- Le Parcours de Suzanne : De l'Humanitaire à l'Entrepreneuriat

1.1- Transition audacieuse : Du recrutement au coaching

Suzanne a débuté sa carrière dans le domaine du recrutement, gravissant rapidement les échelons jusqu'au poste de manager. Cependant, cette ascension rapide l'a amenée à une réflexion profonde sur ses valeurs professionnelles. Elle confie : "J'ai eu un peu des états d'âme sur les valeurs que je transmettais." Cette prise de conscience a été le catalyseur d'un changement de cap dans sa carrière.


En effet, Suzanne explique : "Arrivé à un moment donné, si tu veux, où j'étais manager, j'ai eu un peu des états d'âme sur les valeurs que je transmettais. Voilà, on n'arrive pas à ces métiers par hasard." Cette introspection l'a conduite à réévaluer ses objectifs professionnels et à envisager de nouvelles opportunités plus alignées avec ses valeurs personnelles.


1.2- Une mission humanitaire transformante

Après un passage dans l'humanitaire avec MSF, Suzanne a découvert une nouvelle perspective sur le travail et la vie. Cette expérience a été transformatrice, tant sur le plan professionnel que personnel. "C'était une mission de 6 mois en tout. J'étais responsable RH et finance sur une mission d'urgence. Ça veut dire que dans le pays, il n'y avait rien avant nous," explique-t-elle, soulignant l'ampleur du défi auquel elle a été confrontée.


L'impact de cette mission a été profond, non seulement en termes de responsabilités professionnelles, mais aussi sur le plan humain. Suzanne se souvient : "Je vivais avec des locaux, plutôt des hommes, avec une culture très différente de la mienne. J'ai dû leur dire que j'étais comme un frère pour sortir un peu de la place de la femme dans leur culture. C'était hyper riche de rencontrer ces personnes, leur culture." Cette immersion dans une culture différente a considérablement élargi sa vision du monde et des relations humaines.


L'expérience a également renforcé ses compétences en gestion et en leadership. "Il fallait tout monter. Il fallait faire le budget pour l'hôpital de l'année d'après, faire les contrats pour les maisons, recruter tous les médecins," raconte Suzanne, illustrant la diversité et la complexité des tâches qu'elle a dû accomplir. Cette mission a non seulement été un défi professionnel, mais aussi une opportunité de croissance personnelle inestimable.


1.3- Retour en France : Repenser sa carrière

1.3.1- Une quête de sens et de clarté

À son retour en France, Suzanne a traversé une période intense de remise en question et d'introspection. Cette phase cruciale l'a amenée à repenser fondamentalement sa carrière et ses aspirations. "Quand je suis revenue, j'ai fait une retraite de méditation vipassana. C'est 10 jours sans parler, sans portable, sans rien," explique-t-elle, soulignant l'importance de cette démarche dans son cheminement personnel et professionnel.


Cette expérience de méditation a joué un rôle déterminant dans sa prise de décision. "Je suis ressortie de là avec les idées claires.

Je me suis dit que j'allais me former au coaching," se rappelle Suzanne. Cette clarté nouvellement acquise a marqué le début d'une nouvelle aventure professionnelle, ouvrant la voie à la création d'Ancrage et à son parcours d'entrepreneure dans le domaine du coaching professionnel.

1.2.2- La naissance d'Ancrage

Animée par sa passion pour le coaching et forte de ses expériences variées, Suzanne a fondé Ancrage avec détermination.
"J'avais déjà pensé au coaching... Là, je me suis dit que j'allais tenter le tout pour le tout," raconte-t-elle, décrivant son engagement envers sa nouvelle voie.

Cette décision audacieuse s'est avérée payante, comme elle l'explique : "Je continue à aller chercher des infos, me renseigner... pour passer au niveau supérieur." Cette approche proactive et son désir constant d'apprendre et d'évoluer ont été des facteurs clés dans le succès rapide d'Ancrage.

Abonnez-vous à notre newsletter

Recevez les clés du succès tous les mardis dans votre boite email

2- L'Entrepreneuriat : Défis et Stratégies de Développement

2.1- Se lancer sans étude de marché

Suzanne reconnaît avoir démarré son entreprise sans étude de marché formelle, mais avec une approche stratégique basée sur son réseau professionnel. "J'ai beaucoup resollicité mon réseau... proche ou lointain," explique-t-elle, soulignant l'importance des connexions personnelles dans le lancement de son activité.

Cette méthode, bien que non conventionnelle, s'est avérée efficace pour Suzanne. Elle ajoute : "Tous mes premiers clients étaient des gens qui avaient déjà un lien de confiance avec moi, soit des amis, soit des amis d'amis, soit des anciens collègues."

Cette base solide de confiance a été cruciale pour établir sa crédibilité et attirer ses premiers clients.


2.2- La force du bouche-à-oreille

Malgré son approche instinctive, Suzanne a su tirer parti du bouche-à-oreille pour développer son activité. Cette stratégie s'est avérée particulièrement efficace, comme elle l'explique : "J'ai beaucoup resollicité mon réseau... proche ou lointain."

Cette approche basée sur la confiance et les relations personnelles a été un pilier de son développement initial. Suzanne ajoute : "Tous mes premiers clients étaient des gens qui avaient déjà un lien de confiance avec moi, soit des amis, soit des amis d'amis, soit des anciens collègues."

Cette base solide de confiance a été cruciale pour établir sa crédibilité et attirer ses premiers clients, démontrant l'importance des relations de confiance dans le lancement d'une entreprise.

2.3- L'importance de l'adaptation et de l'innovation

2.3.1- Créer et adapter sa méthode

Suzanne a développé une approche de coaching unique et évolutive, constamment adaptée pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients. Elle explique : "J'ai commencé à créer ma méthode... elle a énormément évolué depuis 4 ans."

Cette capacité d'innovation et d'adaptation est cruciale dans le domaine du coaching professionnel, où chaque client présente des défis uniques. Suzanne ajoute : "Je continue à aller chercher des infos, me renseigner... pour passer au niveau supérieur."

Cette démarche proactive d'apprentissage continu lui permet de rester à la pointe des techniques de coaching et d'offrir un service toujours plus pertinent et efficace à ses clients..


2.4- Maintenir l'équilibre pro-perso

Pour Suzanne, le succès ne se limite pas à la réussite professionnelle, mais englobe également l'épanouissement personnel. Elle souligne l'importance cruciale de trouver un équilibre harmonieux entre ces deux aspects de la vie. "Pour moi, la définition du succès, c'est s'épanouir au travail... être entouré, avoir du temps pour faire ce que tu aimes," affirme-t-elle, mettant en lumière sa vision holistique du succès.


Cette approche équilibrée se reflète dans sa propre vie et dans les conseils qu'elle prodigue à ses clients. Suzanne insiste sur l'importance de cultiver des relations personnelles significatives tout en poursuivant ses ambitions professionnelles. Elle partage : "C'est s'éclater dans son boulot, apprendre... et à la fois être entouré," soulignant ainsi la synergie entre l'épanouissement professionnel et personnel.


Pour atteindre cet équilibre, Suzanne recommande une approche réflexive et proactive. Elle encourage à prendre régulièrement du recul pour évaluer ses priorités et ajuster son cap si nécessaire. "Je continue à aller chercher des infos, me renseigner... pour passer au niveau supérieur," explique-t-elle, illustrant l'importance de l'apprentissage continu non seulement dans le domaine professionnel, mais aussi dans la quête d'un équilibre de vie satisfaisant.

3- L'Association : Un Pilier pour la Croissance

3.1- Bâtir un réseau de collaborateurs

Suzanne a su s'entourer de collaborateurs pour renforcer son entreprise Ancrage. Cette stratégie lui a permis de développer son offre et d'étendre son impact. "On va démarrer avec un business coach pour passer au niveau supérieur," annonce-t-elle, soulignant l'importance de l'accompagnement professionnel dans sa démarche de croissance.


L'approche collaborative de Suzanne ne se limite pas à son équipe interne. Elle cherche constamment à élargir son réseau et à s'entourer d'experts qui peuvent apporter une valeur ajoutée à son entreprise. Comme elle l'explique : "Je continue à aller chercher des infos, me renseigner... pour passer au niveau supérieur." Cette attitude proactive démontre sa volonté de toujours progresser et d'enrichir son offre de services.


De plus, Suzanne met l'accent sur l'importance de créer un environnement de travail épanouissant, non seulement pour elle-même mais aussi pour ses collaborateurs. Elle partage sa vision : "C'est s'éclater dans son boulot, apprendre... et à la fois être entouré." Cette philosophie reflète son approche holistique du succès, où le développement professionnel va de pair avec l'épanouissement personnel.

3.2- Partager la vision et les valeurs

En s'associant, Suzanne a pu partager sa vision et ses valeurs avec son équipe, créant ainsi un environnement de travail stimulant et aligné sur ses objectifs. Cette synergie a permis à Ancrage de se développer de manière cohérente et dynamique.

Comme elle l'explique : "C'est s'éclater dans son boulot, apprendre... et à la fois être entouré," soulignant l'importance de l'épanouissement professionnel et des relations positives au sein de l'entreprise.


La collaboration au sein d'Ancrage va au-delà du simple partage de tâches. Suzanne met l'accent sur l'importance de créer une culture d'entreprise forte, basée sur des valeurs communes et un engagement partagé envers le développement personnel et professionnel.


Elle ajoute : "Pour moi, la définition du succès, c'est s'épanouir au travail... être entouré, avoir du temps pour faire ce que tu aimes," illustrant sa vision holistique du succès qui englobe à la fois la réussite professionnelle et l'épanouissement personnel.


Cette approche collaborative a également permis à Suzanne de rester fidèle à ses valeurs tout en faisant croître son entreprise. Elle partage : "J'ai beaucoup resollicité mon réseau... proche ou lointain," montrant comment elle a su capitaliser sur ses relations professionnelles pour développer Ancrage de manière authentique et alignée avec sa vision.

3.3- Les bénéfices de l'association

3.3.1- Accélérer le développement de l'activité

L'association a permis à Suzanne de faire croître Ancrage plus rapidement et de manière plus stratégique. En s'entourant de collaborateurs aux compétences complémentaires, elle a pu élargir son offre de services et améliorer la qualité de ses prestations. "On va démarrer avec un business coach pour passer au niveau supérieur," partage-t-elle, illustrant sa volonté constante d'évolution et d'amélioration.


Cette approche collaborative a également permis à Suzanne de rester à la pointe des dernières tendances et techniques en matière de coaching et de développement professionnel. Elle explique : "Je continue à aller chercher des infos, me renseigner... pour passer au niveau supérieur," démontrant ainsi comment l'apport de perspectives diverses et l'apprentissage continu enrichissent son entreprise et bénéficient directement à ses clients.


De plus, l'association a facilité la gestion de la croissance rapide d'Ancrage. Suzanne souligne l'importance de s'adapter et d'innover : "J'ai commencé à créer ma méthode... elle a énormément évolué depuis 4 ans." Cette flexibilité, combinée à la force collective de l'équipe, permet à Ancrage de répondre efficacement aux besoins changeants du marché et de ses clients.



3.3.2- Cultiver un environnement de travail enrichissant

Pour Suzanne, travailler avec d'autres personnes partageant les mêmes valeurs est essentiel pour créer un environnement de travail épanouissant et productif. Elle met l'accent sur l'importance de s'entourer de collaborateurs qui non seulement partagent sa vision, mais qui apportent également des compétences complémentaires pour enrichir l'offre d'Ancrage.


Cette approche collaborative se reflète dans sa philosophie de leadership. Comme elle l'explique : "C'est s'épanouir au travail... sentir que ce que tu fais a un sens." Suzanne insiste sur l'importance de créer un environnement où chaque membre de l'équipe se sent valorisé et motivé. Elle ajoute : "Pour moi, la définition du succès, c'est s'épanouir au travail... être entouré, avoir du temps pour faire ce que tu aimes," soulignant ainsi l'importance de l'équilibre entre l'épanouissement professionnel et personnel.


Cette culture d'entreprise positive a un impact direct sur la qualité des services offerts par Ancrage. Suzanne explique : "Je continue à aller chercher des infos, me renseigner... pour passer au niveau supérieur." Cette volonté d'apprentissage continu et de développement, partagée par toute l'équipe, permet à Ancrage de rester à la pointe des techniques de coaching et d'offrir un service toujours plus pertinent à ses clients.


En cultivant un environnement de travail enrichissant et aligné sur des valeurs communes, Suzanne a réussi à créer une équipe soudée et performante, capable de relever les défis de l'entrepreneuriat tout en maintenant un haut niveau de satisfaction professionnelle.

Conclusion

En conclusion, le parcours de Suzanne Hyronde illustre parfaitement les défis et les opportunités qui jalonnent le chemin vers le succès entrepreneurial. Son expérience diversifiée, allant du droit au management, en passant par l'humanitaire, a forgé une vision unique du développement professionnel. La création d'Ancrage témoigne de sa capacité à transformer ses expériences en une offre de coaching pertinente et innovante.


Les clés du succès de Suzanne résident dans sa capacité d'adaptation, son approche collaborative, et son engagement envers l'apprentissage continu. Elle souligne l'importance de l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle, rappelant que le véritable succès englobe l'épanouissement dans tous les aspects de la vie.


L'histoire de Suzanne nous enseigne que le succès n'est pas linéaire, mais plutôt le fruit d'expériences variées, de remises en question courageuses, et d'une volonté constante d'évoluer. Son parcours inspire à embrasser le changement, à valoriser les relations humaines, et à rester fidèle à ses valeurs tout en poursuivant ses ambitions professionnelles.

Maurine BEILLARD

Entrepreneure multi-passionnée. Spécialiste en communication et marketing depuis 12 ans, passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital. J'aide les indépendants à développer leur visibilité, leur clientèle et leur chiffre d'affaires.

Qui est Suzanne Hyronde ?

Suzanne Hyronde

Suzanne Hyronde, fondatrice d'Ancrage, est une coach professionnelle dont le parcours va du recrutement à l'humanitaire, puis au coaching. Elle aide ses clients à harmoniser valeurs et ambitions pour un succès global, en mettant l'accent sur l'équilibre vie pro-perso.

Suivez-moi


Transcription Interview LCS de

Suzanne Hyronde

Maurine Beillard : Bienvenue dans Les Clés du Succès, le podcast des indépendants. Je suis Maurine Beillard, spécialiste en communication et marketing depuis 2012, passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital. Chaque mardi, je partage avec vous des témoignages inspirants de professionnels qui ont réussi et des stratégies concrètes pour vous guider dans cet incroyable voyage vers le succès.

Maurine Beillard : Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Les Clés du Succès. On se retrouve aujourd'hui avec mon invitée du jour, Suzanne Hyronde, qui est coach professionnel certifiée et la fondatrice d'Ancrage, une agence de développement professionnel qui aide les individus à mieux se connaître pour réussir. Ancrage propose notamment des bilans de compétences et des coachings professionnels, on en parlera pendant cet épisode.

Maurine Beillard : Suzanne est originaire de l'Aveyron. Elle vient d'un parcours en droit et en management des entreprises. Elle a commencé sa carrière en tant que manager dans un cabinet de recrutement de cadres, puis elle a été responsable RH dans l'humanitaire en Afrique. Je suis curieuse de voir un peu ce parcours, comment est-ce que tu es passée de l'un à l'autre. Elle s'est ensuite formée au coaching et elle s'est lancée dans l'entrepreneuriat il y a 3 ans. Elle a créé Ancrage avec des associés, elle va nous en parler. Et elle compte aujourd'hui 6 collaborateurs et un chiffre d'affaires qui double chaque année. Bonjour Suzanne, merci d'avoir accepté cette interview.

Maurine Beillard : Peux-tu nous parler de ton parcours, du recrutement aux ressources humaines et à l'entrepreneuriat au coaching, s'il te plaît ?

Suzanne Hyronde : Oui, avec plaisir. Alors, j'étais en droit effectivement, et j'ai voulu continuer sur un master en management des entreprises. Ce master a été finalement le pont entre les deux. En fait, j'adorais les études, donc j'avais encore envie de me nourrir, d'acquérir cette compétence plus transversale. Je n'avais pas trop envie de me spécialiser, et c'est pour ça que j'ai fait ce master en management. En stage de fin d'études, j'ai travaillé en cabinet de recrutement. Donc finalement, ma carrière est plutôt orientée RH et pas forcément juridique.

Maurine Beillard : Ok, et est-ce que c'était à Londres ton stage de fin d'études ? C'était ça où tu es partie à l'étranger ?

Suzanne Hyronde : Leeds, au Nord de l'Angleterre.

Maurine Beillard : Ok, ok. Ah, j'ai vu un peu plus haut. J'avais vu, ouais. Ok, ok. Ah, je ne connaissais pas.

Suzanne Hyronde : Oui, pourtant c'est une très grande ville en Angleterre, mais elle n'est pas très connue. C'est la 3e ville d'Angleterre.

Maurine Beillard : Ok, ok, ok. Bon, après la géographie ce n'est pas mon fort. Je voyage beaucoup mais... Ha ha !

Maurine Beillard : Est-ce que tu as travaillé donc dans le cabinet de recrutement en Angleterre ou en France ?

Suzanne Hyronde : Non, en France. Ça, c'était pendant ma licence en fait que je suis allée en Angleterre. Et le cabinet après, c'était en master, et là, oui, c'était en France.

Maurine Beillard : Ok, ok, ok. Super. Donc tu as travaillé en tant que manager dans ce cabinet, ça a duré combien de temps ?

Suzanne Hyronde : 4 ans. Si tu veux, j'ai évolué. Je suis passée de stage à... J'ai voulu assez vite, parce que ça fonctionnait bien pour moi. Donc j'ai évolué assez vite dans le cabinet. Et arrivé à un moment donné, si tu veux, où j'étais manager, j'ai eu un peu des états d'âme sur les valeurs que je transmettais. Voilà, on n'arrive pas à ces métiers par hasard. Et puis là, les vacances de Noël m'ont bien occupé l'esprit. Et finalement, j'ai repensé à une rencontre que j'avais faite en voyage à l'île de la Réunion. J'étais en stop, et je montais dans la voiture de quelqu'un de passionnant qui m'a parlé des profils qui pouvaient me ressembler et qui partaient en mission humanitaire. Je me suis dit "Waouh, mais ça, ça me fait rêver, vraiment ça me fait rêver". Du coup, j'ai postulé et j'ai été prise. J'ai passé les entretiens, donc j'ai été prise rapidement. C'est pour ça que j'ai décidé de partir de mon poste pour partir avec MSF.

Maurine Beillard : Du coup, tu as été en déplacement en Afrique directement sur place ?

Suzanne Hyronde : Oui, c'est ça. C'était une mission de 6 mois en tout. J'étais responsable RH et finance sur une mission d'urgence. Ça veut dire que dans le pays, il n'y avait rien avant nous. Ma comptabilité, c'était une caisse avec de l'argent au début. J'étais vraiment au tout début de la mission, donc il fallait tout monter. Il fallait faire le budget pour l'hôpital de l'année d'après, faire les contrats pour les maisons, recruter tous les médecins. Il y avait tout à créer. C'était le début de la mission, donc ultra passionnant au niveau du travail et en termes humains.

Suzanne Hyronde : Je vivais avec des locaux, plutôt des hommes, avec une culture très différente de la mienne. J'ai dû leur dire que j'étais comme un frère pour sortir un peu de la place de la femme dans leur culture. C'était hyper riche de rencontrer ces personnes, leur culture. C'était vraiment passionnant humainement.

Maurine Beillard : Magnifique ! Tu as eu plusieurs demandes en mariage du coup ?

Suzanne Hyronde : Ha ha, oui, oui, à l'aéroport, non. Enfin, quand je me baladais, oui. Pas de mes collègues, heureusement. Mais ouais, c'était un peu la blague souvent.

Maurine Beillard : Et donc quand tu es revenue, ça a été 6 mois. Quand tu es revenue en France, tu n'avais plus de mission. Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'es dit "bon, là il faut que je me réoriente" ? Comment tu t'es retrouvée à faire du coaching ?

Suzanne Hyronde : En fait, on m'avait proposé une autre mission, plus complexe et plus longue aussi, une fermeture de site. Mais il se trouve que dans ma vie personnelle, j'étais déjà engagée avec quelqu'un avec qui je suis toujours. On ne pouvait pas se voir pendant un an, c'était super compliqué pour la vie personnelle dans ces cas-là. Je me suis dit que ça allait être difficile, donc je préférais monter un projet qui a du sens, mais chez moi.

Suzanne Hyronde : Au début, quand je suis revenue, j'étais un peu bouleversée de retrouver le marché du travail français. J'avais eu beaucoup de responsabilités, on me donnait carte blanche, ce qui n'est pas trop le cas chez nous. On n'est pas aussi polyvalent. Donc je me demandais dans quelle case j'allais me mettre.

Maurine Beillard : Tu commences à écouter tes créativités, cette responsabilité aussi. C'est vrai que c'est compliqué de revenir en arrière, hein ?

Suzanne Hyronde : Exactement. Du coup, j'étais assez perdue à vrai dire. Je me demandais ce que j'allais faire de moi. J'ai quand même essayé de passer des entretiens et franchement, c'était assez catastrophique. Il y avait des gens qui me disaient : "Non, mais là vous postulez sur un poste, le truc c'est que c'est intéressant ce que vous me racontez, mais il y a des CV..."

Suzanne Hyronde : J'avais 10 ans d'expérience en face de moi d'un côté, et de l'autre on me disait que j'allais m'ennuyer. En fait, je n'avais plus de place en tant que salariée, c'était compliqué.

Suzanne Hyronde : J'ai fait une retraite de méditation d'une semaine chez une personne dans le sud de la France qui est professeur de méditation. Franchement, ça m'a fait un effet incroyable. Je suis ressortie de là avec les idées claires, alors que j'étais arrivée avec les idées complètement floues. Je me demandais ce que j'allais faire de ma vie, ça n'allait pas. En sortant de la retraite, je savais.

Suzanne Hyronde : J'avais déjà pensé au coaching parce que j'avais fait une formation dans mon ancienne boîte avec un coach et ça avait été le coup de cœur absolu. Là, je me suis dit que j'allais tenter le tout pour le tout. Je suis rentrée chez moi et j'ai appelé les écoles de coaching la semaine d'après. Quelques mois plus tard, je démarrais dans mon école de coaching Teen ways.

Maurine Beillard : D'accord, ça a été direct donc. Est-ce que ça a été directement Ancrage ou est-ce que ça a été une autre structure ?

Suzanne Hyronde : Au début, j'étais toute seule. Au niveau juridique, je travaillais dans une coopérative d'activité d'entreprise, mais ma marque s'appelait Sense. C'était à une époque où on ne voyait pas ce mot autant. C'était au début du Covid, ce mot était un peu moins présent. Donc ça s'appelait Sense au départ, et ça s'est transformé en Ancrage.

Maurine Beillard : Comment ça s'est passé le développement de cette entreprise ? Tu as mis les pieds directement dans l'entrepreneuriat ? Comment ça s'est passé pour toi la mise en place de ton activité ? Est-ce que tu as réussi à trouver ta clé, développer ta clientèle directement ?

Maurine Beillard : Je pense que ceux et celles qui nous écoutent dans cet épisode sont plus ou moins avancés. Il y en a peut-être qui sont en cours de formation, ou certains qui ont fini leur formation et qui sont en train de se lancer, ou d'autres qui sont lancés depuis longtemps mais qui veulent passer d'autres paliers dans leur parcours professionnel. Ce serait intéressant d'avoir ton témoignage sur comment tu as développé ton activité dans ce secteur.

Suzanne Hyronde : Alors c'est vrai que je n'ai pas fait les choses dans les règles de l'art parce que je n'ai pas fait d'étude de marché. Je ne me suis pas trop posé de questions, j'ai foncé tête baissée. Je me suis formée en ligne, je me suis auto-formée aussi, j'ai beaucoup lu de livres, etc.

Suzanne Hyronde : J'ai commencé à créer ma méthode. C'est toujours la méthode que j'ai aujourd'hui, mais elle a énormément évolué depuis 4 ans. J'adore créer, c'est une grande motivation pour moi. J'ai commencé avec une compétence en créant l'embryon de ma méthode, en la testant sur des amis et des proches. Puis j'ai commencé à proposer des bilans de compétences.

Maurine Beillard : Tu avais donc déjà cette spécialité, ce positionnement. Tu as créé ta méthode non pas pour la prospection, mais pour la méthode interne d'accompagnement au bilan de compétences. Et tu as commencé à tester auprès d'amis et de personnes proches, c'est ça ?

Suzanne Hyronde : Exactement. Ensuite, pendant le Covid, j'ai participé à un programme pour entrepreneurs. On se retrouvait deux fois par semaine avec d'autres entrepreneurs pour réfléchir au message qu'on voulait passer et un peu aux réseaux. Ça m'a bien motivée et aidée à poser mon identité par rapport à Since.

Suzanne Hyronde : J'ai trouvé mes premiers clients, comme toujours aujourd'hui, par le bouche-à-oreille. Tous mes premiers clients étaient des gens qui avaient déjà un lien de confiance avec moi, soit des amis de mes anciens collègues, soit des connaissances. Des gens qui parlaient de moi en positif, même s'ils ne savaient pas exactement ce que je faisais dans ce nouveau métier.

Maurine Beillard : C'est l'incarnation de ce que je ne recommande pas quand on se lance à son compte, être sur cette posture d'attente de la recommandation, ne pas être trop actif...

Suzanne Hyronde : Alors, je ne suis pas du tout quelqu'un qui n'est pas proactif, au contraire ! Je suis hyper proactive. Je constate que notre chiffre d'affaires tourne grâce à la recommandation, mais je me suis activée dans tous les sens dès le début. Je suis allée dans des réseaux, j'ai activé mon ancien réseau. Comme j'avais été consultante en recrutement et manager dans un cabinet, j'avais plein de candidats que j'avais suivis, des DRH, des comptables, etc. J'ai beaucoup resollicité mon réseau, que ce soit personnel ou professionnel. J'ai beaucoup travaillé sur la réactivation de mon réseau, proche ou lointain.

Maurine Beillard : Ça ressemble donc plus à une stratégie de communication, même si ce n'est pas nommé comme tel. C'est une mise en action, une mise en mouvement pour le développement de l'activité.

Suzanne Hyronde : Tout à fait, je n'ai pas du tout attendu.

Maurine Beillard : C'est une question que je pose aux invités de ce podcast : quelle est ta définition du succès ? C'est quoi le succès pour toi ?

Suzanne Hyronde : Ma définition du succès se rapprocherait plutôt de la définition d'être heureux. Pour moi, ce n'est pas du tout que l'argent, c'est un équilibre. Si tu gagnes 2 millions mais que tu n'as pas de vie personnelle, pas d'amis, que tu es au bord du burn-out, on n'enterre pas les millions dans la tombe. Pour moi, la définition du succès, c'est s'épanouir au travail, savoir pourquoi tu te lèves le matin, être utile, sentir que ce que tu fais a un sens, que tu sers le monde, que tu as un impact. C'est s'éclater dans son boulot, apprendre, et à la fois être entouré, avoir du temps pour faire ce que tu aimes et pour les gens que tu aimes. Et bien sûr, en tant qu'entrepreneur, gagner suffisamment sa vie pour être confortable.

Maurine Beillard : Je suis d'accord avec toi. C'est un minimum de sécurité à avoir, et même un peu plus pour avoir un peu de confort. Pour toi, ça serait quoi ce confort-là concrètement, financièrement ?

Suzanne Hyronde : C'est très relatif à chaque personne. Moi, je ne suis pas très gourmande. Je n'ai pas d'enfant, donc si tu veux, avec 3000€ net, je fais tout ce dont j'ai besoin. Je n'ai pas besoin de m'acheter des sacs Hermès, je pars en voyage, je ne me prive jamais.

Maurine Beillard : C'est exactement ce montant dans le programme Smith, 3000€. C'est le montant psychologique qui permet de se relâcher en termes de besoin de sécurité. Quand on est indépendant, ça peut paraître être un montant assez important, mais c'est l'équivalent d'un bon SMIC chez un salarié, parce qu'on a quand même des charges, on n'a pas de sécurité de l'emploi, pas de vacances payées, pas de chômage, etc. Je pense que c'est vraiment le point de bascule, la première marche.

Maurine Beillard : Est-ce que tu sens que tu as trouvé les clés de ton succès, Suzanne ?

Suzanne Hyronde : Certaines oui, et d'autres non. Je continue à aller chercher des infos, me renseigner, et même peut-être me faire accompagner. Par exemple, on va démarrer avec un business coach pour passer au niveau supérieur. J'ai trouvé certaines clés, et d'autres je ne les ai pas encore.

Maurine Beillard : Aujourd'hui, on est sur un podcast qui s'appelle "Les Clés du Succès". Le but est que les invités partagent les clés de leur succès. La raison pour laquelle je t'ai contactée, c'est parce que tu as répondu au questionnaire d'enquête que je mène actuellement depuis le début de l'année 2024 sur les facteurs de succès et d'échecs chez les indépendants quand ils développent leur activité. Je regarde les personnes qui ont les tranches de chiffre d'affaires les plus élevées et je leur demande de venir parler de leur parcours. Ce qu'on a vu ensemble juste avant cette interview, c'est que ta force, la façon dont tu as trouvé ton rythme et ton succès avec Ancrage, ça a été le fait de t'associer, si j'ai bien compris, le fait que d'autres personnes te rejoignent. Est-ce que tu peux nous raconter la façon dont tu as développé ce réseau ? Je crois que Suzanne a un parcours particulièrement intéressant.

Maurine Beillard : Ici, je reçois beaucoup d'indépendants qui travaillent seuls. Suzanne, vous avez fait un choix différent, celui de réunir des collaborateurs pour proposer quelque chose ensemble. D'ailleurs, si vous allez sur le site internet d'Ancrage (qui s'écrit avec un K), vous verrez qu'il s'agit d'une agence professionnelle. Je mettrai le lien dans la description de ce podcast sur YouTube et dans l'article associé à cet épisode des Clés du Succès. Pouvez-vous nous parler de ce choix de créer une équipe autour de vous, de partager les parts du gâteau plutôt que de viser 200 000 euros de chiffre d'affaires juste pour vous ?

Suzanne Hyronde : Effectivement, ce choix m'est venu d'un besoin réel. J'ai commencé à travailler seule, je voyais mes clients, mais honnêtement, je manquais beaucoup de partage et d'échanges. Je trouve que c'est extrêmement nourrissant de travailler à plusieurs cerveaux. J'ai assez rapidement voulu travailler en partenariat avec d'autres personnes, puis en association. Je ne le regrette pas du tout, même si je sais que d'autres personnes peuvent faire des chiffres d'affaires équivalents et gagner plus en travaillant seules.

Suzanne Hyronde : Il y a certes des choses qui sont plus simples quand on est seul, mais j'ai besoin de motivation. J'ai beaucoup d'automotivation pour travailler, mais j'ai vraiment besoin de partager les victoires. Honnêtement, dans mon travail aujourd'hui, c'est un plaisir énorme de travailler en équipe.

Suzanne Hyronde : Quand on réunit tout le monde, les sous-traitants, c'est vraiment un kiff. Par exemple, il y a quelques semaines, on est parti à Bayonne. On est allé au spa avec les filles, au restaurant, et on a fait des formations. C'est presque de l'amour, au sens professionnel bien sûr, avec des limites. Il y a vraiment une connexion forte, on s'entraide. C'est hyper important pour moi.

Suzanne Hyronde : D'ailleurs, dans nos projets, il y a potentiellement des axes de développement de communauté de coachs qui font des bilans de compétences. Il y a beaucoup de besoins, beaucoup de gens qui se sentent seuls et qui demandent s'ils peuvent nous rejoindre. Ce n'est pas forcément le format de la sous-traitance qu'ils recherchent, mais plutôt l'envie de réfléchir ensemble. Ça me porte vraiment.

Maurine Beillard : Donc aujourd'hui, vous êtes 6 collaborateurs. Vous êtes tous indépendants les uns des autres, mais vous êtes réunis sous cette même entité qui est Ancrage. Est-ce que chacun a son activité d'indépendant et vous vous retrouvez de façon ponctuelle ? Comment est-ce que vous fonctionnez en fait ?

Suzanne Hyronde : Alors, j'ai une associée avec qui je travaille vraiment tous les jours. On est vraiment associées dans la boîte. Mais il n'y a pas d'autres structures indépendantes avec lesquelles on facture intellectuellement.

Suzanne Hyronde : Non, non, non. Avec Claire, on est vraiment ensemble dans le même panier. Donc on travaille tous les jours dans les bureaux ensemble.

Suzanne Hyronde : Après, avec les filles, en fait, on se voit tous les mois. On travaille... En fait, nous, on les forme beaucoup aussi à des nouveaux outils vu qu'on adore l'innovation. On les forme, voilà, on les forme à des nouveaux outils. Ce sont des choses qu'elles font aussi.

Suzanne Hyronde : Et après, on fait beaucoup d'intervisions. C'est-à-dire que si on a des problèmes sur des cas avec des clients, on échange dessus pour résoudre ça. Et après, on fait des séminaires 2 fois par an. Voilà, une fois à la campagne, une fois à la mer. Pareil, pendant plusieurs jours, on leur apporte encore des nouvelles méthodes, des nouveaux outils, et on échange. Elles peuvent aussi nous amener des nouveaux outils si elles se sont formées, et cetera.

Suzanne Hyronde : Mais elles, effectivement, elles ont d'autres activités. Elles ne travaillent pas qu'avec nous. Et donc, voilà, là c'est vraiment Ancrage qui va, en fonction des besoins des clients, mettre en relation tel client avec tel consultant.

Maurine Beillard : Comment est-ce que ça se passe ?

Suzanne Hyronde : Oui, tout à fait. Alors il y a une question de territoire. On a Marie-Pierre, par exemple, qui est sur Bayonne, donc là ça va être plutôt une question aussi de territoire. Et elle travaille avec les jeunes aussi.

Suzanne Hyronde : Isabelle, elle travaille à Toulouse. Donc elle, on travaille à peu près de la même manière, on a été formées au même endroit. Donc ça va être beaucoup quand on a du surplus sur nos profils à nous, on va lui en donner. Même sur les entreprises d'ailleurs, elle nous accompagne, Isabelle.

Suzanne Hyronde : Et Célia, elle est bilingue. Donc l'idée, c'est aussi de développer sur des profils plutôt anglophones des bilans de compétences, du coaching pour des expatriés. Voilà, d'aller plus sur cet axe avec Célia.

Maurine Beillard : Du coup, ça s'adresse aux entreprises mais aussi aux personnes, aux entrepreneurs. J'ai vu, est-ce que tu peux me parler un peu plus de ce que vous proposez ? Qu'est-ce que vous accompagnez concrètement à régler comme type de problématique ?

Suzanne Hyronde : Les deux dominances...

Maurine Beillard : Pouvez-vous nous parler de vos principales activités ?

Suzanne Hyronde : Notre activité principale, qui représente plus de la moitié de notre travail, concerne la transition professionnelle. Nous accompagnons beaucoup de personnes après un burn-out, notamment des cadres. Nous travaillons également en collaboration avec la médecine du travail qui nous recommande.

Suzanne Hyronde : Les partenaires sont un élément clé de notre stratégie. Ce sont des personnes qui peuvent nous recommander, en qui nous avons confiance et avec qui nous avons un intérêt mutuel à travailler ensemble.

Suzanne Hyronde : Nous accompagnons souvent des cadres qui ont vécu un burn-out, qui ont perdu le sens de leur travail et qui ont une faible estime d'eux-mêmes. Beaucoup d'entre eux finissent par se mettre à leur compte et devenir entrepreneurs.

Suzanne Hyronde : Notre deuxième grand domaine d'activité concerne l'entreprise. Nous proposons du coaching pour les managers, les salariés et les équipes. Nous faisons aussi du coaching scolaire pour les jeunes, mais je ne m'en occupe pas personnellement.

Maurine Beillard : Comment faites-vous connaître vos activités et comment décrochez-vous des contrats ?

Suzanne Hyronde : Principalement par le bouche-à-oreille et les recommandations. Cependant, nous sommes conscients que cette stratégie a ses limites, car elle nous met en position d'attente.

Suzanne Hyronde : Cela fait maintenant 4 ans que nous sommes établis, et les gens commencent à nous contacter naturellement. Mais cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. J'ai beaucoup travaillé mon réseau, participé à de nombreux événements à Toulouse, réactivé mes anciens contacts professionnels.

Suzanne Hyronde : LinkedIn a été un vecteur important, pas forcément pour obtenir des clients directement, mais pour développer notre notoriété et notre autorité dans le domaine. Cela nous a beaucoup aidés à nous faire reconnaître et à crédibiliser notre offre.

Suzanne Hyronde : Nous faisons aussi un peu de prospection directe, mais ce n'est pas notre point fort. Récemment, nous avons commencé à explorer Google Ads, bien que nous en soyons encore aux balbutiements. Nous prévoyons également de travailler sur le référencement de notre site internet pour générer plus de trafic.

Maurine Beillard : Depuis combien de temps votre site existe-t-il ?

Suzanne Hyronde : Le site existe depuis 3 ans, nous l'avons créé dès le début. Cependant, jusqu'à présent, il n'était pas vraiment utilisé pour générer du trafic.

Maurine Beillard : Il n'y a pas forcément de clients qui viennent depuis le site internet, n'est-ce pas ?

Suzanne Hyronde : Non, vraiment pas. C'est souvent une illusion quand on se lance en tant qu'entrepreneur et qu'on ne connaît pas grand-chose à la communication.

Maurine Beillard : J'entends beaucoup les coachs et les thérapeutes, même mon père qui se lance dans la thérapie, dire "Je veux un site web". C'est compliqué de faire comprendre que le site web, c'est super, mais c'est comme une carte de visite ou un flyer. S'il n'est pas distribué, s'il n'est pas fait intelligemment et qu'il ne fait pas une vraie promesse, c'est compliqué. Les clients ne vont pas arriver, le téléphone ne va pas se mettre à sonner tout seul.

Maurine Beillard : C'est pour ça, Suzanne, que tu parles de SEO et de publicité ? Pour dire que le site peut être un vecteur de clientèle, mais qu'il faut d'abord ramener du trafic dessus ?

Suzanne Hyronde : Exactement. Au bout d'un moment, comme tu le disais, la recommandation c'est bien, mais il faut activer d'autres leviers. On ne peut pas rester uniquement sur l'activation de son réseau au début, même si ce sont les premières personnes sur qui on peut compter. Il faut passer à d'autres stratégies.

Maurine Beillard : C'est très intéressant ce que tu dis. Il y a vraiment des étapes, même si tout le monde ne fait pas les mêmes étapes au même moment. Il y a des paliers à débloquer. Cette notion de contacter son réseau proche, son premier cercle, est intéressante. Tout le monde n'ose pas le faire. J'ai déjà accompagné des thérapeutes pour qui c'était un vrai défi d'envoyer un message pour dire "Voilà, je suis spécialisée là-dedans, n'hésite pas si tu as besoin". Comment ça s'est passé pour toi ? Est-ce que c'était naturel ?

Suzanne Hyronde : En fait, ça dépendait du cercle dont on parlait. Pour le cercle professionnel, c'était super fluide parce que j'étais dans le recrutement, il y avait des passerelles. En disant que j'avais fait une formation et que je m'étais spécialisée sur certaines compétences, j'ai été assez bien accueillie. Ceux qui avaient confiance en moi sur du recrutement avaient toujours confiance, et ça s'est fait assez rapidement. Mais le plus dur, finalement, c'était avec les proches, les amis. Là, le syndrome de l'imposteur est arrivé.

Maurine Beillard : C'est intéressant. On voit que dans nos différents rôles sociaux, ce n'est pas forcément évident d'avoir la posture. La posture est tellement importante quand on est coach ou accompagnant. Ce n'est pas le même rôle en fait.

Maurine Beillard : Suzanne, j'ai deux dernières questions pour cet échange. La première : aurais-tu un retour d'expérience, peut-être un conseil ou un échec dont tu voudrais témoigner aujourd'hui pour avertir les personnes qui nous écoutent ? Quelque chose que tu dirais à ton toi d'avant, genre "Ne fais pas ça" ? Et la deuxième question : y a-t-il au contraire quelque chose que tu as super bien fait et que tu referais, une clé du succès que tu aurais envie de partager avec l'audience ?

Suzanne Hyronde : C'est une chouette question. Il y a sûrement plein de petits échecs, mais il y a une chose où j'ai beaucoup perdu de temps : je préparais des choses pendant des heures que je ne savais pas vendre, ou pour lesquelles il n'y avait potentiellement pas de clients. C'est infernal, et je pense qu'on est beaucoup à faire cette erreur. On prépare des trucs pendant des heures, mais on ne sait même pas s'il y a quelqu'un qui veut ça.

Maurine Beillard : J'ai fait la même chose. J'ai dû créer des programmes que j'ai inventés, surtout au début. On se fait notre délire dans notre tête, alors qu'en fait, la personne n'en a pas vraiment besoin.

Suzanne Hyronde : Oui, c'est ça. Je pense que cette étape aide à se structurer en interne, à travailler sa posture. Mais je pense aussi qu'il y a de la peur. C'est une forme de procrastination active pour ne pas affronter la réalité.

Suzanne Hyronde : En fait, on se dit "Non, tu es feignant, tu n'arriveras à rien". Par contre, être agité et faire plein de petites actions comme ça, genre "Non mais je suis en train de créer une offre, je bosse, je bosse dur, je bosse dix heures par jour", oui mais bon, tu bosses avec toi-même quoi.

Maurine Beillard : Ouais, c'est clair. Se faire mal un peu pour se dire "J'y vais", mais bon, même si c'est du vent, enfin c'est du vent, en tout cas ce n'est pas toujours productif.

Suzanne Hyronde : Ouais, ouais, je suis d'accord avec toi. Il y a plusieurs choses. Après, je pense aussi qu'il y a quand même un truc de suivre son cœur et son instinct dans un peu la cible ou tout ça. Parce qu'à mon avis, si vraiment en fait il faut... Je pense plus ça va et plus je le fais, mais il faut aller sur ce sur quoi on est convaincu en fait. Parce que si on va dans des champs où on ne se sent pas à l'aise, parce qu'on pense qu'il faudrait, ce n'est pas très convaincant. On n'est pas très convaincant dans ces domaines-là, et on part dans tous les sens, ce n'est pas très convaincant pour les gens, ils ne comprennent plus ce qu'on fait. C'est un peu... voilà. Donc moi, je sais que plus ça va, plus j'ai l'algue en fait. Donc voilà, en fait, suivre vraiment ce qui nous fait vibrer, et finalement, il faut faire confiance que là, on va être plus efficace. Et finalement, malgré ce qu'on croit, on va sûrement rapporter plus d'argent parce qu'on va être meilleur. Être assez convaincu d'un truc comme ça, suivre vraiment ça, je pense que c'est chouette aussi.

Maurine Beillard : C'est intéressant. En fait, je crois que ce dont tu es en train de parler, c'est le fait de se nicher, c'est le fait d'avoir un public identifié et d'être super aligné avec notre capacité à vraiment pouvoir accompagner cette personne, et sans avoir peur effectivement que ce soit trop restreint. Alors ça, le truc de "J'ai peur que ce soit trop niché, j'ai peur qu'il n'y ait pas un marché suffisamment grand"...

Suzanne Hyronde : Oui, en fait, au contraire, plus on est spécifique, plus on a la capacité d'être focus sur quelque chose, sur une problématique bien précise. Et d'aller voir le monde derrière les mondes, c'est assez rigolo parce que dès qu'on se niche, en fait ça ouvre une fenêtre, et là on se rend compte qu'il y a tout un monde derrière.

Maurine Beillard : C'est clair. Ouais, vraiment, c'est ça. Tu es beaucoup plus efficace en fait dans ta com qu'au début. On est tous là à vouloir convaincre tout le monde, faire du coaching pour tout le monde, mais le truc c'est qu'en fait, tu ne convaincs personne en parlant comme ça.

Suzanne Hyronde : Ouais, voilà.

Maurine Beillard : Ouais, complètement. Super tips, merci beaucoup. Et je pense peut-être à autre chose. Justement, moi je te disais, je me suis lancé un peu tête baissée. Là demain, tu vois, j'ai d'autres projets avec l'air, on a des projets liés mais un peu plus, enfin un peu différents. Et là on se dit "Non mais on ne va pas du tout faire pareil, on va faire un business plan, une étude de marché, on va ouvrir un Insta en avance, on va faire du teasing". Le jour où on va ouvrir le truc, il y aura déjà de la com dans tous les sens. Ça sera beaucoup plus, tu vois, comme un peu dans ta démarche. On aura fait des enquêtes, on sera en fait plus en amont. C'est ce travail en amont, et le moment où tu arrives, c'est plus solide que moi j'ai fait. J'ai fait vraiment de l'artisanat quoi. Enfin, je n'ai pas trop réfléchi, mais en même temps, il fallait un peu d'audace pour y aller. Et des fois, bon, c'est bien aussi. Sur le deuxième projet, on apprend qu'on peut faire autrement.

Maurine Beillard : Intéressant, intéressant. Est-ce que, et ça je trouve que ça pourrait être vraiment pas mal pour... Je ne sais pas si c'est possible, on va faire une expérience Suzanne. Est-ce que selon toi, les outils ou la méthode que tu utilises, ta fameuse méthode pour accompagner tes clients dans leur reconversion professionnelle, est-ce que tu pourrais nous en parler ? Pour que ceux et celles qui sont en train d'écouter cette interview et qui n'arrivent pas à trouver justement leur fameuse zone de génie, leur fameuse niche, leur endroit où ils sont particulièrement bons pour accompagner leurs clients, puissent peut-être de façon transposée utiliser ce dont tu vas nous parler, les outils dont tu peux nous parler, pour voir à quel endroit ils pourraient être meilleurs. Est-ce que ça t'inspire ou pas comme exercice ?

Suzanne Hyronde : Ouais, alors avec plaisir, mais juste pour clarifier, pour être sûr de ne pas partir dans la mauvaise direction. Est-ce que tu veux que je parle de ma méthode pour que les personnes voient comment ils pourraient trouver une méthode ou les outils qui pourraient servir à trouver la zone de génie ?

Maurine Beillard : Je ne suis pas sûre que je vois la différence de l'un et de l'autre en gros. L'intention, c'est de me dire comment est-ce qu'on peut rendre cette interview ensemble la plus activable possible pour acquérir vraiment du contenu, des tips concrets. Et je sais qu'il y a des personnes qui, en fait, moi j'ai beaucoup de mes clients en ce moment, quand ils débarquent, ils veulent parler à tout le monde, ils sont hyper généralistes. Et je trouve que cette compétence que tu as du bilan de compétences, je pense que finalement c'est assez similaire au travail que moi je peux faire en tant que spécialiste du marketing. Tu vois, au début, mes premières sessions, il y a toute cette partie où je les aide à essayer d'identifier leur fameuse zone de génie, leur fameuse niche. Je pense qu'il peut y avoir un truc un peu intéressant. À la fois, ça te permet, et je ferai un petit montage avec ça à la fin, toi ça te permet de parler de ta spécialité, donc ça vient aussi te positionner comme expert là-dessus, et en même temps ça donne du contenu un peu tangible pour les personnes qui écoutent.

Suzanne Hyronde : Ouais, je sais, ouais, je peux faire. D'accord, je pense faire ça. Alors du coup, en fait, on travaille si tu veux en gros avec 11 étapes. C'est-à-dire qu'au début, on est vraiment à fond sur la connaissance de soi. On ne parle pas des métiers dès le départ. En fait, au début, le métier, on s'en fout, on est focus sur qui tu es. Et donc on va utiliser des outils, par exemple comme l'arbre de vie. Je ne sais pas s'il te parle celui-là. C'est issu de la thérapie narrative, où en fait tu vas, donc c'est la métaphore, on va voir les racines, d'où tu viens, quel est ton tronc, dans quelle direction tu vas, et cetera. On va utiliser des choses comme ça, on va utiliser du feedback auprès des proches, comment ils te perçoivent, comment toi tu te perçois, qu'est-ce que tu aimerais devenir, qu'est-ce que tu t'autorises pas, tu vois, par rapport à ta personnalité.

Suzanne Hyronde : Ensuite, on regarde un peu tout ce que tu as fait. Finalement, quelles ont été tes cœurs de motivation ? Ça veut dire que demain, si on regroupe toutes ces cœurs de motivation que tu as eues, ça fait quoi en fait ? Ce poste idéal, et aussi dans ton parcours, qu'est-ce que tu as appris, même si ça a été dur ? Et au contraire, si ça a été dur, qu'est-ce que tu en as à retirer comme apprentissage ? Donc on fait tout ce boulot-là.

Suzanne Hyronde : Après, on va aussi commencer à voir, finalement, on va partir des rêves avant d'aller dans du concret qui est la deuxième partie. On va partir des rêves, on va se dire : "OK, mais c'était quoi que tu voulais faire quand tu étais enfant ? C'est quoi qui te touche dans la vie ? Si tu étais millionnaire, qu'est-ce que tu ferais ? C'est quoi qui te fait pleurer quand tu regardes un film ?" Donc tu vois, on va chercher au niveau émotionnel aussi, un peu les tripes.

Suzanne Hyronde : Et donc on reconnecte beaucoup les gens à leur boussole interne, qui est finalement un peu tout ce qui se joue dans l'inconscient, pas dans l'intellectuel. On utilise des outils différents, des outils un peu créatifs pour passer par d'autres biais.

Suzanne Hyronde : Et une fois que les personnes ont retrouvé leur flamme, le reste est facile. Elles pensent à telle ou telle idée, elles vont interviewer des gens qui font tel ou tel métier, elles vont voir si la réalité leur convient. On parle avec les gens, ils arrivent à faire un choix.

Suzanne Hyronde : Et après, on va creuser le sens du projet en alignement avec les valeurs. Qu'est-ce que c'est par rapport à leur notion de réussite dans la vie ? Tu vois, ça me fait penser à ta question sur le succès. Comment c'est par rapport à leur équilibre de vie ? Est-ce que c'est en ligne ?

Suzanne Hyronde : Et on va aussi travailler leurs peurs, parce qu'en fait, quand on a un nouvel objectif, souvent on a très peur d'y aller. Et notamment avec les figurines, qui est vraiment une spécialité qu'on a, on va débloquer les peurs pour les aider à vraiment passer à l'action.

Maurine Beillard : Génial ! Ah, d'où le petit côté gamification sur le site d'Ancrage en fait.

Suzanne Hyronde : Exactement. Allez voir les membres de l'équipe sur la page "À propos". En fait, quand on survole les photos des membres de l'équipe, ils se transforment en personnages de dessins animés. Donc moi, c'est Ariel, la petite sirène.

Maurine Beillard : Oui, c'est ça ! Ha ha ha !

Suzanne Hyronde : Exactement, parce que comme je te disais, ça nous permet d'aller dans l'imaginaire et de débloquer d'autres choses dans l'inconscient.

Maurine Beillard : D'aller plus loin, donc c'est chouette. Ouais, c'est très intéressant.

Maurine Beillard : C'est très intéressant ce parcours et la façon dont tu mènes ces bilans de compétences. Cette méthodologie que tu utilises pour accompagner les personnes à faire leur propre bilan, à découvrir où elles vont, qui elles sont, ce qu'elles ont envie de faire dans leur vie. Tu commences par la partie rêve, puis tu explores leur histoire, qui elles sont, d'où elles viennent, pour les reconnecter à leur flamme intérieure.

Maurine Beillard : En communication et en marketing, c'est aussi comme ça que je travaille. La première étape, c'est vraiment de reconnecter avec son histoire, les difficultés qu'on a traversées. Il y a souvent de grosses pépites à cet endroit-là, car quand on travaille dans le secteur de l'accompagnement ou quand on devient indépendant, on a tendance à proposer des solutions à un problème qu'on a soi-même traversé auparavant.

Maurine Beillard : C'est très intéressant, même cette notion de l'arbre de vie. Je ne connais pas l'outil en lui-même, mais j'ai une façon similaire dans mon programme en ligne. La façon dont je parle de la zone de génie est aussi visualisée avec un arbre, avec un axe au milieu, des racines et des branches.

Suzanne Hyronde : Ah, ça va te plaire alors !

Maurine Beillard : C'est ça, les liens qu'il y a entre l'un et l'autre. Ces accompagnements, ils sont en présentiel ? Ça dure combien de temps ?

Suzanne Hyronde : On fait en présentiel ou à distance, ça dépend. Mais en ce moment, on a beaucoup de présentiel parce que je crois qu'on en a marre de la visio. Mais bon, il y a les deux options. La durée est très variable en fonction des personnes. Si c'est un changement qu'on appelle de type 1, c'est-à-dire un changement d'environnement, juste d'entreprise où tu ne te remets pas trop en question, ça peut prendre 3 mois. Par contre, il y a des personnes qu'on voit pendant 1 an parce qu'elles bouleversent tellement de choses dans leur vie. Elles déménagent, elles montent leur boîte, elles changent presque d'identité. Là, on est sur des changements profonds, et donc forcément, ça prend plus de temps.

Maurine Beillard : Et comment ça se passe ? Vous proposez des accompagnements à la séance, des packs ? Comment est-ce que ça fonctionne ?

Suzanne Hyronde : C'est des packs vraiment pour les bilans. C'est des packs avec un nombre d'heures et un prix fixe. Après, on étire un peu dans le temps selon le besoin des personnes.

Maurine Beillard : D'accord, je vois. C'est très intéressant. Et donc, est-ce que tu as des profils récurrents qui viennent pour ces bilans de compétences ? En termes de métier, par exemple ?

Suzanne Hyronde : J'ai des RH, des gens qui ont eu des gros chocs au niveau de leurs valeurs. Mais franchement, j'ai vraiment une diversité d'hommes et de femmes. J'ai des entrepreneurs, des responsables informatiques, des DRH, des chefs cuisiniers. J'ai des profils tellement différents, du marketing aussi. Certains restent dans leur métier mais montent leur boîte, d'autres changent complètement et deviennent artisans. Il y en a qui deviennent coach. Par exemple, dans notre équipe, Célia était dans une entreprise informatique. Je l'ai eue en bilan, elle s'est formée au coaching et elle est devenue sous-traitante.

Maurine Beillard : Génial ! C'est l'histoire du bébé Ancrage ! Il y a aussi des changements radicaux. J'ai une sœur jumelle qui était infirmière et qui a fait tout un parcours de bilan de compétences. Ça a été un processus assez long. Je me souviens qu'elle allait faire des interviews, elle a même fait des stages, des immersions dans différents secteurs. Et là, elle a repris ses études à 30 ans, elle est en train de se former pour devenir fermière.

Suzanne Hyronde : Ah génial, c'est trop bien !

Maurine Beillard : Elle veut se lancer dans l'élevage, 4 ans pour faire du fromage de chèvre. Voilà, vous savez tout !

Suzanne Hyronde : Génial, j'adore !

Maurine Beillard : C'est sûr, on ne peut pas l'imaginer une seule seconde faire ça. C'est vraiment très intéressant ce parcours de reconversion, de prendre le temps d'aller questionner tout ça. Je pense que si elle n'avait pas été accompagnée sur tout ce processus de bilan de compétence et de reconversion, ça ne lui serait probablement pas venu à l'esprit. On n'a personne dans la famille qui est dans l'élevage caprin, il n'y a vraiment aucun lien avec les personnes autour de nous. C'est vraiment en creusant au fond d'elle et...

Maurine Beillard : C'est intéressant de voir comment elle a pu aller chercher à l'intérieur d'elle ce qu'elle voulait vraiment. Ça implique beaucoup de choses, surtout quand on parle de devenir agriculteur. Ce n'est pas un métier facile.

Suzanne Hyronde : Effectivement, on n'est pas sur des métiers qui vont générer des millions. Les motivations sont différentes, plus profondes. C'est peut-être le lien avec le fait que ce sont des métiers où l'on est vraiment dédié à son travail, où l'on travaille beaucoup.

Maurine Beillard : Oui, c'est exactement ça. C'est fascinant de voir le cheminement pour en arriver à cette reconversion. Suzanne, pour finir, aurais-tu un conseil, une recommandation ou un tips à partager avec notre audience ?

Suzanne Hyronde : Ce que j'ai envie de partager, c'est simplement d'oser. L'entrepreneuriat est vraiment une belle aventure, même si parfois c'est difficile ou ça ne fonctionne pas comme prévu. On apprend énormément, donc ça vaut le coup d'essayer. Et puis, faites-vous aider par des spécialistes, comme toi par exemple, Maurine. Faire des choses super dans son coin, c'est bien, mais ça ne permet pas de vivre. Il faut arriver à ce que le monde soit au courant de ce que vous faites.

Maurine Beillard : Super, merci beaucoup pour cette interview. On peut te retrouver sur ton site internet Ancrage ou bien sur ton LinkedIn, tout simplement. Suzanne Hyronde, avec H-Y-R-O-N-D-E pour ceux qui sont en version podcast.

Maurine Beillard : On se retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode. Vous l'avez compris, il n'existe pas une, mais des clés du succès. Chaque parcours est unique, mais les fondations restent les mêmes. Découvrez-les gratuitement sur lesclesdusucces.fr. On se retrouve mardi prochain pour de nouvelles sources d'inspiration. C'était Maurine Beillard sur LCS.

À PROPOS

"Le succès, n'est pas une destination, c’est un voyage à travers lequel LCS vous accompagne."


Les Clés du Succès, c'est : un podcast inspirant, une enquête qualitative et des services de coaching et consulting en communication et marketing, des formations en ligne et une communauté d'entrepreneurs passionnés.

RECEVEZ LES CLES DU SUCCES TOUS LES MARDIS DANS VOTRE BOÎTE MAIL !


S'ABONNER

©LES CLES DU SUCCES LP 2024