Dans cet épisode du podcast "Les Clés du Succès", Maurine Beillard a eu l'occasion de s'entretenir avec Raphaël Durand. En tant que thérapeute et coach, Raphaël a partagé avec nous son parcours, ses expériences et les clés de son succès.

Raphaël a commencé par souligner l'importance de l'écoute active dans son métier. Selon lui, il est plus important de dire quelque chose de pertinent que de parler beaucoup. Il a également souligné l'importance de ne pas construire sa phrase à l'avance, mais plutôt d'être présent et de répondre de manière authentique.

Il a ensuite évoqué son parcours professionnel. Il n'a pas atteint le succès du jour au lendemain. Il a fallu plusieurs mois avant que sa carrière ne commence à décoller et environ 6 à 8 mois avant que le bouche-à-oreille ne commence à fonctionner. Le seul moment de doute qu'il a connu a été pendant la période du confinement dû à la Covid-19. Cette période l'a forcé à se remettre en question et à réfléchir à ce qu'il pouvait offrir. Il a alors commencé à proposer des ateliers en ligne, ce qui a été très apprécié par ses clients.

Raphaël a également partagé son point de vue sur le fait d'avoir diverses activités. Il est persuadé qu'il est possible de remplir son agenda si on se consacre à cet objectif. Pour lui, sa priorité est la variété. Il remplit son agenda en fonction de ses disponibilités et de ses envies. Il propose une dizaine de soins par semaine, ce qui lui convient parfaitement.

Par ailleurs, Raphaël est l'un des associés de Zendivou, une plateforme de prise de rendez-vous pour les thérapeutes et les coachs. Il a parlé de l'importance de cette communauté et de la manière dont elle permet de mettre en avant les pratiques thérapeutiques et de coaching.

Enfin, Raphaël Durand a partagé certains des défis qu'il a dû relever tout au long de son parcours. Il a parlé de la difficulté de séparer sa casquette professionnelle de sa casquette thérapeutique, et a souligné l'importance d'accepter et d'utiliser toutes les facettes de soi-même.

Le conseil final de Raphaël Durand est simple : faites-vous plaisir. Il croit fermement que nous sommes sur cette terre pour expérimenter, pour nous faire plaisir et pour avancer. Il faut donc aborder chaque situation avec un esprit de jeu et chercher à avancer, quoi qu'il arrive.

Maurine Beillard : "Bienvenue dans ce podcast."

Raphael Durand : "Bonjour Maurine, bonjour à tous."

Maurine Beillard : "Vous êtes hypnothérapeute et vous exercez depuis 5 ans. Précisément aujourd'hui, qu'est-ce que vous proposez ? Qui vous êtes et quels sont les services que vous avez à offrir ?"

Raphael Durand : "Donc j'ai un passé dans l'industrie avec différents niveaux de responsabilité, de tout en bas à tout en haut comme on a l'habitude de dire. Et ça me permet effectivement d'accompagner les personnes sur le côté très matériel, très business, très stratégie, mais en mettant l'humain au cœur. Et réellement, pas juste dans les mots, en le faisant vraiment. Tout le reste suit."

Raphael Durand : "J'accompagne les personnes sur leur posture, généralement le manager, le directeur, en travaillant aussi leur posture personnelle, leur bien-être personnel. Mieux ils se sentiront, mieux ils pourront accompagner leurs équipes. Et mieux leurs équipes se sentiront, mieux les résultats seront là également. Il y a tout un cercle très vertueux à mettre en place."

Maurine Beillard : "Ça fait 5 ans que vous exercez. Est-ce que vous pouvez nous raconter quelle était votre transition ? J'ai entendu qu'il y avait une vie d'avant, il y a eu un choix à un moment donné d'une reconversion, une formation j'imagine et un lancement d'activité. Est-ce que vous pouvez nous raconter cette période, ce moment ?"

Raphael Durand : "Alors en fait, au moment où j'ai décidé de me mettre à mon compte, c'est un moment où j'avais atteint mes objectifs fixés 20 ans avant, tout bêtement. Je m'étais fixé des objectifs de carrière très précis que je voulais atteindre avant 40 ans, que j'ai atteints, voilà, en faisant tout le nécessaire pour les atteindre. Et quand je les ai atteints, là je me suis retourné sur moi-même en me disant : 'Et maintenant ?'"

Raphael Durand : "Donc j'ai vécu ce que j'avais comme objectif pendant 2 ans et puis, au moment où c'était opportun, je me suis mis d'accord avec l'entreprise pour la quitter et vraiment arrêter. En fait, j'ai carrément tout arrêté. Je n'avais pas la moindre idée de ce que je voulais vraiment faire, parce qu'une fois que... enfin, quand vous avez vécu pendant 20 ans avec un objectif clair et une revanche à la société aussi, pour être transparent, il y a un moment où vous dites : 'Bah oui, mais en fait, qu'est-ce que je veux vraiment faire ?' Donc je me suis juste laissé faire."

Raphael Durand : "Pendant un peu plus d'un mois, je me suis promené, j'ai découvert plein de choses, j'ai même découvert comment faire la cuisine. Ça ne veut pas dire que je la fais aujourd'hui, mais quand même, j'ai découvert plein de choses. Et puis petit à petit, j'ai rencontré des gens. En étant ouvert, j'ai rencontré des gens. Je savais que je voulais aider, accompagner, je savais que je voulais aussi quelque chose de très varié."

Raphael Durand : "Donc, j'ai été à un endroit où j'ai rencontré des consultants, des formateurs. Ces consultants formateurs m'ont permis de rentrer dans mon entreprise, de me rendre compte de ce que je voulais faire. En parallèle, j'étais clairement sur mon chemin personnel. Et je trouve que c'est quelque chose de très important : c'est d'évoluer soi-même avant de chercher à vraiment accompagner les autres."

Raphael Durand : "Donc ça faisait quelques années que moi-même, je faisais des formations, des weekends, des séminaires pour moi. Et du coup, ça s'est en fait mêlé gentiment l'un et l'autre. Alors au début, très clairement, deux cartes de visite, deux réseaux sociaux, je cherchais à tout séparer. Ça ne fonctionnait pas, parce qu'on est un. Et en fait, plus les gens découvraient que j'avais l'autre casquette, plus ils me disaient : 'Ah, mais c'est génial.' Et finalement, c'est devenu une seule et unique casquette affichée dans un ensemble. Mais ça m'a bien mis un an à assumer effectivement les deux côtés."

Raphael Durand : "Et c'est peut-être une chose un peu plus particulière chez moi : c'est que j'ai les pieds bien ancrés, je suis bien dans le matériel, je suis bien sur terre, bien incarné, et aussi très perché, très là-haut dans l'univers. C'est un mélange des deux."

Maurine Beillard : "Je pense qu'on est là pour ça en fait. Je pense même que l'un va beaucoup mieux avec l'autre, parce que plus on est ancré et plus ça permet de monter haut."

Raphael Durand : "Oui, je vous rejoins".

Maurine Beillard : Comment ça s'est passé le développement de votre activité, de vos services du coup ? Donc le jour où vous vous êtes dit : 'Je vais me lancer à mon compte', comment vous avez commencé ?"

Raphael Durand : "Commencer petit, ha ha, clairement. Commencer par des contacts, aller rencontrer du monde, et commencer aussi finalement par donner. D'ailleurs, il y a différents aspects. Alors, dans les soins, pas forcément trop. Alors je l'ai fait, mais maintenant ce n'est pas forcément quelque chose que je conseillerais, parce qu'un soin, il faut qu'il y ait un échange. Alors dans notre monde actuel, c'est un échange d'argent, dans un monde passé, c'était du troc. Peu importe, il faut qu'il y ait un échange, parce qu'il y a une vraie valeur dans la chose."

Raphael Durand : "Donc j'ai donné parce que c'est malgré tout important et j'ai aussi donné à des personnes qui, de toute façon, avaient besoin de recevoir de cette manière-là. Mais il faut aussi créer un échange assez rapidement. J'ai aussi donné des ateliers collectifs, autant sur le côté professionnel que sur le côté vraiment thérapeute. Et c'est dans ces ateliers aussi que des gens ont reçu, se sont sentis bien. Ce n'est pas forcément eux qui sont revenus, mais le bouche-à-oreille, le mot commence à circuler et effectivement, d'autres personnes viennent tout simplement parce qu'elles en ont besoin."

Raphael Durand : "Donc, voilà, différents aspects qui sont vraiment : prendre son temps, aller au bon endroit, rencontrer, donner, et petit à petit, en fait, le bouche-à-oreille s'est fait sur chacune des activités. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus vraiment besoin de forcer la communication. Toujours la communication évidemment, mais en tout cas, pas besoin de se forcer à la faire du tout."

Maurine Beillard : "Alors j'ai plusieurs questions. La première, c'est : est-ce que vous vous êtes développé au niveau local ou est-ce que vous proposez des services en ligne ?"

Raphael Durand : "Alors, je me suis surtout développé au niveau local. Et en fait, le en ligne m'est venu de deux manières. Alors une manière qui n'est pas très originale, évidemment, c'est merci Covid, merci confinement. Forcément, là on se réinvente. Mais aussi une manière où mes patients clients bougent eux-mêmes. Et donc en fait, s'ils veulent continuer, forcément c'est en ligne. Et donc ça s'est surtout développé de cette manière-là, du coup à travers le monde entier, ce qui est assez sympa. Mais pas dans une recherche de ma part. Et ça, c'est juste un choix en fait. Moi, j'ai choisi plus d'être en présentiel, de rencontrer les gens. Par contre, quand je ne suis pas là, on peut tout à fait le faire à distance."

Raphael Durand : "J'aime bien autant que possible commencer par au moins une fois avec la personne. Je trouve qu'il y a une relation de confiance qui est absolument cruciale et j'aime bien avoir cette relation présentielle. Elle est possible aussi à distance, je l'ai aussi fait, ça fonctionne. C'est vraiment un choix personnel."

Maurine Beillard : "Du coup, en présentiel, ça se passe où ?"

Raphael Durand : "Alors soit en Touraine, sur Tours, soit beaucoup plus désormais en Bourgogne, à Chalon-sur-Saône."

Maurine Beillard : "Au niveau des offres que vous proposez, est-ce que vous proposez des tarifs à la consultation, à la séance, est-ce que vous avez des offres packagées ? Comment vous proposez vos services, finalement ?"

Raphael Durand : "Effectivement, il y a une offre à la séance. Mais il y a aussi deux forfaits pour les personnes qui savent d'entrée qu'elles vont venir plusieurs fois. Un forfait avec 6 heures et un autre avec 15 heures, avec un tarif à l'heure un peu inférieur. Ils peuvent utiliser ces heures comme ils le souhaitent. Par exemple, une séance peut être une discussion coaching, ou passer par de l'énergétique, selon le besoin du moment. Il n'y a pas de limitation, c'est vraiment un package flexible. Je n'ai pas de programme hyper détaillé car je préfère m'adapter totalement à la personne et à l'instant. Même si on prévoit de travailler sur quelque chose dans 15 jours, si la personne vit quelque chose de particulier entre-temps, on peut travailler sur autre chose. Je n'ai pas choisi de me nicher car ma personnalité aime la variété. Je ne pourrais pas rester sur un seul segment. Je suis spécialisé dans l'accompagnement, qui est un mot assez générique, ce qui me permet d'aider des personnes avec des traumatismes, celles qui veulent s'élever spirituellement, ou développer leur posture managériale ou un nouveau business. C'est toujours dans des compétences que je peux accompagner. Je ne me suis pas niché, et même si je me pose la question chaque année, la réponse est toujours la même. Je préfère ne pas me nicher."

Maurine Beillard : "Pourtant, beaucoup de professionnels en communication et marketing choisissent une problématique spécifique pour développer une stratégie et un plan d'action précis. Comment avez-vous réussi à déroger à cette règle ?"

Raphael Durand : "Je dirais que ce n'est pas un coup de chance. Peut-être que ce n'est pas la norme, mais pour moi, c'est important d'être à l'aise et de faire ce qui est juste pour moi. Quand on a confiance en soi et qu'on sent que c'est juste, on y va. Et à partir de là, ce qui est juste vient. J'ai par exemple remarqué que j'avais beaucoup de femmes en soin. En pensant simplement à équilibrer cela et en faisant quelques posts plus masculins, des clients masculins sont venus naturellement. Il y a une part de la loi d'attraction. Les choses s'ajustent en fonction du besoin de l'instant et de notre envie de l'instant."

Maurine Beillard : "Quelles actions concrètes avez-vous mises en place au début ?"

Raphael Durand : "J'ai ouvert un cabinet sans me mettre la pression, en utilisant les moyens que j'avais, comme mon garage transformé en espace accueillant. J'ai fait des cartes de visite et des flyers, que je trouve toujours utiles. Par contre, le mailing de boîtes aux lettres n'a pas fonctionné pour moi. Ce qui a marché, c'est d'être présent à des événements, salons, séminaires, et ateliers. C'est important de rencontrer les gens en face-à-face pour créer une résonance et une confiance. Mon message s'adaptait aux personnes et aux réseaux dans lesquels j'étais, que ce soit pour des particuliers ou des professionnels."

Maurine Beillard : "Comment vous présentiez-vous alors ?"

Raphael Durand : "Je me présentais en expliquant que j'accompagnais les personnes sur les mots (MOTS) et les maux (MAUX), les aidant à développer leur capacité d'autoguérison et à trouver les forces d'évolution. C'était toujours une présentation succincte, car l'écoute est cruciale. En écoutant la personne en face, je pouvais savoir si je pouvais répondre à ses besoins et dire les choses pertinentes."

Maurine Beillard : "Ça c'est un point qui est vraiment important, qui est vraiment intéressant, cette posture d'écoute finalement, plutôt que balancer tous ses services et la liste de ce qu'on sait faire, même si on a une grande liste, même si on est multi-potentiel, même si on a plein de cordes à son arc et même si on ne veut pas se restreindre à une problématique spécifique, être dans cette posture d'écoute pour être en capacité, s'il y a une solution, de positionner la solution en face de la personne, face à un besoin en fait."

Raphael Durand : "Tout à fait, non, ça c'est absolument crucial et on a forcément une tendance, et encore plus quand on s'installe j'ai l'impression, à vouloir effectivement déballer son catalogue, sauf que la personne en face, ça n'intéresse pas, ce qu'elle a envie, c'est effectivement qu'on la rassure, qu'on réponde à son besoin. Il y a même des fois où finalement il n'y a absolument pas besoin de convaincre, quasiment rien besoin de dire, parce que la personne ressent que là c'est le bon moment, qu'elle a besoin que vous répondez, ben oui, effectivement je peux accompagner ça point, et on avance, y a pas forcément besoin d'aller beaucoup plus loin."

Maurine Beillard : "La vraie écoute, la vraie de vraie, celle où on se tait autant dans les mots qu'on va dire que à l'intérieur de la tête, parce que c'est bien souvent on ne se tait pas dans la tête, on est déjà préparé à une réponse, ça c'est pas de l'écoute. La vraie écoute où on attend que la personne ait fini, on a tout intégré, et on laisse un silence, parce qu'on en a nous-mêmes besoin pour pouvoir répondre, celle-là, elle fait qu'on va parler beaucoup moins, mais qu'on va dire quelque chose de pertinent."

Raphael Durand : "Très intéressant aussi cette notion d'être en écoute active et pas construire sa phrase à l'avance sur qu'est-ce qu'on va bien pouvoir répondre de très intelligent. Est-ce que ça s'est développé tout de suite pour vous, est-ce que vous êtes passé par des moments de doute ?"

Maurine Beillard : "Alors développez tout de suite, non, clairement ce qu'il faut effectivement commencer à se faire connaître donc quelques mois avant que ça commence à décoller, gentiment, et au moins 6-8 mois avant qu'il commence à y avoir un petit peu de bouche à oreille."

Raphael Durand : "Ah, est-ce qu'il y a eu des moments de calme ?"

Maurine Beillard : "Le seul moment, malheureusement, ça a été de doute, ça a été le moment, là aussi, hein, Covid, confinement, qui a fait, qui a fallu se remettre en cause. Bon, bah voilà, pendant quelques jours on se dit maintenant, il va se passer quoi, parce qu'on est non essentiel, non machin, non machin, donc qu'est-ce qui se passe ? Et puis bah là, en fait, on repart finalement un peu au démarrage en se disant bah qu'est-ce que je peux offrir ? Et donc, à ce moment-là, ce que j'ai fait, et on était deux d'ailleurs à ce moment-là, c'est qu'on faisait des ateliers en ligne, voilà, et les gens se connectaient et ça leur faisait du bien, et puis après, potentiellement, ils prenaient un soin à distance, en visio également, mais c'était surtout des ateliers collectifs mis en ligne sur notre cher ami Facebook, on n'a pas le cité, qui fonctionnait très bien, et avec les retours qu'on a pu avoir à ce moment-là, ben nous-même finalement ça nous a rassuré aussi."

Raphael Durand : "C'était sur des thématiques précises ?"

Maurine Beillard : "Oui, c'était toujours sur une thématique précise, parce que là, effectivement, faut intéresser les personnes à venir, et à la rigueur si je peux compléter là, et peut-être anticiper une question, je ne sais pas, les thématiques qui étaient mises en avant n'étaient surtout pas sur les thématiques techniques, on n'allait pas expliquer une technique, une façon de faire, mais plutôt sur un besoin, le fameux lâcher prise par exemple, l'estime de soi, qu'est-ce qu'on apporte et ça, évidemment, ça permet aux gens de se reconnaître, de s'intéresser ou pas, et de venir, si on veut expliquer des termes qui sont très bien et des techniques qui sont très bien, je sais pas moi, kinésiologie de vie, géobiologie, des choses que j'apprécie, mais le titre en tant que tel n'attirerait pas forcément, par contre le bénéfice que les gens ont derrière, là, était très important donc c'était systématiquement sur ça."

Raphael Durand : "Oui, je me souviens de certains ateliers qui expliquaient comment faire des routines du matin ? C'était pas 'routine du matin', c'était le bénéfice pour que la journée se passe bien".

Maurine Beillard : "Je valide à 2000%, évidemment, ne pas parler de son outil et si on a tous tendance à faire ça et à dire qu'est-ce que l'hypnose, oui, ben cet atelier intéresse potentiellement quelques personnes qui veulent peut-être devenir hypnothérapeute."

Mais plutôt un bénéfice, comme : "Comment ne pas tuer son conjoint pendant le confinement" ça, c'est un vrai problème.

Raphael Durand : "Ha ha ha, tout à fait, ha ha ha, on dirait que c'est du vécu, il faut se reconnaître, ha ha ha."

Maurine Beillard : "Comment vous faisiez la promotion du coup ? sur Facebook ? Est-ce que c'était la création d'un événement sur Facebook, est-ce que vous aviez créé un groupe, est-ce que vous aviez déjà des réseaux, des contacts, comment ça s'est passé ?"

Raphael Durand : "Alors, j'avais déjà développé effectivement ma page Facebook avec quelques milliers de contacts, et c'était clairement la création d'événements et la mise en avant de l'événement avec des envois d'invitation, et a suivi de ces invitations, il y a un vrai travail quand même de fourmi derrière, oui, on peut créer un événement et se dire c'est bon ça va tourner, ça va venir, même quand on commence à avoir un certain succès non, ça vient pas tout seul, une partie vient tout seul, mais on complète pas, donc oui, on est obligé d'aller cliquer sur partager, inviter, renvoyer, le remettre sur certains groupes particuliers, voilà, chaque jour, il faut être là, il faut aller le faire, ça s'apprend au fur et à mesure en vrai, y a rien de sorcier, faut s'y mettre, faut accepter effectivement d'utiliser l'outil pour ce qu'il est aujourd'hui."

Maurine Beillard: Super, merci pour ce témoignage. Parfois, quand on ne sait pas, tout simplement on ne connaît pas, on peut se dire "bah j'ai créé l'événement mais y a personne" ou "j'ai fait des flyers mais ils sont sur la table de l'entrée ha ha, sur le siège du passager de l'auto". Euh, oui donc évidemment, s'ils ne sont pas distribués, euh, ça ne sert pas à grand-chose. Bah les événements, c'est pareil. Un site internet, c'est pareil. L'idée, c'est ensuite d'aller, diffuser, faire en sorte que les gens soient au courant.

Raphael Durand: Tout à fait d'accord avec la comparaison, effectivement elle est très bonne. Oui, le flyer s'il n'est pas donné, c'est la même chose que l'événement s'il n'est pas diffusé. Oui, entièrement d'accord.

Maurine Beillard: Aujourd'hui, est-ce qu'on peut parler chiffres directement, Raphaël ? Votre chiffre d'affaires, est-ce que vous remplissez votre cabinet à temps plein ? Est-ce que vous avez des ambitions pour la suite ?

Raphael Durand: Mais là encore, c'est spécifique sur mon activité. Donc, en fait, sur un chiffre d'affaires, bah de pas loin de 100 000 euros à l'année, il est très découpé et il n'est pas que sur la partie thérapeutique et le cabinet. Donc, est-ce que je le remplis à 100% ? Oui, sur les créneaux que j'ouvre. Donc, c'est-à-dire que je ne suis pas ouvert 5 jours sur 5 pendant dix heures, euh, et encore ça pourrait être 6 jours sur 6 mais bon, pendant dix heures, euh, pour les particuliers, pour la thérapie, non. Je suis en entreprise, je suis en école, ces créneaux-là sont réservés, alors ceux de l'école, ils sont sur une année scolaire complète, école supérieure, sur une année complète scolaire. Après euh, les entreprises, ça se fait avec quelques mois d'avance et puis après il y a tous les créneaux qui sont ouverts pour les particuliers et oui, quand je les ouvre, ils se remplissent. Maintenant, en moyenne, moi, mon cas, c'est une dizaine de soins par semaine et ça me convient comme ça.

Maurine Beillard: C'est ça, c'est le rythme que vous vous êtes trouvé. Mais je parle aussi pour les personnes qui nous écoutent, qui s'identifient, qui se disent "là c'est intéressant la façon dont vous avez développé vos services", aussi qui faisait cette compréhension de comment est-ce que vous fonctionnez au niveau de votre agenda ? Est-ce que c'est possible d'avoir 8 rendez-vous par jour, 5 jours par semaine, avec le bouche-à-oreille, avec une diversité d'offres, avec tout ce que vous avez remis en place, peut-être que oui, peut-être que non, en tout cas aujourd'hui, vous, vous avez différentes activités, voilà, et vous remplissez comme ça vous convient à vous.

Raphael Durand: Exactement, j'suis persuadé que oui c'est possible à partir du moment où justement on se consacre à cet objectif-là tout simplement. Et moi, mon objectif est la variété donc je remplis mon objectif et je communique par rapport à cela. Si effectivement, on est plutôt sur une niche avec un objectif d'avoir un certain nombre de rendez-vous par ce jour, semaine, mois, et ben on met en place les actions et la communication en relation avec ça et en coup oui, je suis persuadé que c'est possible et j'en connais pour qui c'est tout à fait possible.

Maurine Beillard: Vous dites que vous ouvrez votre agenda. Alors du coup, ça se passe comment euh, vous avez une liste mail, vous avez des contacts sur les réseaux sociaux, est-ce que vous avez des milliers de followers, comment est-ce que vous faites pour ouvrir votre agenda et le remplir ?

Raphael Durand: Alors des milliers de followers, oui, effectivement, et ça s'est construit euh, au fur et à mesure autant sur le réseau professionnel que sur euh, le réseau euh, perso. Réseau perso Facebook Instagram, là c'est pas du tout des milliers mais quelques centaines mais euh, c'est pas celui moi que j'affectionne et que je trouve pertinent euh, par contre Facebook oui et LinkedIn pokotey pro assurément. Comment j'ouvre mon agenda en fait, je suis sur une plateforme de de prise de rendez-vous qui s'appelle Zendivou et qui permet effectivement à toutes les personnes qui ont l'habitude de venir ou celles qui me découvrent d'aller en ligne et de remplir. Il y a une synchronisation automatique avec mon agenda à Google qui est celui qui me permet de vivre au quotidien dans lequel je mets mes rendez-vous pro voir les moments de pause aussi euh je mets tout ce que je souhaite mettre dans mon agenda Google et en fait il est synchronisé automatiquement avec celui en ligne dans un dévous et n'apparaissent en ligne que les créneaux que je souhaite ouvrir c'est par là que je veux dire effectivement les créneaux que j'ouvre et donc bah les personnes choisissent en fonction après s'il y a urgence c'est que c'est quelqu'un qui me connaît il y a toujours un petit texto qui peut tomber effectivement bien sûr on trouve un moyen.

Maurine Beillard : "J'aimerais qu'on donne un mot de plus sur Zendez-Vous parce que du coup vous faites partie des fondateurs, des confondateurs. Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur cette solution ?"

Raphael Durand : "Alors, je fais partie effectivement des associés à ce jour. Les fondateurs sont Marlène et Jérôme. Donc, on est aujourd'hui trois associés parce que c'est un projet que, en fait, moi, j'avais en tête depuis plus d'un an aussi, qui n'est pas forcément allé jusqu'au bout, qui n'a pas été abouti. Et maintenant je sais pourquoi, parce que je les ai croisés. Eux vont lancer effectivement en début 2023. Et c'est vraiment en fait une communauté. C'est-à-dire que, bon, bah moi-même évidemment je suis thérapeute, c'est pour ça que vous m'avez contacté. Jérôme est coach, Marlène est formatrice. Et en fait, on a eu envie de créer quelque chose qui n'était pas commercial et qui était vraiment une communauté pour l'ensemble des thérapeutes et des coachs. Qui bien sûr amène un outil de prise de rendez-vous qui est bien fait et tout va bien, mais qui va au-delà, qui permet effectivement de se retrouver entre nous, qui permet aussi de communiquer. Et c'est vrai que votre thématique est la communication. Notre but aussi au sein de Zendez-Vous, c'est pas que l'outil, c'est vraiment de mettre en avant toutes les pratiques pour qu'elles soient vues, connues, reconnues, et reconnues comme normales aussi. Parce qu'on peut être considéré comme nous perchés ou les gens qui viennent nous voir comme malades. Non, c'est pas obligatoire ni l'un ni l'autre."

Maurine Beillard : "Ouais, ou même si on peut être perchés des fois."

Raphael Durand : "Oui, bien sûr, mais c'est pour le plaisir. Donc c'est vraiment pour que ce soit mieux mis en avant aujourd'hui. Des personnes qui vont voir des coachs, c'est tous les grands hommes politiques, tous les grands sportifs, sauf qu'on ne le sait pas. Nous, ce qu'on veut, c'est suffisamment de communication en utilisant Zendez-Vous évidemment et toute la communauté pour que justement ce soit normalisé, pour que justement les gens se disent : tiens, j'ai envie d'évoluer sur telle thématique, personnellement, ben je vais sur Zendez-Vous et je sais que je vais trouver quelqu'un qui va pouvoir m'accompagner, en qui j'aurai confiance et qui va me faire évoluer."

Maurine Beillard : "Voilà. Sur votre parcours, est-ce que vous avez, et ce sera ma dernière question, rencontré des impasses, des moments où vous êtes partis dans une direction et où en fait il y avait des bouchées, des erreurs, des choses que vous aimeriez conseiller aux personnes qui écoutent, peut-être de ne pas faire ?"

Raphael Durand : "Le conseil déjà que je donnerai par rapport à ce que vous venez de dire, c'est que quoi qu'il arrive, acceptez-le et sortez-en quelque chose. Déjà parce qu'effectivement pour moi il n'y a pas d'impasse. Il peut y avoir des choses qui ne fonctionnent pas, je ne les appellerai même pas des erreurs, je les appellerai des expériences, des choses qu'on a décidé de faire à un moment qui vont de toute façon nous apprendre quelque chose. Si je cite l'une des seules personnes que j'aime citer, qui est Nelson Mandela, c'est voilà, je ne perds jamais, j'apprends ou je gagne. Et c'est toujours ça en fait. On va vivre des choses, ces choses-là vont avoir un intérêt, on ne va pas s'en rendre compte, peut-être jamais qu'on s'en rendra compte, mais nous aurons nourri un moment ou un autre. Donc effectivement dans mon parcours déjà il y a eu des difficultés, que ce soit à l'enfance, que ce soit au cours du parcours également, il y a eu des pertes beaucoup trop tôt, par exemple, qui m'ont effectivement fait évoluer. Moins qu'on ne voudrait pas vivre, parce qu'évidemment c'est pas juste, c'est pas correct, c'est pas le bon âge, etc. On ne voudrait pas les vivre, elles sont là. Donc à partir du moment où elles sont là, qu'est-ce qu'on fait effectivement pour aller sur un chemin qui nous fait du bien, qui nous fait évoluer tout simplement. Donc ce ne sont pas des impasses, mais ce sont des difficultés qui nous permettent par contre d'avancer. Le petit caillou sur lequel on peut trébucher ou sur lequel on peut rebondir tout simplement. Et même si je trébuche, moi de toute façon je ferai un plus grand pas pour me récupérer derrière. C'est ça l'objectif tout le temps. Donc voilà, après, si je vais plus quand même dans le sens de ce que vous disiez, plus erreur, etc. Assurément il y a des moments où j'ai buggé. Moi j'appelle ça un bug. Et oui, alors après, bah notamment par contre le début du parcours. Ouais, je pense que je vais revenir sur cet exemple de tout à l'heure où j'ai vraiment voulu scinder la casquette très professionnelle et la casquette très thérapeutique. Et ça c'est vraiment une erreur, parce qu'en tant qu'accompagnant on doit nous-même être bien dans nos baskets. Et pour être bien dans nos baskets, il faut bien qu'on s'accepte comme un tout. Si je cite Star Wars là par contre, les deux côtés de la force, on les a en nous. Mais lequel est-ce qu'on veut montrer ? Lequel est-ce qu'on veut utiliser ? Donc on s'accepte comme un ensemble, et cet ensemble-là on l'utilise effectivement. Finalement j'ai fait cette erreur au début, quasiment pendant un an, en voulant céder vraiment le professionnel et le particulier. Et ce sont mes clients, que je remercie tous l'un après les autres, qui effectivement m'ont dit mais c'est génial ce que tu fais à côté, je suis content de le savoir. J'ai même une entreprise qui a choisi de travailler avec moi parce que justement j'étais thérapeute aussi à côté. Ils voulaient que je les aide à se développer, ils se sont très bien développés, ils sont passés de 15 à plus de 30, et le résultat suit. Mais ils l'ont fait parce qu'ils savaient que je n'étais pas que dur, parce qu'il faut parfois savoir prendre des décisions difficiles, mais qu'il y avait en fait une vraie raison humaine derrière, de par le côté humain. Donc ne cherchons pas à cacher quoi que ce soit. On est un ensemble, on l'utilise du mieux possible, et ça va nous amener ce qui est juste par rapport à nous, et là où on peut du coup être le plus efficace dans notre accompagnement."

Maurine Beillard : Merci pour ce message. Je pense que c'est très important, cela fait partie des fondamentaux de ce qu'on appelle le personal branding, l'image de marque personnelle. Mais au-delà de l'image, cela revient et boucle la boucle par rapport à ce que vous disiez au départ, c'est-à-dire être bien aligné, bien dans ses baskets. Déjà, ça aide, hein ? Ne pas se diviser à l'intérieur de soi-même.

Raphaël Durant : Oui, clairement.

Maurine Beillard : En termes de communication, les postulats de départ de la communication valident cela. Le personal branding, ce sont justement ces multifacettes qui créent une personnalité, qui font qu'on a envie de travailler avec vous parce que c'est vous et parce que vous avez toutes ces facettes-là. On est alignés. Un mot de la fin, un conseil, une astuce, quelque chose que vous auriez envie de dire aux personnes qui nous écoutent ?

Raphaël Durant : Faites-vous plaisir, c'est le but. Clairement, on est sur cette terre pour expérimenter, pour se faire plaisir, pour avancer. Donc, chaque chose que l'on peut créer ou chaque chose qui nous arrive, prenons-la avec un esprit de jeu et avançons tout simplement.

Maurine Beillard : Magnifique, je ne pouvais pas mieux dire. Merci beaucoup pour cet échange. Où est-ce qu'on peut vous retrouver, Raphaël ?

Raphaël Durant : Alors, j'ai un site internet, www.changevolution.fr, en un seul mot, avec le commun puisque tout changement est une évolution, donc même le mot se transforme. Et après, évidemment sur la plateforme Zendez-Vous, bien entendu. En réel, au cabinet de Châlons-sur-Saône, en plein centre-ville. Je pense que c'est déjà pas mal. Après aussi sur les réseaux, sur Facebook, sur Instagram, sur LinkedIn. Raphaël Durant, vous me trouvez assez facilement.

Maurine Beillard : Génial. On mettra les liens autour de cette vidéo de façon à ce que vous puissiez la retrouver. Et si vous écoutez au format podcast, vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux. Merci beaucoup, Raphaël Durant, pour cet échange. Merci à vous tous qui avez pris le temps d'écouter ce podcast. À très bientôt.

Raphaël Durant :

Merci beaucoup.