[LCS 13] Briller ! L'Histoire du Succès d'Henriette NenDaKa

Le parcours inspirant d'Henriette Nendaka : De la douleur à la réussite avec ReBelles Créatives

Introduction : Transformer ses épreuves en forces

Bienvenue sur cet épisode spécial de "Les Clés du Succès" ! Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter une femme qui incarne la résilience et le pouvoir de la transformation personnelle : Henriette Nendaka.


Henriette NenDaKa est mentore et stratège spécialisée dans la communication, le marketing et la création des revenus en ligne. Fondatrice de la plateforme rebellescreatives.com qui touche plus de 900 000 personnes.


Désignée parmi les « pépites du Nouveau Monde » par Le Grand Changement : ce sont plusieurs 100 de femmes qui ont participé à ses coachings, formations ou mastermind dans lesquelles Henriette enseigne ses connaissances à la fine pointe de l’industrie en ligne.


Sa mission étant d’aider un maximum de femmes sensible à prendre un rôle actif dans notre économie en leur donnant les bons outils, le bon état d’esprit et les bonnes stratégies.


Henriette, c'est avant tout une histoire de renaissance. Après le décès de sa mère, elle a traversé une période de remise en question profonde qui l’a poussée à transformer son parcours personnel en une mission : aider les femmes à trouver leur voix, leur force et leur autonomie. Et ce, sans argent, sans réseau, et sans connaissances techniques à ses débuts.


À travers cet épisode, vous découvrirez comment Henriette a commencé avec un simple blog gratuit pour arriver à une communauté de plus de 16 000 membres et 750 000 vues sur sa ReBelleTV. Ensemble, nous explorerons les clés de son succès, ses plus grands défis et, surtout, comment elle a réussi à inspirer et accompagner tant de femmes à suivre leur propre chemin.


Préparez-vous à plonger dans l'univers d'une entrepreneure au parcours aussi inspirant qu'émouvant.

Le Voyage Audacieux d'Henriette NenDaKa vers l'Entrepreneuriat

Un Premier Pas vers la Créativité

Lorsque j'ai demandé à Henriette d'évoquer son parcours, elle a partagé : "Ma première entreprise était en décoration d'intérieur, donc c'était plutôt de la créativité déjà." Cette révélation m'a fascinée, car elle a grandi dans une famille qui valorisait les sciences, et non les arts créatifs. Henriette a ajouté : "J'ai toujours été très visuelle, j'ai toujours aimé les belles choses." Cette passion pour l'esthétique a été le point de départ de son parcours entrepreneurial, bien que ce ne fût pas sa destination finale.


Le Choix de l'Audace

Henriette a pris une décision radicale à seulement 20 ans : "J'ai déménagé par moi-même au Canada [...] je brûle les ponts derrière." Ce courage de tout quitter pour explorer un nouveau continent m'a inspirée et démontre sa détermination sans faille. Elle a expliqué sa motivation : "Je voulais vraiment découvrir autre chose, je voulais voir ce que j'étais capable de faire par moi-même." Cette audace a été le catalyseur de sa transformation personnelle et professionnelle.


L'Évolution vers l'Entrepreneuriat Digital

Malgré son succès en décoration d'intérieur, et tous les efforts qu’elle a dû déployer pour l’atteindre, Henriette a réalisé que sa véritable passion était ailleurs. Elle a confié : "J'ai réalisé que ce n'était pas vraiment ma passion. Ma passion, c'était plus le développement personnel, le business, la spiritualité." Cette prise de conscience l'a conduite à une reconversion audacieuse, fermant son entreprise de décoration pour se lancer dans l'accompagnement entrepreneurial.

Transformations et Révélations : Un Tournant Personnalité

Une Décision Déclenchée par la Perte

Henriette évoque un moment décisif qui a transformé sa vie : "Le décès de ma mère [...] c'est ma vie en fait. J'ai juste une seule chance." Cette perte douloureuse a été le catalyseur d'une profonde prise de conscience, l'incitant à se lancer dans l'entrepreneuriat. Elle a réalisé que la vie est précieuse et éphémère, ce qui l'a poussée à poursuivre ses passions avec détermination. Comme elle l'a exprimé : "Je me suis dit, je ne peux pas passer à côté de ma vie, je ne peux pas passer à côté de mes rêves."


Un Nouveau Sentiment de Connexion

Après le décès de sa mère, Henriette a ressenti un changement profond : "Je ne suis jamais seule [...] soutenue par la vie." Ces mots résument une transformation intérieure qui lui a offert un courage renouvelé. Cette expérience a marqué un tournant dans sa perception de la solitude et du soutien. Henriette a ajouté : "C'est comme si j'avais une nouvelle famille invisible qui me guidait à chaque pas." Cette perspective a profondément influencé son approche de l'entrepreneuriat et de la vie en général.


Elle a continué en disant : "Peu importe le chemin que je prends, je serai toujours soutenue." Cette conviction inébranlable lui a permis de poursuivre son voyage entrepreneurial avec confiance. Henriette a partagé une anecdote révélatrice : "Même dans les moments les plus difficiles de mon parcours, j'ai toujours senti une force intérieure me pousser à continuer." Cette assurance a été un pilier essentiel dans son développement personnel et professionnel.


Égalité et Potentiel Humain

Henriette a développé une perspective puissante sur l'égalité et le potentiel humain. Elle a ajouté avec passion : "Il n'y a aucune différence entre toi, Einstein, Nelson Mandela, Mère Teresa." Cette phrase résume sa croyance en l'égalité des chances et en notre capacité à réaliser nos rêves. Elle a approfondi cette idée en disant : "On a tous le même potentiel, on a tous les mêmes capacités." Cette conviction l'a amenée à encourager les autres, en particulier les femmes sensibles, à reconnaître leur propre valeur et à poursuivre leurs ambitions avec confiance.


Redéfinir le Succès

Au cours de son parcours entrepreneurial, Henriette a redéfini sa conception du succès. Elle a partagé : "J'ai réalisé que le vrai succès pour moi, c'était d'être capable de partager mes connaissances, d'être un mentor." Cette prise de conscience l'a libérée de la pression des objectifs chiffrés et lui a permis de se concentrer sur l'impact qu'elle pouvait avoir sur la vie des autres. Elle a ajouté : "Le succès, c'est vraiment d'être aligné avec qui on est et de vivre une vie qui nous ressemble."


Le Courage de Se Lancer et de Se Réinventer : L'Odyssée d'Henriette

Décisions Audacieuses et Actions Décisives

Une Nouvelle Vie à Montréal : Le Grand Saut. Henriette a évoqué son arrivée à Montréal avec ces mots : "Je vais le découvrir, tout simplement." Son approche audacieuse de l'inconnu est un exemple puissant de détermination. Cette décision courageuse de quitter son pays natal pour s'installer au Canada à seulement 20 ans illustre parfaitement sa philosophie : "Je brûle les ponts derrière." Cette attitude démontre une volonté inébranlable de se réinventer et d'embrasser pleinement les opportunités qui se présentent.


Le Courage de Pivoter : L'Évolution Entrepreneuriale d'Henriette

Le parcours d'Henriette NenDaKa illustre parfaitement la capacité d'adaptation nécessaire en entrepreneuriat. Entre 2018 et 2022, son entreprise a connu une croissance fulgurante grâce à une stratégie d'automatisation et de publicité intensive. "J'ai complètement arrêté les connexions et les relations pour passer en mode marketer à 100%," explique-t-elle.


Cette approche a porté ses fruits, avec un chiffre d'affaires dépassant les 300 000 dollars. Cependant, Henriette a vite réalisé que ce succès avait un coût. "Ça a grandi vraiment trop vite. Je suis passée de groupes de 4-5-6 personnes à 30 personnes. C'était vraiment trop intense pour moi, ce n'était pas le modèle que je voulais."


Face à ces défis, Henriette a pris une décision audacieuse : abandonner ce modèle qui ne lui correspondait plus. "À un moment donné, je me suis dit 'Je laisse tomber'. J'ai vraiment abandonné." Cette expérience, bien que difficile, lui a permis de redéfinir son approche et de revenir à ses valeurs entrepreneuriales fondamentales.


L'histoire d'Henriette nous rappelle que le succès n'est pas toujours synonyme d'épanouissement. Il faut parfois avoir le courage de dire stop, même après une belle réussite, pour rester fidèle à sa vision et ses valeurs. C'est cette capacité à se réinventer qui fait d'Henriette une entrepreneure inspirante et résiliente.

Surmonter les Obstacles et Persévérer

Les Défis Initiaux de l'Entrepreneuriat : Apprendre à Vendre

Henriette a partagé les difficultés rencontrées : "Je ne savais absolument pas vendre." Sa franchise sur ses premiers échecs est un rappel que le succès passe par l'apprentissage. Elle a poursuivi en disant : "J'ai dû apprendre à me vendre moi-même avant de pouvoir vendre mes services." Cette prise de conscience l'a poussée à travailler sur son développement personnel et ses compétences en communication, des éléments clés de sa réussite future.


Attention au mythe de Sisyphe des entrepreneurs

Henriette NenDaKa nous plonge dans les méandres de l'entrepreneuriat en utilisant la puissante métaphore du mythe de Sisyphe. Tout comme ce personnage mythologique condamné à pousser éternellement un rocher en haut d'une montagne, les entrepreneurs font face à des défis cycliques. Henriette partage son expérience personnelle, où elle s'est retrouvée prisonnière d'une stratégie unique, principalement basée sur la publicité. Cette approche, bien qu'initialement fructueuse, s'est avérée être un piège à long terme. Elle nous rappelle que le succès en affaires n'est pas une ligne d'arrivée, mais un processus continu d'adaptation et d'apprentissage.


« Quand elle a commencé à s'essouffler, parce qu'il n'y avait plus rien de nouveau qui se faisait derrière, c'est la mort de ton business. C'est aussi simple que ça. C'est incroyable quand on dit qu'il n'y a pas de ligne d'arrivée. C'est comme le mythe de Sisyphe, tu sais, le gars qui pousse une pierre jusqu'en haut d'une montagne pour la voir retomber de l'autre côté. C'est juste la réalité. »


À travers son parcours, Henriette nous enseigne une leçon précieuse : le véritable succès réside dans la capacité à faire ce que l'on aime, exactement comme on souhaite le faire. Elle encourage les entrepreneurs à voir leurs actions comme des tests, à embrasser l'incertitude et à ne pas craindre l'échec. Son message inspirant nous rappelle que dans l'entrepreneuriat, comme dans la vie, il n'y a pas de fin définitive, seulement des opportunités constantes d'apprentissage et de croissance. Cette perspective libératrice permet de surmonter les obstacles avec résilience et de continuer à avancer, peu importe les défis qui se présentent.



L'événement "Brille" : Une opportunité unique pour les femmes entrepreneures

L'un des points forts de notre conversation avec Henriette NenDaKa a été la présentation de son événement "Brille", un séminaire en ligne qui se déroule du 18 au 20 septembre. Cet événement représente une étape importante dans le parcours d'Henriette en tant qu'organisatrice d'événements.

Voici ce qu'il faut retenir de "Brille" :

  • C'est le plus grand événement organisé par Henriette à ce jour, avec 15 conférencières.
  • Il s'agit du deuxième événement en ligne, après "Crois en tes rêves" qui a eu lieu en mars.
  • L'événement s'étend sur trois jours, avec 5 conférencières par jour.
  • Les horaires sont adaptés au public européen, commençant à 13h heure de Paris.

La vision derrière "Brille" est profondément ancrée dans la mission d'Henriette :

  • Offrir des modèles aux femmes sensibles, intuitives et créatives dans le monde des affaires.
  • Encourager les femmes à montrer publiquement leurs talents et l'impact de leurs entreprises.
  • Partager des stratégies, de l'inspiration et des moyens de surmonter les blocages.

L'événement propose deux options de participation :

  • Un accès gratuit à l'événement.
  • Un pass VIP donnant accès au programme "Club Altitude".

Le Club Altitude est une offre exceptionnelle qui comprend :

  • Du soutien technique et du coaching sur divers aspects de l'entrepreneuriat.
  • Des outils de productivité et un service de publication sur les réseaux sociaux.
  • Une plateforme de matching pour trouver des mentors.

Le tout est proposé à un prix très abordable : 97€ par mois sur 6 mois, ou 497€ en une fois.


En conclusion, "Brille" représente une opportunité unique pour les femmes entrepreneures de se connecter, d'apprendre et de grandir ensemble. C'est un parfait exemple de la façon dont Henriette NenDaKa met en pratique sa philosophie de croissance organique et de soutien mutuel dans le monde de l'entrepreneuriat féminin.

Conclusion :

En conclusion, le parcours d'Henriette NenDaKa est un témoignage inspirant de courage, de résilience et d'évolution personnelle dans le monde de l'entrepreneuriat. Voici les points clés à retenir :

  • Transition audacieuse : De la décoration d'intérieur à l'accompagnement entrepreneurial, Henriette a suivi sa véritable passion.
  • Redéfinition du succès : Elle a compris que le vrai succès réside dans le partage des connaissances et l'alignement avec ses valeurs.
  • Résilience face aux défis : Henriette a su surmonter les obstacles, notamment en apprenant à se vendre et à adapter son modèle d'affaires.
  • Philosophie de croissance : Elle voit l'entrepreneuriat comme un voyage d'exploration continue, embrassant l'incertitude et l'apprentissage constant.
  • Soutien aux femmes entrepreneures : Son événement "Brille" illustre son engagement à offrir des modèles et des ressources aux femmes dans le monde des affaires.

Le parcours d'Henriette nous rappelle que le succès entrepreneurial est un processus d'adaptation continue, nécessitant courage, authenticité et une volonté constante d'apprendre et de grandir.

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Maurine BEILLARD

Entrepreneure multi-passionnée. Spécialiste en communication et marketing depuis 12 ans, passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital. J'aide les indépendants à développer leur visibilité, leur clientèle et leur chiffre d'affaires.

Qui est Henriette NenDaKa ?

Henriette NenDaKa

Henriette Nendaka est une entrepreneure visionnaire et coach inspirante. Elle a déménagé au Canada à l'âge de 20 ans pour poursuivre ses rêves. Son parcours l'a menée de la décoration d'intérieur au développement personnel et à l'accompagnement entrepreneurial. Fondatrice de l'événement "Brille", elle se consacre aujourd'hui à soutenir et inspirer les femmes entrepreneures sensibles et créatives dans leur parcours professionnel.


Transcription de l'Interview LCS

de Henriette NenDaKa

Maurine Beillard : Bonjour Henriette, ça me fait plaisir que tu aies pensé à moi pour ce podcast. C'est vraiment un honneur de pouvoir partager ce moment avec toi.

Henriette NenDaKa : Un grand merci à toi d'être présente. En fait, il y a plein de raisons qui me poussent à faire cet épisode aujourd'hui avec toi. Évidemment, ce magnifique événement que tu organises demain et qui me touche tout particulièrement, parce que c'est un événement qui redonne la place aux femmes avec cette intention de nous permettre, en tant que femmes, de prendre notre place dans l'économie de demain. C'est un sujet qui m'intéresse particulièrement, donc c'est une des raisons qui fait que tu es là aujourd'hui. Mais aussi parce que tu fais partie de ces personnes qui ont trouvé les clés de leur succès, et aujourd'hui j'aimerais beaucoup que tu nous partages ton histoire, ton parcours. Est-ce que tu as toujours été dans la communication, dans le marketing ? Est-ce que tu as eu une vie d'avant ou une vie d'après ?

Henriette NenDaKa : Alors, ma première entreprise était en décoration d'intérieur, donc c'était plutôt de la créativité déjà. Le design, quand j'ai découvert le monde de la créativité, ça m'a vraiment parlé parce que je viens d'une famille où on était plutôt poussé vers des études qui étaient plutôt, tu sais, de tête. Tout ce qui touche les sciences, mon frère est ingénieur, travailler dans des banques, ce genre de chose. Donc tout ce qui touchait la créativité, tu n'es pas vraiment pris au sérieux même si c'est apprécié. On aime tous danser et tout ce genre de chose, mais en faire un métier, voir quelqu'un qui faisait quelque chose comme ça, ce n'était pas spécialement valorisé. Donc je n'ai jamais vraiment eu de modèle dans cette direction-là.

Henriette NenDaKa : Un peu plus tard, moi j'ai grandi en Belgique à Bruxelles, et j'ai déménagé par moi-même au Canada quand j'avais 20 ans. Je n'ai pas fait comme beaucoup, genre "je vais tester" ou quoi que ce soit. C'est vraiment un trait qui est très fort chez moi : quand je décide de faire quelque chose, je le fais entièrement et je brûle les ponts derrière. Je ne me donne aucune chance de revenir en arrière, et c'est exactement ce que j'ai fait. Trois mois plus tard, j'étais à Montréal.

Henriette NenDaKa : Heureusement, j'avais des amis qui étaient là, donc au début j'étais un petit peu avec eux. Puis moi, c'était dans le but de tout simplement refaire ma vie, trouver un boulot, enfin voilà, tout simplement. En arrivant, au début, j'ai un petit peu refait ce que je faisais déjà en Belgique. Je me suis mise à travailler pour une petite entreprise dans les Télécom, des trucs comme ça. Et puis ensuite, j'ai découvert le milieu des assurances, qui n'était pas mal. J'ai bien aimé, c'était l'aide aux personnes, conseillère en assurance. Je trouvais que là, ça commençait à me parler.

Henriette NenDaKa : En arrivant ici, c'est là en fait que j'ai eu des personnes qui m'ont fait remarquer que j'avais un genre de talent créatif. Et la première chose qui a vraiment été montrée du doigt, c'est que j'étais bonne dans la déco. Jusqu'à ce que finalement je décide de quitter complètement le monde du salariat et d'aller me former en décoration d'intérieur. Mon idée, c'était d'ouvrir mon entreprise en déco quand j'aurais fini.

Henriette NenDaKa : Et comme beaucoup de personnes, quand je l'ai ouverte, je me suis rendu compte qu'en fait, je ne savais absolument pas vendre. Je ne savais pas exactement comment attirer des clients, je me sentais totalement illégitime alors que je venais d'avoir mon diplôme. Bref, il n'y avait rien qui fonctionnait. Donc pendant un moment, j'étais retournée dans les assurances pendant presque une année, simplement parce que je ne savais pas quoi faire d'autre.

Henriette NenDaKa : Et puis finalement, il est arrivé un événement qui m'a vraiment réveillée. Pour moi, c'est le décès de ma mère. J'ai toujours dit que c'est le déclencheur pour moi. Ma mère est décédée, et pour moi, à ce moment-là, je me suis juste rendu compte que c'est ma vie en fait. J'ai juste une seule chance, et elle est maintenant. Tu vois, c'est juste devenu clair.

Henriette NenDaKa : Et surtout, tu sais, tu as un peu l'impression des fois qu'il y a certaines personnes qui ont quelque chose de particulier, qui vont être meilleures dans quelque chose. Dans ma famille, avec mon frère, c'était le sport. J'avais ma sœur qui était très bonne dans tout ce qui était design, fashion, et toutes ces choses-là. Donc tout le monde avait l'air d'avoir un truc, et moi j'étais bonne dans plein de trucs mais rien en particulier. On dirait qu'il n'y avait rien qui ressortait jamais.

Henriette NenDaKa : Donc à ce moment-là, je me suis juste rendu compte que le fait qu'il n'y ait rien qui ressorte, c'est parce que c'est moi qui ne donne pas d'intérêt particulier à quelque chose. Et que peu importe ce que je voulais faire, en fait, je devais juste me lancer. Et il n'y avait aucune différence. Et ça, c'était vraiment la phrase en moi : il n'y a aucune différence entre toi, Einstein, Nelson Mandela, Mère Teresa. Vous êtes identiques à l'égalité, simplement eux, ils ont cru à leur vision et puis ils ont juste décidé de l'amener là où ils voulaient.

Maurine Beillard : C'était une phrase qui t'a permis de dire "Je passe à l'entrepreneuriat, je franchis le pas et je mets tout en œuvre" ?

Henriette NenDaKa : Totalement, totalement. Vraiment en ne sachant absolument pas dans quoi je me lançais. Je me suis juste dit "Je vais le découvrir", tout simplement. Et puis il y a aussi un certain raisonnement. Je me suis dit : tout ceci, ce sont juste des chemins. Si je prends le chemin du salariat, eh bien je vais rencontrer, je ne sais pas moi, des employeurs sur mon chemin, des personnes qui vont me soutenir. Il y a tout un système pour la retraite et tout ce qui s'en suit. Il y a un chemin. Si je choisis l'entrepreneuriat, je vais rencontrer d'autres choses, j'ai rencontré tout un autre système.

Henriette NenDaKa : Des personnes qui vont me soutenir, qui vont me guider dans le chemin de l'entrepreneuriat, tu vois. C'est comme s'il y avait aussi un sentiment qui était devenu très fort après le décès de ma mère. C'est ce sentiment que je ne suis pas seule. C'était très étrange parce que tout le temps, ma mère était là et il y avait tellement de choses en fait que je portais en moi qui me bloquaient à plein de niveaux. Je ne m'en rendais même pas compte. Et en fait, c'est ça, après le décès de ma mère, toutes ces choses se sont envolées, tout simplement. Elles se sont envolées et d'un seul coup j'ai réalisé : en fait, je ne suis pas seule, je ne suis jamais seule. Et peu importe le chemin que je prends, je serai toujours soutenue. Et soutenue par quoi ? Parce que soutenue par la vie. Je ne flotte pas dans l'air, je veux dire, la vie est là tout autour de moi. Donc ça n'existe juste pas d'être seule, et ça, franchement, ça m'a donné personnellement vraiment un super courage.

Henriette NenDaKa : Je ne sais pas pour toi, parce que toi, tu es quand même au Mexique là. Je veux dire, est-ce que tu avais un système de soutien toi en allant là-bas ?

Maurine Beillard : Non, pas du tout. Mais pour moi, c'était un enchaînement de prises de décision, mais pour le coup très léger. En fait, mon dernier client en présentiel, c'était Laurent Marchand. Pendant un an et demi, j'étais manager responsable, manager de ses équipes, responsable de com, et sur Montpellier. C'est le seul client que j'avais en présentiel, j'avais d'autres clients en ligne. Et en fait, quand ça s'est terminé avec lui, je suis partie, mais vraiment, ça a été en l'espace de quelques jours. J'avais tous mes clients en ligne, j'ai toujours eu après développer ma clientèle en ligne.

Henriette NenDaKa : Et tu ne connaissais personne au Mexique non plus alors ?

Maurine Beillard : Non, au Mexique non plus. En fait, le Mexique était une décision spontanée. Après 8 mois en Espagne, je suis revenue en France et j'ai annoncé que j'allais partir en Thaïlande. Je partageais mon parcours de digital nomade sur les réseaux sociaux, et certaines personnes me suivaient.

Maurine Beillard : Un jour, quelqu'un m'a dit que j'avais de la chance. J'ai répondu que ce n'était pas de la chance, mais un choix, et que cette personne pouvait le faire aussi. J'ai même proposé à l'un de mes followers de m'accompagner en Thaïlande. On devait se retrouver à Montpellier, prendre le vol ensemble, passer une semaine ensemble, puis chacun ferait sa vie. Il a accepté.

Maurine Beillard : Mais au moment de réserver les billets d'avion, on s'est rendu compte que les visas pour la Thaïlande étaient compliqués. Après une heure à galérer avec l'administratif, j'ai dit en plaisantant : "Soit on trouve une agence pour s'en occuper, soit on va au Mexique." C'était à l'autre bout du monde, mais mon ami a vérifié et m'a dit qu'on pouvait y rester 6 mois sans visa. Quelques jours plus tard, on était dans l'avion pour le Mexique.

Henriette NenDaKa : Exactement, c'est tout à fait mon style aussi. J'adore ce genre de choses spontanées. Et tu vois, quand tu parles des clés du succès, je pense que c'est l'une des choses les plus importantes pour moi : la capacité d'agir rapidement sur ses impulsions.

Henriette NenDaKa : Je sais que généralement, on considère ça comme une prise de risque, peut-être même comme de l'insouciance. Beaucoup de personnes pensent qu'il faudrait tout planifier à l'avance. Mais pour moi, c'est vraiment une clé du succès.

Henriette NenDaKa : Tout calculer d'avance, ce n'est pas pour moi. Je me connais depuis toute jeune, quand je fais ça, je reste coincée. C'est aussi simple que ça. Ce ne sera jamais le bon moment. Je n'aurai jamais assez d'informations, jamais assez d'argent, jamais assez de quoi que ce soit. Je peux rester coincée là vraiment à l'infini.

Henriette NenDaKa : Donc j'ai vraiment compris pour moi que quand j'ai envie de faire quelque chose, je vais me donner une chance ou deux de planifier. Je vais essayer la manière habituelle, organiser, planifier, faire des recherches. Je vais tenter une fois, si ça ne marche pas, je vais réessayer une ou deux fois. Mais au bout d'un moment, si ça ne marche pas trois fois, là tu vas me voir changer d'approche.

Henriette NenDaKa : À ce moment-là, c'est fini la planification. Je fixe une date et quoi qu'il arrive, c'est ce qui va se produire. Et pour moi, ça a vraiment été quelque chose qui, jusqu'à aujourd'hui, est ce que je fais encore dans mon business.

Henriette NenDaKa : Si je reviens un peu à cette époque-là, il y a eu deux décisions importantes. La première était la boîte de déco. J'y suis allée comme ça, j'ai rencontré mes premiers clients un peu par hasard. Comme je t'ai dit, j'étais dans ce problème de légitimité.

Henriette NenDaKa : En fait, je me suis aussi rendu compte de quelque chose que beaucoup peuvent reconnaître. En commençant le métier, j'ai réalisé que je détestais carrément ce travail. Mauvais choix, ma fille, ce n'était pas du tout mon truc. Dans le sens où j'ai vraiment un talent visuel, mais je n'aime juste pas la décoration d'intérieur. C'est beaucoup de shopping, et moi je déteste faire du shopping. J'adore acheter, mais je déteste le processus de shopping.

Henriette NenDaKa : Passer du temps dans les magasins à choisir des trucs, ce n'était pas pour moi. Je préfère juste créer la vision d'un design, pas l'exécuter. Mais bien sûr, quand on démarre, on se retrouve à faire un peu de tout.

Henriette NenDaKa : Un conseil que j'ai entendu à cette époque-là a vraiment changé ma perspective. Quand on commence quelque chose, ça devrait être une chose super facile qu'on peut faire sans aide, sans avoir besoin de gens autour de soi. Quelque chose qu'on fait même dans nos moments libres, comme un hobby.

Henriette NenDaKa : Cette phrase m'a fait réfléchir. J'ai regardé autour de moi : à part quelques magazines et livres de décoration, toute ma bibliothèque était remplie de livres de développement personnel, de business, de spiritualité. Dans mes temps libres, je lisais ces livres, je prenais des notes, je surlignais. On aurait dit que j'étais à l'école, mais je le faisais pour le plaisir.

Maurine Beillard : Je comprends, je compatis !

Henriette NenDaKa : En voyant ça, je me suis dit que je prenais le mauvais chemin. J'ai quand même accepté un contrat avec un couple, en appliquant déjà certaines stratégies que j'utilise aujourd'hui pour attirer les clients. Ça a marché, j'ai commencé le contrat, mais quand j'ai remis la première maquette, j'ai vu qu'ils ne comprenaient pas trop. À ce moment-là, j'ai réalisé que j'avais surtout besoin de me prouver que je pouvais le faire.

Henriette NenDaKa : Au début, je facturais des montants ridicules, genre 40$ pour une consultation d'une heure et demie. Mais en travaillant sur ma façon d'attirer les clients et ma communication, j'ai réussi à passer à 900$ pour la même consultation. C'était comme si j'avais fait le tour de la question, j'avais exploré le truc à fond. J'ai donc décidé d'arrêter ce business.

Henriette NenDaKa : J'ai pris cette décision très rapidement, encore une fois avec la peur au ventre parce que je n'avais rien d'autre. Je n'avais plus d'emploi, c'était ce business qui était censé me rapporter des revenus. Mais j'ai décidé de fermer, j'ai laissé partir mon appartement, tout, et j'ai déménagé chez mon frère.

Henriette NenDaKa : J'avais cette idée que maintenant, j'allais faire exactement ce que je voulais faire. Quand je dis que je veux aider les femmes à prendre une place active dans l'économie, en particulier les femmes sensibles, c'est parce que je me reconnais dans cette catégorie. J'en avais assez d'essayer de jouer les femmes sérieuses et carrées. Je n'ai rien contre, je ne fais pas de division entre les femmes, c'est juste comment je me vois et le manque de modèle pour ce type de femme dans les affaires.

Henriette NenDaKa : Je me suis dit que j'allais le faire à ma façon, être la femme que je suis et commencer par partager simplement mes expériences. J'avais une peur atroce quand j'ai commencé à écrire. Je faisais plein de fautes, mon orthographe était mauvaise et il n'y avait pas de correcteur facile à l'époque.

Maurine Beillard : Je fais aussi partie de ces gens-là. Je pense avoir une dyslexie qui n'a jamais été diagnostiquée, mais qui est assez évidente.

Henriette NenDaKa : Exactement. Et tu sais, c'est marrant, en lisant le livre de Julia Cameron "The Artist's Way" ou "Libérez votre créativité" en français, j'ai découvert quelque chose d'intéressant. Dans ce livre, elle donne des étapes pour aider les créatifs, et l'une des choses qu'elle mentionne, c'est que la peur de faire des fautes d'orthographe est l'un des plus grands blocages pour les auteurs et ceux qui veulent publier des livres.

Henriette NenDaKa : Ça m'a fait rire de voir que ce blocage était tellement important pour beaucoup de créatifs. Cela montre qu'il ne faut pas banaliser nos peurs, elles sont vraiment sérieuses pour beaucoup de gens.

Henriette NenDaKa : Dans mon cas, j'ai décidé que ce n'était pas grave. J'allais affronter ça et simplement le faire. Au début, il est arrivé que quelqu'un me fasse remarquer : "J'adore ce que tu écris, mais pourquoi y a-t-il autant de fautes d'orthographe ?" Ça m'avait gêné au début, mais après j'ai pris du recul.

Henriette NenDaKa : Je me suis dit : pourquoi est-ce que, sous prétexte que je ne suis pas bonne en orthographe, je m'impose le chemin le plus difficile ? Certes, il y a 10 ans, les correcteurs n'étaient pas intégrés à tous les logiciels automatiquement, mais il existait déjà des logiciels de correction comme Antidote, que j'utilise toujours aujourd'hui.

Henriette NenDaKa : Tranquillement, je me suis rendu compte que parfois, c'est toi-même qui te rends le chemin plus difficile. Je pense qu'il y avait quelque chose à prouver, à montrer que je pouvais surmonter ce truc. Mais je me suis juste rendu compte que je me rendais ce chemin plus difficile et que je pouvais au minimum utiliser un logiciel qui allait m'aider. C'est ce que j'ai commencé à faire.

Henriette NenDaKa : Et tu sais quoi ? Même ce logiciel laisse passer des fautes. Tu sais, à l'époque en France, il y avait la dictée nationale, et souvent il n'y avait qu'une seule personne qui faisait zéro faute sur des milliers de participants. Donc tu te dis, si sur des milliers de gens, il y a juste une seule personne qui finit par gagner parce qu'elle a fait zéro faute d'orthographe, c'est que ce n'est pas si évident en fait d'écrire sans laisser passer quoi que ce soit.

Henriette NenDaKa : Donc faire la paix avec les imperfections, je pense que c'est une des clés. Si tu ne peux pas te pardonner et si tu as constamment peur que les gens voient tes erreurs, c'est juste impossible d'avancer.

Maurine Beillard : Et du coup, à partir de cette décision d'arrêter une activité et de retourner avec ta famille, enfin avec ton frère, il vivait au Québec ?

Henriette NenDaKa : Tout à fait, il vivait au Québec. Il vivait un peu en banlieue. Je suis allée chez lui et je suis restée là presque 9 mois, franchement, le temps de me retourner. J'ai lancé mon blog à ce moment-là, et donc je publiais régulièrement.

Henriette NenDaKa : Je prenais vraiment ça au sérieux. Je publiais une fois par semaine et ça me prenait trois jours pour rédiger un article de blog. À ce moment-là, ce n'était pas encore Rebelle Créative.

Henriette NenDaKa : J'avais juste ouvert une page sur WordPress. Je ne sais pas si c'est encore le cas, mais WordPress avait une version gratuite où tu n'as pas de nom de domaine. C'est vraiment juste un site hébergé par eux. J'avais ouvert un site comme ça et je publiais dessus une fois par semaine. C'était HenrietteNendaka.com.

Henriette NenDaKa : J'avais quand même acheté mon propre nom de domaine parce que j'avais entendu quelque part que ça faisait plus sérieux. Donc j'avais acheté un domaine et je l'avais mis là-dessus. J'ai fait ça pendant quelque temps, puis j'ai fait une petite pause parce que je me suis rendu compte que si je voulais le faire sérieusement, il fallait que je me donne les moyens de le faire sérieusement.

Henriette NenDaKa : C'est ce que j'ai fait. J'ai déménagé de chez mon frère parce que je me suis bien rendu compte que je ne pouvais pas rester là, ça tuait ma créativité. Tu sais, aujourd'hui mon message c'est "créer la vie que tu veux vraiment", et la première chose pour être en mesure de partager ce message, c'est de le créer pour moi-même. Ça ne va pas arriver par hasard.

Henriette NenDaKa : Donc c'est ce que j'ai fait. J'ai trouvé un nouvel appartement dans un quartier qui me plaisait bien et j'ai créé mon propre studio à l'intérieur de cet appartement. L'idée était de faire des vidéos. Aujourd'hui encore, il y a toujours mes capsules d'inspiration qui sont publiées sur YouTube. J'ai commencé à en publier pour la première fois en 2014.

Maurine Beillard : Wow, génial, magnifique ! Et du coup, comment s'est passé le développement de ton activité ? Est-ce que tu as eu d'autres moments plus difficiles avec un business qui n'a pas fonctionné ? Comment es-tu arrivée au stade de ton succès aujourd'hui ?

Henriette NenDaKa : C'est tellement de hauts et de bas. Disons que la première chose que j'ai eu besoin de dépasser, c'était de définir ce que voulait dire le succès pour moi. Au départ, je cherchais à atteindre quelque chose que je voyais chez des coachs, des personnes en ligne. Il y a 10 ans, le milieu francophone n'était pas très développé en ligne, et encore moins les femmes entrepreneurs. Il n'y en avait vraiment pas beaucoup, je faisais vraiment partie des premières.

Henriette NenDaKa : À ce moment-là, j'avais une idée du succès qui était beaucoup basée sur les chiffres. Je visais les 6 chiffres de revenus, avoir un certain nombre de followers, publier un livre, être reconnue dans des médias populaires. C'étaient les objectifs que j'essayais d'atteindre et qui allaient définir mon succès.

Henriette NenDaKa : Puis, j'ai arrêté de regarder ces choses et je me suis demandé : "Qu'est-ce que ça veut dire pour toi, ton succès ?" Je me suis rendu compte que j'étais déjà exactement là où je voulais être. Mon succès, c'était d'être en mesure de partager mes propres connaissances, ma vision, ma voix, de guider d'autres personnes, d'être un mentor et un modèle pour les autres. Que ce soit pour 1000 ou 50 000 personnes, à l'international ou dans un petit village, ça ne changeait rien. J'étais exactement là où je voulais être, dans l'espace de création que j'avais créé selon ma vision, mes goûts, en utilisant tous mes talents.

Henriette NenDaKa : J'ai réalisé que ce que je voulais vraiment, c'était vivre la vie que j'avais déjà. La seule peur qui me stressait, c'était en fait la peur de perdre cette vie, et non de ne pas atteindre les objectifs que je m'étais fixés.

Henriette NenDaKa : Je pense que ça doit parler à beaucoup de personnes qui nous écoutent. Cette peur de perdre, même si elle n'est pas identifiée, est bien plus forte que la peur de ne pas atteindre ce qu'on pense devoir atteindre. Souvent, on se dit "J'attends d'atteindre ça, et après j'aurai l'autorisation de vivre les autres choses que je veux, que ce soit voyager ou réaliser d'autres rêves."

Henriette NenDaKa : Dès l'instant où j'ai changé cette perspective et que je me suis dit "En réalité, la vraie peur que j'ai, c'est de perdre ce que j'ai là, tout de suite", tout a changé. J'aime ce que j'ai, j'aime mon style de vie, le fait d'être totalement en contrôle de ma vie, de pouvoir décider comment je vais faire les choses. Quand j'ai vraiment intégré ça, j'ai réalisé que j'avais déjà réussi.

Henriette NenDaKa : C'est à partir de cette énergie-là que j'ai commencé à vendre mes premiers programmes, à vraiment commercialiser mes idées, à augmenter mes prix, à voyager dans le monde. Et ce qui est marrant, c'est que si tu regardes mes vidéos depuis 2014 jusqu'à aujourd'hui, ce sont les mêmes vidéos. Je n'ai pas changé. Mon univers a évolué, mais je suis restée la même personne.

Henriette NenDaKa : J'ai toujours eu une vision, mais mon erreur était de penser que c'était juste une étape et que j'étais destinée à aller ailleurs. Dès que je pensais ça, les choses commençaient à aller de travers. En réalité, ce n'est pas une étape, c'est ce que je veux. Cette chose grandit juste en valeur, implique de plus en plus de monde, se développe, mais ma vision reste la même.

J'ai lu une fois que dès que tu fais le premier pas, tu te rends compte que ce pas contient tous les autres pas. Ça m'a pris du temps de comprendre ça, mais c'est le point central. Aujourd'hui, je suis consciente que le pas que je fais contient déjà absolument tous les autres pas. Ça donne une attention et une qualité incroyables à tout ce que je vis, et ça enlève toute projection, tout objectif à atteindre, parce que tout est déjà là.

C'est une super clé du succès. Ça me permet de vivre un succès qui n'est pas retardé, je n'attends pas d'atteindre quelque chose. Chaque fois que je me suis remise dans ce schéma d'attendre quelque chose de plus loin, ce que j'avais aujourd'hui a commencé à s'écrouler totalement.

Maurine Beillard : C'est fascinant. Peux-tu nous donner un autre exemple concret ?

Henriette NenDaKa : Bien sûr. Une de mes expertises au niveau de la stratégie d'affaires, c'est l'automatisation. Entre 2018 et 2022, l'entreprise est passée en mode complètement automatisé. C'est-à-dire que toutes les choses que je faisais qui étaient plus dirigées vers le message, les connexions et les relations, j'ai complètement arrêté de les faire et je suis passée en mode marketer à 100%.

Henriette NenDaKa : J'ai fait de gros investissements publicitaires, je ne faisais plus rien d'organique. C'était vraiment une pub qui roulait et des tunnels de vente. J'avais une équipe de 7 closers. C'était un autre modèle qui s'est développé. Et encore une fois, il y a eu un sentiment de "Oh, je vais ailleurs". Les chiffres changent énormément, tout change en fait.

Maurine Beillard : J'imagine qu'avec ces closers, il fallait savoir les nourrir derrière. Ça devait briller, non ?

Henriette NenDaKa : C'est ça exactement. En fait, c'est la première année où j'ai dépassé les 300 000 de chiffre d'affaires. Donc pour moi, c'était parti. D'un côté c'était bien, mais de l'autre côté, je crois que je n'avais tout simplement pas visualisé que les choses allaient se passer comme ça.

Henriette NenDaKa : Une autre phrase qui est revenue à ce moment-là et qui est tellement importante aujourd'hui, que j'applique religieusement : ton business doit ressembler à ce qu'il va ressembler à la fin. Il n'y a pas de "je commence comme ça maintenant et je vais évoluer vers ce truc-là".

Henriette NenDaKa : Dans mon esprit, ce n'était pas des choses que j'avais entendues. En théorie, je comprenais l'idée, mais quand tu commences, quand tu manques un peu d'expérience, tu te dis toujours "Ok, là en ce moment je n'ai pas trop de clients, j'ai du temps libre, donc je vais commencer comme ça. Je vais faire ça moi-même, je vais faire ci et ça. Et puis quand il y aura plus de monde, je pourrai toujours engager des gens."

Henriette NenDaKa : C'est la pire chose au monde, parce que n'importe quoi que tu fais, si tu continues à le faire, ça va grandir. Et tu vas être coincé là où tu es, parce que modifier les choses une fois que ça fonctionne, c'est très difficile. C'est une recette, un système que tu as mis en place. Dès l'instant où tu modifies des éléments, tu prends le risque de simplement faire tomber le truc.

Henriette NenDaKa : C'est pour ça que je dis que le pas que tu fais contient tous les autres pas. C'est réel, tout est dans l'instant présent. Dès que le momentum arrive, ce qu'on peut appeler le succès, quand les gens viennent et que l'attention arrive, tu ne peux plus l'arrêter. Ça vient, peu importe où tu en es.

Henriette NenDaKa : Il y a tellement d'entreprises qui ont échoué à cause d'une croissance trop rapide. Elles n'ont pas eu le temps de s'adapter, de former, d'engager. C'est trop rapide. C'est pour ça qu'il est très important de définir le succès, parce que ce n'est pas une ligne d'arrivée.

Henriette NenDaKa : Quand j'ai eu ce gros tunnel de vente qui fonctionnait, deux choses se sont passées. D'un côté, ça a grandi vraiment trop vite. Je suis passée de groupes de 4-5-6 personnes à 30 personnes dans un groupe. Et il n'y avait personne de formé autour de moi pour pouvoir mener ces coachings. C'était vraiment trop intense pour moi, ce n'était pas le modèle que je voulais.

Henriette NenDaKa : Ensuite, à un moment donné, quand tu fais quelque chose trop à répétition, et en plus de ça, vu que j'étais tellement accaparée par la gestion intérieure du business, j'ai arrêté de faire tous les autres aspects de communication pour faire grandir les contacts. Je me suis retrouvée un peu dans un cul-de-sac où j'avais une seule stratégie, une méga stratégie, et toutes mes communications étaient menées vers cette seule stratégie.

Quand elle a commencé à s'essouffler, parce qu'il n'y avait plus rien de nouveau qui se faisait derrière, c'est la mort de ton business. C'est aussi simple que ça. C'est incroyable quand on dit qu'il n'y a pas de ligne d'arrivée. C'est comme le mythe de Sisyphe, tu sais, le gars qui pousse une grosse pierre jusqu'en haut d'une montagne pour la voir retomber de l'autre côté. C'est juste la réalité.

Maurine Beillard : Je vois tout à fait l'image, effectivement. Et du coup, comment ça s'est passé pour toi ? Comment as-tu réagi par rapport à cette montée en puissance ? Est-ce que la pierre est tombée de l'autre côté ? Est-ce que tu l'as retenue avant ?

Henriette NenDaKa : Bien sûr, tu ne peux rien arrêter une fois que la chute arrive. De la même façon, tu ne peux pas arrêter la croissance une fois qu'elle commence à se produire, et tu ne peux pas arrêter la chute non plus une fois qu'elle commence.

C'est pour ça qu'aujourd'hui, si je dois définir le succès, c'est vraiment de faire ce que tu aimes et de le faire exactement tel que tu as envie de le faire. Quand tu fais les choses comme ça, tu ne peux jamais rien regretter et tu n'es jamais en perte, quoi qu'il arrive. Peu importe le résultat de tes actions, tu ne peux jamais perdre parce que le but est simplement de faire ce que tu aimes et de t'améliorer à chaque fois.

Aujourd'hui, je vois toutes mes actions comme des tests. On essaie simplement des choses. Et surtout, maintenant je me fiche complètement du résultat, je n'attends plus les résultats. Je fais une chose, je passe à la suivante sans attendre la réponse pour décider de ce que je vais faire ensuite. C'était une perte de temps avant.

Maintenant, tous les jours on commence une nouvelle journée, on essaie de nouvelles choses et on lance, on lance, on lance. On va vite, il n'y a pas de stress, pas de retenue, parce qu'en fait, rien n'est vraiment important en soi. Toutes les actions se valent, tu ne peux jamais te tromper parce que ce n'est jamais fini, il n'y a pas de ligne d'arrivée, il n'y a rien à attendre. Tout est maintenant.

Maurine Beillard : Super. Et après, tu as quand même eu des équipes qui travaillent avec toi, tu as des engagements financiers. Aujourd'hui, tu ne peux pas te permettre de faire zéro chiffre d'affaires pendant plusieurs mois d'affilée, j'imagine. Comment as-tu réussi à mettre en place, on va dire, ce premier palier de sécurité ? Parce qu'il y en a malheureusement qui nous écoutent et qui n'ont pas ça.

Henriette NenDaKa : Oui, je comprends totalement. C'est intéressant, à un moment donné, tu sais, quand ma stratégie principale a commencé à s'effondrer, ça a été une énorme déception. Il y avait vraiment un sentiment de "Yes, je suis en train de réussir". Mais la déception a été très forte.

Henriette NenDaKa : La chose la plus difficile a été de lâcher prise sur cette stratégie. Elle était tellement efficace. C'est comme au casino, quand tu as une bonne main et que soudain elle change, mais tu n'arrives pas à lâcher. C'était exactement ça.

Henriette NenDaKa : Tu sais, avec la publicité, tu investis 1 et tu en reçois 4 ou 5. C'est incomparable. Mais ton business ne peut pas reposer uniquement sur la publicité. C'est un élément à utiliser à certains moments pour booster des campagnes, mais pas comme base complète de ton business.

Henriette NenDaKa : Le problème de la publicité, c'est qu'il y a un bouton on/off. Le jour où tu ne peux plus investir autant, ça s'arrête. Plus tu investis, plus les coûts augmentent à cause de la compétition croissante. C'est un jeu de chiffres qui devient très particulier.

Henriette NenDaKa : À un moment donné, je me suis dit "Je laisse tomber". J'ai vraiment abandonné. J'ai quitté mon business et j'ai trouvé un emploi dans une agence de marketing comme directrice de compte. Ça n'a duré que 2 mois.

Henriette NenDaKa : Dès que j'ai commencé cet emploi, j'ai senti mon âme s'en aller. La personne que j'avais construite sur des années a disparu instantanément. Je suis redevenue la fille totalement égarée que j'étais il y a 15 ans.

Henriette NenDaKa : Paradoxalement, ce contrat a été énorme pour moi. Ça a réveillé ma passion, m'a rappelé pourquoi je m'étais lancée dans l'entrepreneuriat et ce que je voulais apporter. J'étais tellement focalisée sur ce que j'avais perdu que j'avais oublié ce qui m'avait fait prendre ce chemin.

Henriette NenDaKa : Je savais que j'avais un gros travail de repositionnement et de communication à faire. Je savais que ça prendrait 12 à 18 mois pour recréer une nouvelle opportunité.

Maurine Beillard : Et tu allais changer ton offre ?

Henriette NenDaKa : Oui, il le fallait. Quand tu fais de la pub, ce n'est pas du relationnel. Je n'avais plus de contenu réel, je ne faisais que de la pub. Il fallait que je recrée le relationnel, que je renoue avec mon audience et ma communauté. Ça prend du temps de créer un lien de confiance.

Henriette NenDaKa : De 2018 à 2022, je ne faisais que de la pub, donc je ne connectais plus vraiment avec mon audience. Quand tout s'est écroulé, je suis revenue en arrière, presque à 2017. J'avais plein de produits à l'époque, mais ils étaient un peu décalés. Il a fallu tout remettre au goût du jour, en tenant compte des changements comme le Covid, les confinements, l'intelligence artificielle.

Maurine Beillard : Et donc aujourd'hui, que proposes-tu exactement ? Des formations en ligne, de l'accompagnement individuel ?

Henriette NenDaKa : C'est principalement de l'accompagnement individuel haut de gamme que je fais. On prend vraiment la personne de A à Z. Ma clientèle, ce sont des femmes souvent proches de la cinquantaine ou plus. Ma cliente la plus expérimentée a 67 ans.

Henriette NenDaKa : J'adore ça, parce que c'est vraiment une nouvelle génération de femmes. On parle du fameux "3e acte". Aujourd'hui, de plus en plus de femmes commencent de nouveaux projets après 50 ans. Ma sœur, par exemple, a complètement changé de carrière à la fin de la cinquantaine, passant de vice-présidente dans une banque à nutritionniste.

Henriette NenDaKa : Je suis tellement heureuse de pouvoir servir ces femmes. Elles ont parfois un décalage avec la technologie, mais elles ont tellement d'expérience de vie. C'est fascinant de les aider à réaliser leurs rêves à ce stade de leur vie.

Maurine Beillard : Peux-tu nous parler un peu de ta stratégie de prix ?

Henriette NenDaKa : Ma stratégie de prix a été cruciale pour ma stabilité. Même quand j'ai complètement arrêté mon business pendant un moment, l'argent continuait à rentrer. J'avais une stratégie de prix tellement solide que même sans nouvelles ventes pendant plusieurs mois, j'avais constamment des rentrées d'argent.

Henriette NenDaKa : Si tu vends un produit à 500€, la personne te paie une fois et c'est fini. Le mois suivant, il faut recommencer le travail pour avoir d'autres clients. Mes forfaits, eux, se situent entre 5 000 et 20 000€. Même si une personne prend un forfait en 6 ou 5 fois, ça assure une certaine régularité dans les rentrées d'argent.

Henriette NenDaKa : Je déteste faire beaucoup de travail pour un petit résultat. Je dis toujours à mes clients : vendre, c'est vendre. Que tu vendes un produit à 100€ ou à 10 000€, tu dois activer à peu près le même niveau d'énergie pour vendre. Donc autant aller chercher le maximum possible à chaque fois.

Henriette NenDaKa : Bien sûr, vendre un produit à 100€ et un produit à 10 000€, ce n'est pas exactement la même communication ni la même durée dans la communication. Mais le principe reste le même.

Henriette NenDaKa : Je trouve ça beaucoup plus encourageant, motivant et inspirant quand il y a une vente conséquente. Par exemple, quand Charlotte dans mon équipe dit "On a fait une vente", c'est vraiment gratifiant que cette vente soit importante.

Henriette NenDaKa : Un autre aspect important est que je ne travaille pas seule. Quand tu n'as pas une stratégie de prix suffisamment solide, tu te retrouves souvent à devoir tout faire seul : trouver l'énergie, t'inspirer... Sans mon équipe, je ne serais même pas motivée à travailler comme je le fais. Mon équipe me donne envie de me dépasser parce que j'ai envie qu'elles atteignent leurs rêves, qu'elles les réalisent.

Henriette NenDaKa : Travailler chez Rebelle Créative leur permet de payer leurs factures, de vivre indépendamment, tout en faisant ce qu'elles aiment. Elles collaborent avec moi tout en ayant leurs propres entreprises. Ce sont toutes ces choses qui me motivent énormément.

Henriette NenDaKa : Chaque fois que de l'argent rentre dans l'entreprise, ce n'est pas juste "Super, Henriette s'est fait de l'argent". Non, c'est vraiment toute une équipe qui vit grâce à ça. Et surtout, nos clientes en bénéficient. On a les moyens d'aller chercher des experts, de faire des sites web, de fournir tout ce dont nos clientes ont besoin pour développer leur entreprise. On prend tout en charge pour elles, c'est vraiment quelque chose de complet. Il y a une véritable satisfaction à faire ça.

Maurine Beillard : C'est clair que quand tu vends un produit à quelques centaines d'euros ou même moins, et quand tu vends un produit à plusieurs milliers d'euros, ce n'est pas la même énergie qu'on a envie de consacrer, ni la même attention, ni la même qualité de prestation. C'est évident.

Maurine Beillard : Et donc, Rebelle Créative, ça a commencé quand finalement ?

Henriette NenDaKa : En chronologie, je te dirais que les premiers produits... ça dépend si on compte au niveau de la communication. Si on compte la communication, ça a commencé en 2012. Mais réellement, les revenus ont commencé en 2014. Ça m'a pris 2 ans pour être en mesure de vraiment générer de l'argent de manière régulière.

Henriette NenDaKa : Avant ça, j'avais testé un truc que j'avais vendu à 80$. C'est important, je donne toujours cet exemple parce que quand tu fais quelque chose que tu n'as jamais fait, et ensuite tu crées quelque chose et tu es payé, peu importe le montant, ça vient vraiment confirmer quelque chose en toi. Tu te dis "Oui, je sais le faire, c'est quelque chose que j'aime faire, et c'est possible de générer des revenus grâce à ça". Même si ce n'était pas beaucoup d'argent, c'était vraiment une expérience très importante de pouvoir générer ne serait-ce qu'un tout petit peu d'argent. Ça m'a vraiment donné cette conviction que je pouvais faire vivre ce truc.

Maurine Beillard : Tu n'étais pas accompagnée du coup au début quand tu t'es lancée ?

Henriette NenDaKa : Si, j'étais accompagnée. Les premiers mois où j'ai commencé, j'ai eu la chance de rencontrer un coach dans un événement pour entrepreneurs. Je faisais beaucoup ce genre d'événements à l'époque avec les chambres de commerce. J'ai rencontré un homme qui m'a un peu introduite à tout cet univers en ligne. À cette époque-là, je ne faisais rien en ligne encore. Il m'a introduite à tout ce qui était en ligne et en même temps, il a commencé à me coacher un peu. Il m'expliquait où j'étais en train de faire les choses pas de la bonne façon au niveau de la vente, comment je me positionnais, et toutes ces choses-là. Ça a été le premier coaching que j'ai eu.

Henriette NenDaKa : Ensuite, j'ai investi dans une formation en ligne avec Marie Forleo. Ce que j'ai aimé chez elle, c'est surtout son identité. Ce n'était pas spécialement ses stratégies, même si elles sont très bien. C'était vraiment son approche de mentor qui me plaisait, parce que c'est ce que moi j'avais envie d'apporter.

Henriette NenDaKa : Je me suis formée, même quand j'ai commencé à vraiment me spécialiser dans les tunnels de vente. J'ai repris une formation sur les tunnels de vente. À chaque fois que j'ai pris une formation, je me rends compte que ce n'était pas pour apprendre à faire la chose, mais pour apprendre à la vendre.

Maurine Beillard : C'est très intéressant. Et du coup, plutôt avec des mentors ou plutôt avec de la formation 100% digitale, 100% en ligne ?

Henriette NenDaKa : J'ai expérimenté les deux types de formations. Celle avec Marie Forleo était une formation digitale 100% en ligne. Le premier coach avec qui j'ai travaillé était quelqu'un ici à Montréal, et c'était vraiment en personne.

Henriette NenDaKa : J'ai également suivi un coaching avec Laura Wright, une experte en ventes. Je l'ai consultée alors que j'étais déjà dans mes tunnels de vente, mais je cherchais d'autres perspectives. C'est souvent le cas quand on rencontre des difficultés avec sa stratégie actuelle, on commence à explorer d'autres options.

Henriette NenDaKa : Laura était connue comme la "sales ninja". Sa stratégie était différente des tunnels de vente. C'était l'un des coachings les plus coûteux que j'ai suivis, un mentorat mastermind à plus de 20 000 $ américains pour une année.

Henriette NenDaKa : Chaque fois que je prends un coaching, c'est réellement pour mieux vendre ce que je sais déjà faire. J'ai trouvé intéressant de voir comment fonctionnait un programme à 20 000 $. C'était principalement du coaching de groupe, avec la possibilité de sessions privées.

Henriette NenDaKa : Sa stratégie, qu'elle appelait "reach out", consistait à faire des approches à froid sur internet, comme envoyer des messages privés aux gens. Je n'ai jamais vraiment exploré sa stratégie en profondeur.

Maurine Beillard : Est-ce qu'il est vraiment possible de vendre tout en automatique ? Sous quelles conditions ? Pourquoi ça marche pour certains et pas pour d'autres ?

Henriette NenDaKa : Oui, c'est possible à 100%, mais il faut démystifier le concept d'automatisation. Ce n'est pas passif, il y a beaucoup de travail derrière. J'utilise le terme "revenu automatique" plutôt que "revenu passif", car rien n'est vraiment passif dans un business.

Henriette NenDaKa : L'automatisation est possible, mais ça ne veut pas dire qu'on ne travaille pas. Ça dépend aussi du niveau d'automatisation que vous visez. Ma première expérience d'automatisation était avec une petite formation vendue à 500 $. Je faisais un webinar par mois, avec de la publicité, et cela me générait entre 5 000 et 10 000 $ par mois.

Henriette NenDaKa : À la fin de l'année, cela me donnait un revenu d'environ 80 000 $. C'était confortable, même en tenant compte des investissements publicitaires. Cela me permettait de voyager et de travailler peu, presque comme la semaine de 4 heures.

Henriette NenDaKa : À cette époque, je gagnais suffisamment pour payer mon loyer et je ne manquais de rien. J'étais bien. La semaine de 4 heures, c'était presque une réalité pour moi. Je travaillais très peu parce que le processus était simple : je lançais une publicité, les inscriptions se faisaient automatiquement, et je devais juste gérer la pub et m'assurer que tout fonctionnait correctement.

Henriette NenDaKa : À ce moment-là, j'étais encore seule. J'avais juste une assistante virtuelle qui m'aidait pour quelques tâches, notamment au niveau du design. Mais je gérais moi-même la publicité et les clients. Je faisais tout toute seule. Ce n'était pas très prenant car c'était une formation plutôt passive, sans coaching de groupe. Les clients achetaient la formation et la suivaient de leur côté.

Henriette NenDaKa : Le problème, c'est que quand on fait quelque chose de façon répétitive, Facebook ajuste ses tarifs. Au début, les conversions étaient peut-être à moins d'un dollar soixante-et-un. Puis ça a augmenté : 2$, 3$, 4$ par conversion. Avec une formation vendue à 500$, la marge diminuait de plus en plus. C'est là que j'ai dû arrêter cette stratégie d'automatisation. Mais c'était déjà une forme d'automatisation qui me laissait énormément de temps libre.

Henriette NenDaKa : Ensuite est venue la deuxième phase de l'automatisation. J'ai compris que pour vraiment développer mon activité, il me fallait un forfait plus conséquent et une équipe. Je ne pouvais plus vendre juste par une présentation, il me fallait des "closers" pour vendre du haut de gamme. J'ai donc créé un méga tunnel de vente avec des "closers". Les investissements publicitaires étaient beaucoup plus importants, mais les forfaits commençaient à partir de 2500$.

Maurine Beillard : Et du coup, par acquisition de client, ça te coûtait à peu près combien ?

Henriette NenDaKa : Au début, c'était moins de 100$, ce qui était très bien. Mais quand j'ai dû arrêter mon tunnel, on était arrivé à plus de 500$ par conversion, pas au niveau de la publicité mais du coût d'acquisition total.

Henriette NenDaKa : Le changement majeur est survenu quand Apple a modifié ses paramètres de tracking. Les coûts publicitaires sont passés d'environ 8$ à 30$ par conversion. C'était vers la fin 2022, après que les premiers changements aient commencé en 2021. Beaucoup d'entrepreneurs du web ont pris un coup à ce moment-là. Du jour au lendemain, les coûts ont explosé.

Henriette NenDaKa : C'était dû au fait que le logiciel de publicité est devenu instable. Sa façon de traquer les résultats ne fonctionnait plus à cause des nouveaux blocages créés par les appareils Apple. Il y avait des moyens de contourner ça, mais personnellement, j'ai aussi été affectée par le fait que pendant le Covid, beaucoup d'entreprises se sont lancées dans le marketing en ligne. À partir de ce moment-là, il fallait que je change complètement de stratégie.

Maurine Beillard : Mais aujourd'hui, tu utilises toujours un tunnel de vente ?

Henriette NenDaKa : Tout à fait. J'utilise toujours un tunnel de vente et j'enseigne cette technique à mes clients. Quand je regarde les gens sur les médias sociaux, tous les coachs et les personnes qui offrent des services, je les vois souvent vendre. Ce qui me fait rire, c'est que personne n'aime vraiment vendre, personne n'a envie de vendre sur les médias sociaux.

Henriette NenDaKa : Je me souviens d'une entrepreneure à Montréal qui, après un lancement réussi, pleurait pendant une séance de groupe parce qu'elle ressentait beaucoup de honte après ces événements où elle devait parler en direct. Je pouvais comprendre ça, je n'aimais pas non plus la vente, c'est pour ça que j'ai commencé les tunnels.

Henriette NenDaKa : Ensuite, je me suis rendu compte que pour bien vendre et avoir des équipes qui savent vendre, il fallait que je sache vendre moi-même. C'est comme ça que je me suis retrouvée avec la "sales ninja". J'ai appris à vraiment vendre et à avoir de bonnes conversions, je parle de 50-60% de taux de conversion. Une fois que j'ai eu ça, j'étais en mesure de créer de vrais processus que mes "closers" pouvaient suivre, des scripts qu'ils pouvaient lire pour obtenir les mêmes résultats que moi.

Henriette NenDaKa : Dans mon business, je fais uniquement les choses que j'aime. Je préfère créer une page de capture avec ma designer. Dans mon équipe, j'ai quelqu'un qui m'aide à faire ce genre de chose. Je parle du concept, je visualise le projet, je crée le contenu de la page et le contenu d'un cadeau. J'offre, je parle de mes cadeaux et de mes événements. Voilà ce que je fais dans les médias sociaux : j'inspire, je donne. C'est tout ce que je fais. Mais derrière, les gens s'inscrivent, ils rentrent dans mes tunnels, ils sont dans ma newsletter. C'est là que la vente se fait, et uniquement à ma newsletter. Je ne fais jamais de vente publique, ce n'est juste pas mon style.

Maurine Beillard : Super. Donc la newsletter permet à la personne d'identifier si oui ou non elle a besoin d'aller plus loin, si elle a besoin d'un accompagnement plus précis. J'imagine que ça passe toujours par un appel du coup ?

Henriette NenDaKa : Pas toujours. Parfois, on a des produits moins chers qui ne nécessitent même pas un appel. Mais en étant dans la newsletter, je m'assure que je ne parle pas à des gens qui n'ont aucun intérêt pour ça. Il n'y a rien de pire que de parler à des gens en sachant qu'ils n'ont aucun intérêt. C'est horrible, juste l'idée dans ma tête, c'est comme une prise de tête. Donc je préfère m'adresser à des gens qui sont intéressés, que tu sois prête à acheter ou pas, pas de problème. Mais une chose est certaine, c'est que quand tu reçois des propositions de ma part, et il faut qu'on se comprenne, j'adore inspirer, mais quand je vends, je vends. Si je dois t'envoyer un mail par jour pendant 10 jours, je vais le faire. Si je dois t'envoyer 2000 mails par jour, je vais le faire. Je n'ai aucun problème avec ça parce que j'ai segmenté.

Henriette NenDaKa : Quand quelqu'un reçoit un mail de ma part, c'est parce qu'il l'a demandé. Il est venu, il a téléchargé quelque chose, il est en interaction avec moi. Donc quand je lui envoie des messages, il y a de fortes chances que ça l'intéresse. Pour moi, tout ça, c'est vraiment de l'alignement. Ce n'est pas parce que tu es dans ma liste automatiquement que tu vas recevoir toutes mes offres. Non, tu vas recevoir les offres auxquelles tu es intéressé. Si je te propose quelque chose et que tu me dis "oui, ça m'intéresse", tu t'inscris et tu vas recevoir la suite des communications. Si par contre je te propose quelque chose et que tu ne réagis pas, tu n'es pas intéressé, tu ne recevras aucune nouvelle par rapport à ça.

Maurine Beillard : C'est clair. Super intéressant. Je pense que c'est la façon, mais oui, tu es alignée, tu es bien, tu sais que tu... Comment dire, je ne pense pas qu'il faille s'excuser de vendre ou quoi que ce soit, mais par contre, je pense qu'il faut trouver la façon qui fonctionne pour chacun. J'ai souvent, j'ai longtemps résisté à ma propre stratégie. Tu vois ce que je veux dire ?

Henriette NenDaKa : J'espère que... Il y avait une part de moi qui disait "ouais, mais c'est trop de travail". Et puis en fait, j'ai dit "OK, tu as le choix". Ce n'est pas compliqué, tu as vraiment le choix. Tu peux soit faire du travail créatif : créer une page de vente, créer du texte, créer des communications, créer des mails. Ou tu peux aller à froid, envoyer un mail à quelqu'un, lui proposer de parler. Ou tu peux aller faire des lives sur internet en ne sachant pas du tout qui est là et en espérant connecter avec quelqu'un. Il y a une époque de ma vie où j'ai fait ça, donc je ne suis pas en train de descendre ou de minimiser ça pour les autres. Mais aujourd'hui, par rapport à mon énergie, je me trouve bien plus efficace quand je peux rester au niveau de ma vision. C'est là que je suis puissante, quand je reste dans ma vision, que je travaille uniquement dans la vision et pas dans l'exécution, à faire les ventes ou aller faire des lives pour faire des ventes. Je ne fais pas d'exécution publique, je ne fais pas ce genre de chose, ce n'est pas là que je brille le plus pour moi.

Maurine Beillard : Hmm, super intéressant. Est-ce qu'il y a une étape du business d'une personne qui fait qu'elle peut passer à l'automatisation, ou est-ce que dès le début selon toi c'est possible d'automatiser alors qu'on n'a encore jamais revendu ?

Henriette NenDaKa : Je pense que tu dois commencer le plus tôt possible parce qu'il y a une forte résistance à créer les éléments d'un tunnel. Ce que je recommande, c'est de te servir de la première fois où tu fais quelque chose comme modèle pour toute la suite. Chaque pas contient tous les suivants. Sers-toi de la première chose que tu fais parce qu'il y a l'enthousiasme de l'inconnu, de la nouveauté, de l'excitation.

Ce n'est pas d'atteindre la bonne réponse, c'est d'améliorer et d'optimiser constamment. Tu le fais une première fois, tu obtiens un résultat, peu importe ce que c'est. Peut-être qu'il n'y a pas eu de vente mais il y a eu des inscriptions, peut-être qu'il y a eu des inscriptions mais pas de conversions en ventes. Tu le refais une ou deux fois avec ta prochaine idée, mais tu gardes ton tunnel parce que tu vas y revenir.

Henriette NenDaKa : Pour les logiciels, j'utilise Zoom comme tout le monde, mais je préfère investir dans des logiciels plus robustes dès le début. Par exemple, j'utilise Webinar Jam. Aujourd'hui, ça coûte cher, mais quand je l'ai pris, c'était abordable. À l'époque, les webinaires étaient réservés aux grosses entreprises. Il y a 10 ans, pour 100 personnes, l'abonnement était de 500$ par mois avec GoToWebinar.

Puis Google a sorti Hangout, ce qui a ouvert le marché. Webinar Jam est sorti sur cette technologie et je me suis tout de suite abonnée. C'était 300$ pour toute l'année, ce que je paie toujours aujourd'hui alors que maintenant c'est passé à ce prix par mois.

Henriette NenDaKa : Je recommande toujours, quand tu sais ce que tu aimes faire, de prendre les logiciels dont tu as besoin. Paie pour les choses que tu aimes et que tu sais que tu vas utiliser parce que ça va continuer à grandir. L'opportunité va passer. Si tu penses que 300$ il y a quelques années c'était de l'argent pour une année, qu'est-ce que c'est aujourd'hui 300$ par mois ?

C'est la même chose pour ma plateforme de formations et mes tunnels. J'utilise Kajabi, c'est une grosse plateforme qui coûte cher, mais elle est solide et tous mes tunnels se créent avec un clic. C'est facile d'utilisation, je peux dupliquer facilement les tunnels. Quand tu es dans l'automatisation, il faut absolument te faciliter la vie, sinon chaque automatisation que tu crées, c'est comme décider d'écrire un livre.

Maurine Beillard : Oui, c'est clair, c'est plusieurs étapes à créer.

Henriette NenDaKa : Exactement, et la résistance est là à chaque début. Aujourd'hui, je fais vivre mes tunnels comme si c'était une blague, ils sont déjà tous là parfaitement. Tout ce qu'on fait, c'est changer un titre, changer la couleur, changer le bouton. Tout est déjà là, c'est une blague, je suis rapide à cause de ça.

Maurine Beillard : J'imagine que la série de mails est peut-être à reprendre systématiquement ?

Henriette NenDaKa : Non, pas du tout, parce que qui s'en souvient ? Je veux dire, surtout si tu as plusieurs campagnes dans l'année. C'est différent si tu as juste un truc, là c'est certainement que tu utilises de la pub.

Henriette NenDaKa : Parce que sinon, c'est impossible de revendre la même chose de la même façon aux mêmes personnes. Mais si tu fais du marketing organique, tu es obligé de te diversifier parce que ça ne va pas aussi vite en termes d'inscriptions sur ta newsletter. Donc tu as besoin d'avoir différents types de propositions.

Henriette NenDaKa : À ce moment-là, c'est important d'avoir différentes campagnes. Au début, il faut prendre le temps de clarifier et de mettre au clair ses idées. Cela veut dire vivre ta campagne de A à Z, oublier les résultats, juste la finir. Ensuite, passe à la suivante, peu importe les résultats obtenus.

Henriette NenDaKa : Au bout d'un moment, tu vas te retrouver avec des campagnes de plus en plus efficaces qui se suivent bien et qui se nourrissent les unes des autres. C'est ça qui va créer ton automatisation sur l'année au complet, et c'est 100% organique, sans publicité payante.

Henriette NenDaKa : Quand tu fais les choses de la bonne façon, c'est comme si tu faisais un méga lancement qui allait se faire à un moment dans l'année. Mais en réalité, chaque campagne nourrit la suivante. L'avantage, c'est que tu n'as pas besoin de t'inquiéter des résultats. Si ce mois-ci tu n'as pas eu les ventes espérées, le prochain produit est comme une continuation par rapport au précédent. Ta campagne continue simplement, mais sous un angle différent.

Maurine Beillard : Ça me fait penser un peu à Antoine BM, je crois. Il a beaucoup de produits, je crois qu'il sort une formation par mois ou quelque chose comme ça. Tu vois qui c'est ?

Henriette NenDaKa : Je connais, oui. Je ne sais pas exactement comment il fonctionne, mais il a beaucoup de produits. J'imagine que ce sont des produits qui sont à petit prix.

Maurine Beillard : Oui, lui, il est plutôt sur des petits prix.

Henriette NenDaKa : Moi, c'est différent. Je n'ai pas beaucoup de produits, il y en a peut-être 4 sur l'année. C'est simplement que chaque produit est en lien avec le suivant. Ça permet finalement à la personne de progresser. Vu que mes produits sont haut de gamme, j'ai un cycle de vente qui est forcément plus long. Donc si la personne, au bout de la première campagne, n'a pas pu prendre sa décision ou n'a pas pu contacter sa banque, il y a un autre cycle qui recommence automatiquement après.

Henriette NenDaKa : Elle continue à me voir promouvoir et parler des choses qu'elle aime, donc ça va se concrétiser à un moment ou à un autre. Ça enlève la pression, ça enlève le stress. Je n'ai pas de calendrier de 30 jours, je suis en lancement toute l'année.

Maurine Beillard : D'accord, et c'est sur ça que tu accompagnes principalement tes clients, du coup ?

Henriette NenDaKa : Exactement. Avant, il y avait beaucoup de focus sur la publicité, mais maintenant, on a vraiment une stratégie qui est réellement continue sur toute l'année. On a juste des campagnes, une campagne après l'autre qui se déroule. En moyenne, les campagnes durent 3 mois à chaque fois, et on passe d'une campagne à l'autre.

Henriette NenDaKa : Ce que j'appelle une campagne, ça va passer par le mailing, ça passe par l'organique, ça passe par les réseaux sociaux pour acquérir de nouvelles personnes dans ta liste d'email. Ça va comprendre toutes ces choses-là : le mailing, donner des choses, des cadeaux, des PDF, des séminaires, des sommets. Donc énormément de valeur, parce que ce qu'il y a de génial avec le fait d'inspirer les gens...

Henriette NenDaKa : Par exemple, je fais actuellement le séminaire "Brille". Ce qui est génial quand tu prends le temps d'inspirer les gens, c'est que tu crées un marché, tu amènes une vision. Les gens ne peuvent pas aspirer à quelque chose qu'ils ne connaissent pas.

Henriette NenDaKa : J'ai vécu une période de déception où je pensais n'avoir plus rien à apporter. J'avais l'impression que le monde avait rattrapé ma vision initiale, celle que j'avais quand j'ai ouvert mon entreprise "Rebelle Créative". Tout le monde semblait travailler de chez soi et connaître le monde en ligne. J'ai cru que ma vision était dépassée.

Henriette NenDaKa : Mais mon expérience dans une agence marketing m'a montré que ce n'était pas le cas. Ils avaient simplement transposé les pratiques de bureau derrière un ordinateur, sans changer la structure ni ajouter d'humanité. C'est là que j'ai réalisé qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire.

Henriette NenDaKa : C'est pourquoi inspirer les gens est si important. Dans ce système, au lieu de mettre de la pression sur les gens, tu apportes constamment une opportunité, une vision à laquelle ils peuvent aspirer. L'idée est d'aller chercher un marché froid, puis de le réchauffer progressivement à travers différentes campagnes jusqu'à ce qu'ils comprennent ta vision.

Henriette NenDaKa : Par exemple, je viens de terminer un coaching avec une nouvelle cliente qui m'a dit m'avoir rencontrée en 2008 lors d'une interview avec Mallory Malmasson. C'est souvent comme ça avec mes clientes : elles me connaissent depuis longtemps et attendent parfois des années avant d'acheter.

Maurine Beillard : C'est incroyable ! Parlons un peu de "Brille", ce séminaire qui a lieu du 18 au 20 septembre. Est-ce la première fois que tu organises cet événement ? En as-tu fait d'autres auparavant ? Quelle est la vision qui soutient cet événement ?

Henriette NenDaKa : J'ai organisé d'autres événements auparavant, mais ils étaient beaucoup plus petits. "Brille" est notre plus gros événement à ce jour, avec 15 conférencières.

J'ai commencé par organiser des petits séminaires en présentiel, principalement en France et en Belgique. Je voyageais pour rejoindre mon audience et ma clientèle. Curieusement, je n'ai jamais rien fait au Canada. Mon audience s'est énormément développée de l'autre côté de l'Atlantique, avec des Françaises, des Belges et des Suisses qui sont naturellement venues vers moi. Ici au Canada, j'ai quelques clients, mais la majorité, environ 90%, est en Europe.

Maurine Beillard : C'est incroyable !

Henriette NenDaKa : Oui, je n'ai vraiment pas fait grand-chose ici. Après ces débuts en présentiel, nous en sommes maintenant à notre deuxième événement en ligne. Le premier s'appelait "Crois en tes rêves" en mars, et maintenant c'est "Brille".

L'idée derrière ces événements est liée à ma conviction que, bien que le monde ait changé en termes de technologie, la vision pour les femmes n'a pas évolué. Nous manquons toujours de modèles de femmes sensibles et intuitives dans les personnages publics. Il y a encore cette perception que les émotions et l'intuition n'ont pas leur place dans les décisions d'affaires. Je veux changer cela en offrant des modèles aux femmes sensibles.

Que tu sois hypnothérapeute, énergéticienne ou autre, tu es avant tout une entrepreneure qui crée de la valeur et transforme des vies. Mon but est d'amener de plus en plus de femmes à se montrer publiquement avec leurs talents, à démontrer qu'elles ont des entreprises qui font un impact, qu'elles ont des équipes, qu'elles changent des vies et font partie de l'économie. Pour moi, "Brille", c'est prendre cette place publique.

Maurine Beillard : C'est magnifique. Et donc, le premier événement, c'était "Crois en tes rêves", c'est ça ?

Exactement. Pour "Crois en tes rêves", nous avions 10 conférencières. Pour "Brille", nous sommes montés à 15.

Comment se passent les préparatifs pour "Brille" ?

Henriette NenDaKa : Les préparatifs se passent très bien. Ce que j'adore avec cet événement, c'est son côté organique. La première fois, c'était une décision de dernière minute. On réfléchissait à notre stratégie, et l'idée est venue comme ça, du jour au lendemain. On a eu un mois et demi pour tout organiser, et ça s'est super bien passé. On a décidé d'en refaire un deuxième, et on espère continuer à faire des événements de plus en plus inspirants.

Henriette NenDaKa : Je crois qu'on devrait donner plus de valeur à laisser les choses grandir organiquement. Ça ne sert à rien de presser les choses. On a été habitué à un modèle plus masculin, mais je pense qu'il faut savoir prendre son temps.

Henriette NenDaKa : Au lieu de se précipiter avec des lancements de 30 jours ou des délais serrés, il est plus bénéfique de prendre son temps tout en restant concentré. Quand on accepte les résultats qu'on obtient, on évite l'épuisement et le dégoût. On reste dans un élan constant.

Henriette NenDaKa : Cette approche permet à votre élan de grandir naturellement, sans nécessiter plus d'énergie de votre part. C'est une méthode plus adaptée aux femmes, qui deviennent puissantes en maintenant un niveau d'énergie constant. Sans attendre la fin d'une campagne ou d'un projet, et sans stress sur les résultats, le momentum ne fait qu'augmenter. La clé est la constance.

Maurine Beillard : C'est comme les "habitudes atomiques" dont parle James Clear, n'est-ce pas ?

Henriette NenDaKa : Exactement ! C'est le pouvoir des petites habitudes constantes.

Maurine Beillard : Parlons de votre événement "Brille". À qui s'adresse-t-il et quand a-t-il lieu ?

Henriette NenDaKa : L'événement démarre demain, le 18, et se poursuit les 19 et 20. Il y a 5 conférencières par jour. Les horaires sont adaptés au public européen, avec la première conférence à 13h heure de Paris, ce qui fait très tôt pour moi au Canada et encore plus tôt pour toi au Mexique !

Henriette NenDaKa : L'événement s'adresse principalement aux femmes. Il vise à offrir des modèles aux femmes sensibles, intuitives et créatives, qu'elles soient déjà entrepreneures ou en début de projet. L'objectif est de partager des stratégies, de l'inspiration, et des moyens de surmonter les blocages.

Maurine Beillard : C'est vraiment dans l'esprit de notre podcast "Les Clés du Succès", de partager des expériences concrètes et inspirantes.

Henriette NenDaKa : Tout à fait. C'est le cœur du mentorat : partager une expérience de vie à laquelle les autres peuvent s'identifier.

Maurine Beillard : L'événement est-il gratuit ou y a-t-il des options payantes ?

Henriette NenDaKa : Il y a deux possibilités : l'accès gratuit et le pass VIP. Le pass VIP donne accès à notre programme "Club Altitude". L'idée est de permettre aux entrepreneures de se concentrer sur leur message sans être freinées par la technique ou la charge mentale.

Henriette NenDaKa : Le Club Altitude offre du soutien technique, du coaching sur divers aspects (création de podcast, site web, tunnels de vente), des outils de productivité, et même un service de publication sur les réseaux sociaux. Il y a aussi une plateforme de matching pour trouver des mentors selon vos besoins.

Henriette NenDaKa : Et tout ça est proposé à un seul prix : un abonnement de 97€ par mois sur 6 mois, ou 497€ en une fois. Avec cet accès, vous bénéficiez de tous ces services. Nous pouvons offrir cela grâce à notre expérience qui nous permet de faciliter ce genre de chose, et ainsi le proposer à de nombreuses femmes.

Maurine Beillard : C'est extraordinaire ! Donc pour les personnes qui paient en une fois, pour moins de 500€, elles peuvent avoir des publications deux fois par semaine, plus les mentors, plus toute l'assistance technique ?

Henriette NenDaKa : Tout à fait, tout à fait. C'est du jamais vu, je te le dis tout de suite. Ce genre d'offre est vraiment unique. C'est comme si un nouveau Free débarquait sur le marché français avec un forfait à 2€, venant bouleverser tout le marché !

Maurine Beillard : Eh bien voilà, vous savez ce qu'il vous reste à faire, les amis ! Inscrivez-vous pour le séminaire Brille. On se retrouve demain pour les différentes conférences. Merci beaucoup Henriette pour cette interview et pour cette opportunité de nous proposer quelque chose d'aussi incroyable que le séminaire Brille.

Henriette NenDaKa : Merci de m'avoir invitée. Je suis vraiment heureuse d'avoir pu participer à cette entreprise. Franchement, c'est une joie énorme de partager mon expérience.

Maurine Beillard : Merci à toi. À très vite pour un prochain épisode les amis. Ou plutôt, à demain en fait, pour briller !


Résumé des idées fortes exprimées par Henriette dans son interview

  • Parcours professionnel d'Henriette : De la décoration d'intérieur à l'entrepreneuriat, en passant par les assurances
  • Déménagement au Canada à 20 ans : Une décision audacieuse et définitive
  • Le décès de la mère d'Henriette comme déclencheur de sa carrière entrepreneuriale
  • Prise de conscience de son potentiel et de l'égalité fondamentale entre tous les êtres humains
  • L'importance de se lancer et d'agir, plutôt que de trop planifier
  • Le sentiment de ne jamais être seule et d'être soutenue par la vie
  • Parcours de Maurine : De responsable de communication à digital nomade
  • L'importance de la spontanéité et de la flexibilité dans les décisions professionnelles et personnelles
  • Reconversion professionnelle : Henriette a quitté le domaine de la décoration d'intérieur après avoir réalisé que ce n'était pas sa passion, malgré son talent visuel.
  • Alignement avec ses véritables intérêts : Elle a pris conscience que sa vraie passion était le développement personnel, le business et la spiritualité.
  • Prise de risque et réinvention : Henriette a fermé son entreprise de décoration, quitté son appartement et déménagé chez son frère pour se réorienter.
  • Authenticité et mission : Elle a décidé d'être authentique et d'aider les femmes sensibles à prendre une place active dans l'économie.
  • Surmonter ses peurs : Henriette a affronté sa peur de l'écriture et des fautes d'orthographe pour commencer à partager ses expériences.
  • Utilisation de la technologie : Elle a appris à utiliser des outils comme les correcteurs orthographiques pour surmonter ses difficultés.
  • Acceptation de l'imperfection : Henriette a compris l'importance de faire la paix avec ses imperfections pour pouvoir avancer.
  • Persévérance et engagement : Elle a lancé un blog et s'est engagée à publier régulièrement, consacrant beaucoup de temps à la rédaction.
  • Évolution progressive : Henriette a commencé modestement avec un site WordPress gratuit avant d'investir dans son propre nom de domaine.
  • Redéfinition du succès : Henriette a réalisé que le vrai succès pour elle était d'être en mesure de partager ses connaissances et d'être un mentor, plutôt que d'atteindre des objectifs chiffrés.
  • Authenticité et alignement : Elle a compris l'importance de créer un business qui reflète sa vraie personnalité et ses valeurs.
  • Peur de perdre vs peur de ne pas atteindre : Henriette a identifié que sa vraie peur était de perdre ce qu'elle avait déjà, plutôt que de ne pas atteindre de nouveaux objectifs.
  • Vivre le succès dans le présent : Elle a appris à apprécier son succès actuel plutôt que de le projeter dans le futur.
  • Cohérence et vision à long terme : Henriette a réalisé que sa vision initiale était déjà complète et qu'il s'agissait simplement de la développer plutôt que de chercher à aller "ailleurs".
  • Le succès est dans le présent : Chaque pas contient tous les autres pas. Il faut vivre le succès maintenant plutôt que de le projeter dans le futur.
  • L'importance de l'authenticité : Le business doit refléter ce qu'on veut qu'il soit dès le début, sans attendre une évolution future.
  • Les dangers d'une croissance trop rapide : Une croissance non maîtrisée peut mener à l'effondrement du business.
  • La diversification est cruciale : Dépendre d'une seule stratégie (comme la publicité) peut être risqué.
  • L'importance de se reconnecter à sa passion : Parfois, un échec peut nous rappeler pourquoi on a commencé et nous permettre de nous réinventer.
  • La valeur du relationnel : Il est important de maintenir une connexion authentique avec son audience.
  • Une stratégie de prix solide : Des forfaits à prix élevé peuvent assurer une stabilité financière, même en période creuse.
  • L'importance d'une stratégie de prix solide : Des forfaits à prix élevé peuvent assurer une stabilité financière, même en période creuse.
  • La motivation apportée par des ventes conséquentes : Henriette trouve cela plus encourageant et inspirant.
  • L'importance du travail en équipe : Une équipe motivée permet de se dépasser et d'atteindre ses objectifs.
  • L'impact positif sur l'ensemble de l'entreprise : Les revenus générés bénéficient à toute l'équipe et aux clients.
  • L'évolution de l'entreprise Rebelle Créative : Débutée en 2012 au niveau de la communication, elle a commencé à générer des revenus en 2014.
  • L'importance des premières ventes : Même une petite vente de 80$ peut confirmer la viabilité d'un concept.
  • L'accompagnement et la formation : Henriette a bénéficié de divers types de coaching, en personne et en ligne.
  • L'automatisation des ventes : Henriette a expérimenté différentes stratégies d'automatisation, passant d'une formation à 500$ à des forfaits plus conséquents.
  • L'évolution des coûts d'acquisition : Initialement inférieurs à 100$, ils ont augmenté jusqu'à plus de 500$ par conversion.
  • Impact des changements d'Apple sur le marketing en ligne : Les coûts publicitaires ont augmenté significativement, passant de 8$ à 30$ par conversion, suite aux modifications des paramètres de tracking d'Apple.
  • Adaptation de la stratégie marketing : Face à ces changements et à l'augmentation de la concurrence pendant le Covid, Henriette a dû modifier complètement sa stratégie.
  • Utilisation continue des tunnels de vente : Malgré les changements, Henriette continue d'utiliser et d'enseigner la technique des tunnels de vente.
  • Approche personnelle de la vente : Henriette préfère se concentrer sur les aspects créatifs et visionnaires du business, en déléguant les tâches d'exécution.
  • Importance de la segmentation : Elle insiste sur l'importance de s'adresser uniquement aux personnes intéressées, en utilisant la segmentation dans ses communications.
  • Automatisation précoce : Henriette recommande de commencer l'automatisation le plus tôt possible dans le développement du business.
  • Investissement dans des outils robustes : Elle souligne l'importance d'investir dans des logiciels performants dès le début, comme Webinar Jam pour les webinaires.
  • Importance d'investir dans des outils robustes dès le début, même s'ils sont coûteux, car ils facilitent l'automatisation et la croissance à long terme
  • Utilisation de plateformes comme Kajabi pour créer et dupliquer facilement des tunnels de vente
  • Avantages d'une stratégie de marketing organique avec des campagnes variées tout au long de l'année, plutôt que des lancements ponctuels
  • Importance de diversifier les propositions et de créer des campagnes qui se nourrissent mutuellement
  • Approche axée sur des produits haut de gamme avec des cycles de vente plus longs, permettant aux clients de progresser
  • Stratégie de lancement continu tout au long de l'année, sans pression ni stress liés aux résultats immédiats
  • Importance d'inspirer les gens et de créer une vision à laquelle ils peuvent aspirer, notamment à travers des événements comme le séminaire "Brille"
  • Réalisation que malgré les changements technologiques, il y a encore un besoin d'apporter plus d'humanité et de sensibilité dans le monde des affaires en ligne
  • L'importance d'inspirer les gens plutôt que de leur mettre de la pression
  • La stratégie de réchauffer progressivement un marché froid à travers différentes campagnes
  • Le processus de décision d'achat des clients peut prendre des années
  • "Brille" est le plus grand événement organisé par Henriette, avec 15 conférencières
  • L'audience d'Henriette est principalement européenne (90%), malgré sa localisation au Canada
  • La vision de promouvoir des modèles de femmes sensibles et intuitives dans le monde des affaires
  • L'objectif d'encourager les femmes entrepreneures à se montrer publiquement avec leurs talents et leur impact
  • L'approche organique et spontanée dans l'organisation des événements
  • Approche naturelle de la croissance : Henriette préconise de laisser les choses se développer naturellement plutôt que de les forcer, en contraste avec un modèle plus "masculin" de gestion d'entreprise.
  • Constance et énergie : Elle souligne l'importance de maintenir un niveau d'énergie constant et de rester concentré, plutôt que de se précipiter avec des lancements rapides ou des délais serrés.
  • Événement "Brille" : Un séminaire de 3 jours (18-20) destiné principalement aux femmes entrepreneures, offrant des modèles inspirants et des stratégies pour les femmes sensibles, intuitives et créatives.
  • Club Altitude : Un programme VIP offrant un soutien technique, du coaching, des outils de productivité et même un service de publication sur les réseaux sociaux, le tout pour un prix abordable (97€/mois sur 6 mois ou 497€ en une fois).
  • Cette approche unique vise à permettre aux entrepreneures de se concentrer sur leur message sans être freinées par les aspects techniques ou la charge mentale, tout en offrant un soutien complet à un prix très compétitif.

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