Introduction : Découvrir les Secrets d'une Carrière Réussie
Qui est Florence Dufour ? Un Parcours Inspirant
Un Voyage de 31 Ans dans l'Accompagnement
De la Communication au Comportement : Une Expertise Évolutive
Les Défis et Triomphes sur le Chemin du Succès
Surmonter les Obstacles : Apprendre et Transmettre
La fidélité client : un Indicateur Clé de Succès
Les 3 définitions du succès de Florence Dufour à mesure de sa carrière
Stratégies pour Élargir sa Portée et sa Réputation
L'Importance du Réseau Professionnel
Conseils Pratiques pour les Entrepreneurs en Quête de Succès
Commencer Petit pour Voir Grand : La Stratégie de Florence
La Longévité : Clé de la Crédibilité et de la Référence
L'Importance de l'Expertise et de la Cohérence
Une Vision Différente du Succès et de la Réussite
Le Slow Business : Un Nouvel Équilibre de Vie
L'Importance de la Protection Financière pour les Indépendants
Je suis ravie de vous retrouver pour cet article de blog qui, je l'espère, vous apportera autant d'inspiration qu'il m'en a donné en l'écrivant. En tant que spécialiste en communication et marketing depuis 12 ans, et entrepreneure depuis 7 ans, j'ai eu l'opportunité de rencontrer des personnes formidables et d'apprendre de leurs parcours. Aujourd'hui, je vous partage les leçons précieuses de Florence Dufour, une experte en science du comportement, qui nous dévoile ses clés pour équilibrer son succès professionnel sans y laisser sa santé.
En tant qu'entrepreneure, j'ai toujours cru que le succès ne se mesure pas seulement en chiffres, mais aussi en équilibre et en satisfaction personnelle. "Florence partage ses hauts et ses bas, soulignant l'importance de tirer des leçons de chaque expérience pour progresser." Cette conviction, Florence Dufour la partage également, et c'est ce qui rend son parcours si captivant.
Chaque étape de mon parcours entrepreneurial a été guidée par la passion et l'envie d'apprendre. Florence, avec son "voyage de 31 ans dans l'accompagnement", incarne parfaitement cet esprit d'apprentissage continu. Son parcours, de la communication à la science du comportement, est une véritable leçon de persévérance et d'adaptabilité. Comme elle le dit si bien : "J'adore apprendre sur le terrain, et ce que j'adore encore plus, c'est pouvoir le transmettre à des personnes qui ont envie d'apprendre." Cette approche reflète parfaitement sa philosophie de transmission du savoir et son enthousiasme contagieux.
Florence a su élargir son champ d'expertise au fil des années, en commençant par un master en communication et gestion des structures, puis en intégrant des compétences en science du comportement et en synergologie. Elle explique : "J'ai eu l'opportunité d'intégrer le centre de formation d'Interpol et de pouvoir travailler pendant 4 ans avec des experts autour de la science du comportement et de la synergologie, c'est-à-dire l'étude du non-verbal." Cette évolution constante lui a permis de développer une expertise polyvalente, répondant aux besoins variés de ses clients.
En tant que communicante, j'ai toujours été fascinée par la manière dont nous pouvons influencer et comprendre les autres. Florence a su élargir son champ d'expertise de manière impressionnante, comme elle l'explique : "J'ai eu l'opportunité d'intégrer le centre de formation d'Interpol et de pouvoir travailler pendant 4 ans avec des experts autour de la science du comportement et de la synergologie, c'est-à-dire l'étude du non-verbal."
Cette démarche a considérablement enrichi son offre de services, lui permettant de devenir "spécialiste, notamment au niveau de l'assessment, évidemment de l'analyse du non-verbal, et aussi praticienne de la communication non-violente (CNV)." C'est fascinant de voir comment elle a su intégrer ces compétences complémentaires pour offrir une expertise plus complète à ses clients.
Dans ma carrière, j'ai souvent rencontré des obstacles qui semblaient insurmontables. Mais c'est en les affrontant que j'ai pu grandir. Florence le dit si bien : "Ce n'est pas une question de casquette, c'est une question d'expertise." Elle nous rappelle que chaque défi est une opportunité d'apprendre et de transmettre.
Dans le monde professionnel, les obstacles sont inévitables. Ce qui compte, c'est notre façon de les aborder. Florence partage une perspective rafraîchissante sur ce sujet : "Avec une bonne méthode, on arrive à accompagner les personnes. C'est plus une question d'expertise." Cette approche souligne l'importance de voir chaque défi comme une opportunité de développer notre expertise et de la partager avec les autres.
Je crois fermement que la fidélité est le ciment de toute relation professionnelle réussie. Florence partage cette conviction et l'illustre parfaitement à travers son expérience. Elle explique : "J'ai commencé par un aspect, parce qu'à l'époque où j'ai débuté mon métier et mon entreprise, il n'y avait pas de sites internet ni tout ce qu'on a aujourd'hui." Cette approche initiale l'a amenée à construire des relations solides avec ses clients, une stratégie qui a porté ses fruits sur le long terme.
Florence souligne l'importance de la constance et de la qualité du travail pour maintenir ces relations : "Il faut être constant dans son travail, dans sa qualité de travail, dans son expertise." Cette philosophie résonne profondément avec ma propre expérience, où j'ai constaté que la confiance bâtie au fil des ans s'est souvent révélée plus précieuse que n'importe quel contrat. Comme le dit si bien Florence : "C'est la fidélité des clients qui fait qu'on est toujours là." Cette fidélité, fruit d'un travail acharné et d'une expertise constamment affinée, est véritablement la clé d'une carrière durable et épanouissante.
Au fil de sa carrière, Florence Dufour a vu évoluer sa définition du succès. Elle partage avec nous trois étapes distinctes de cette évolution :
Une vision purement alimentaire :
1. "Au début, c'était une vision purement alimentaire. Il fallait que je gagne ma vie, que je survive."
2. La reconnaissance professionnelle : "Ensuite, c'était plutôt une vision de reconnaissance professionnelle. Je voulais être reconnue dans mon métier, être une référence."
3. L'équilibre et la transmission : "Aujourd'hui, ma définition du succès a encore changé. C'est plutôt l'équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle, et surtout la transmission de mon savoir."
Cette évolution reflète non seulement le parcours professionnel de Florence, mais aussi sa croissance personnelle et sa maturité dans le monde de l'entrepreneuriat.
Mon réseau professionnel a été une source constante d'opportunités et d'apprentissages. Florence a su utiliser les clubs professionnels pour se faire connaître, une stratégie que je conseille à tous ceux qui souhaitent élargir leur horizon professionnel. Elle explique : "Je suis membre fondateur et aujourd'hui expert honoraire. J'ai été secrétaire générale pendant plus de 25 ans du club de mon entreprise sécurité routière pour le département du Rhône. C'est un club entreprise de partage de bonnes pratiques, notamment de prévention en gestion et prévention des risques." Cette implication à long terme dans des clubs professionnels a sans doute contribué à sa notoriété et à l'expansion de son réseau.
La Cohérence entre e-Réputation et Réputation Réelle
À l'ère numérique, il est crucial de veiller à ce que notre image en ligne reflète qui nous sommes réellement. Florence l'affirme : "Mais pour moi, la e-réputation doit être cohérente avec la réputation dans la vraie vie. Si tu vends du rêve en ligne et qu'à côté tu n'es pas à la hauteur, ça ne passe pas avec les professionnels." Un conseil que je m'efforce d'appliquer chaque jour. Florence ajoute une nuance intéressante sur l'évolution des compétences numériques : "Tu as une autre manière de voir les choses aujourd'hui, moi j'ai la mienne. Il y a certains domaines où je laisserai certainement la place à des gens de ton âge, parce que vous êtes des natifs numériques, ce que je ne suis pas. Cela ne veut pas dire pour autant que je ne sais pas gérer ma réputation en ligne, je sais le faire." Cette approche souligne l'importance de rester authentique tout en s'adaptant aux nouvelles technologies.
Je suis convaincue que la réussite commence par de petites victoires. Florence conseille de "commencer par de petits contrats pour établir la confiance", une approche que j'ai adoptée dès mes débuts en tant qu'entrepreneure. Elle ajoute : "J'ai commencé par un aspect, parce qu'à l'époque où j'ai débuté mon métier et mon entreprise, il n'y avait pas de sites internet ni tout ce qu'on a aujourd'hui." Cette stratégie lui a permis de se construire une base solide et une réputation fiable.
La longévité dans les relations professionnelles est, selon moi, le signe d'une crédibilité établie. Florence le dit : "Pour moi, la notion de longévité est intimement liée à celle de crédibilité." Cette fidélité bâtit une base solide pour une carrière durable.
Florence souligne que le succès ne vient pas des "casquettes" que l'on porte, mais de l'expertise que l'on développe. Elle explique : "Ce n'est pas une question de casquette, c'est une question d'expertise. Je pense qu'à la base, tout est question de savoir et de savoir-être. Le savoir-faire s'apprend sur le terrain." Cette approche met l'accent sur l'importance de développer une expertise solide et polyvalente pour répondre aux besoins variés des clients.
Suite à une maladie grave, Florence a dû repenser son approche du travail et adopter le concept de "slow business". Elle explique : "J'ai eu une tumeur énorme dont j'ai du me faire opérer. Ça m'a obligée à revoir ma façon de travailler. J'ai décidé de faire du slow business, c'est-à-dire de travailler moins mais mieux." Cette expérience l'a amenée à réévaluer ses priorités et à trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle.
Cette nouvelle approche a eu un impact sur son chiffre d'affaires, mais Florence considère que c'est un choix positif. Ce changement illustre parfaitement comment le succès peut être redéfini en termes de bien-être et de satisfaction personnelle, plutôt que uniquement en termes financiers.
Florence Dufour souligne l'importance de se protéger financièrement en tant qu'indépendant. Elle recommande vivement : "Assurez-vous d'avoir une bonne mutuelle, une bonne prévoyance, et des placements financiers."
Elle insiste particulièrement sur la nécessité d'une prévoyance solide : "La prévoyance, c'est important parce que quand on est indépendant, si on tombe malade, on ne gagne plus rien." Cette expérience souligne l'importance cruciale d'avoir des filets de sécurité financiers en place pour faire face aux imprévus.
Florence offre des conseils précieux concernant la gestion financière pour les indépendants :
Ces conseils reflètent l'expérience de Florence et soulignent l'importance d'une gestion financière proactive pour assurer la stabilité et la sécurité financière des indépendants à long terme.
En conclusion, le parcours de Florence Dufour est un exemple intéressant de comment l'équilibre entre succès professionnel et valeurs personnelles peut mener à une carrière épanouissante et durable. En adoptant ses stratégies, j'espère que vous pourrez, vous aussi, booster votre visibilité, votre clientèle et votre chiffre d'affaires, tout en restant fidèle à vous-même.
Merci de m'avoir accompagnée dans cette exploration des clés du succès avec Florence Dufour. J'espère que ces leçons vous inspireront autant qu'elles m'ont inspirée. À très bientôt pour de nouvelles découvertes !
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Maurine BEILLARD
Entrepreneure multi-passionnée. Spécialiste en communication et marketing depuis 12 ans, passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital. J'aide les indépendants à développer leur visibilité, leur clientèle et leur chiffre d'affaires.
Qui est Florence Dufour ?
Florence Dufou
Florence Dufour est une experte en science du comportement avec 31 ans d'expérience dans le secteur de l'accompagnement. Spécialisée en communication non-violente et en analyse du comportement, elle a notamment travaillé avec Interpol.
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Transcription de l'Interview LCS
Maurine Beillard : Bienvenue dans Les Clés du Succès, le podcast des indépendants. Je suis Maurine Beillard, spécialiste en communication et marketing depuis 2012, passionnée par le développement personnel, l'entrepreneuriat et le business digital. Chaque mardi, je partage avec vous des témoignages inspirants de professionnels qui ont réussi et des stratégies concrètes pour vous guider dans cet incroyable voyage vers le succès.
Maurine Beillard : Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Les Clés du Succès. On se retrouve aujourd'hui avec mon invitée du jour, Florence Dufour, qui a trente-et-un ans d'expérience dans le secteur de l'accompagnement en tant qu'indépendante. C'est une experte de la science du comportement, enseignante, tutrice passionnée et imparfaite - c'est la façon dont elle se décrit. Son credo, c'est la transmission du savoir avec comme leitmotiv l'enthousiasme. Florence va nous partager les clés de son succès, avec ses différentes années de carrière, les écueils par lesquels elle est passée, les moments de hauts, les moments de bas, et aujourd'hui surtout la stabilité qu'elle a pu trouver. Bonjour Florence, merci d'avoir accepté cette interview.
Maurine Beillard : Florence, est-ce que tu peux nous raconter déjà peut-être ton parcours ? En fait, qui tu es ? Je viens de te présenter brièvement, mais pour nos auditeurs et nos auditrices, qui es-tu et qu'est-ce que tu proposes aujourd'hui comme services, s'il te plaît ?
Florence Dufour : Mon cursus est assez simple. J'ai fait un master en communication et gestion des structures, puis j'ai monté mon entreprise assez vite à la sortie de ce master. En parallèle, j'ai eu l'opportunité d'intégrer le centre de formation d'Interpol et de pouvoir travailler pendant 4 ans avec des experts autour de la science du comportement et de la synergologie, c'est-à-dire l'étude du non-verbal. J'en suis devenue spécialiste, notamment au niveau de l'assessment, évidemment de l'analyse du non-verbal, et aussi praticienne de la communication non-violente (CNV). Du coup, j'ai agrémenté mes deux formations dans mon entreprise, ça avait tout son sens. J'ai commencé à travailler, ou plutôt j'ai continué à travailler pour l'État dans la spécialité sécurité et sécurisation. Et puis, comme tu l'as dit tout à l'heure, ma passion, c'est effectivement la transmission. Donc enseigner, c'est plus qu'une nécessité, c'est... pour moi, c'est être pro et prof, c'est la base.
Florence Dufour : J'adore apprendre sur le terrain, et ce que j'adore encore plus, c'est pouvoir le transmettre à des personnes qui ont envie d'apprendre.
Maurine Beillard : Super. Donc aujourd'hui concrètement, qu'est-ce que tu transmets ? Tu dis que tu as créé ta première entreprise, mais concrètement, dans quelle situation est-ce qu'on peut faire appel à toi, à tes services ? Qui sont tes clients finalement ?
Florence Dufour : Aujourd'hui, mes clients sont variés. Il y en a que j'ai sous le devoir de réserve, donc je ne pourrai pas les citer. Mais j'ai souvent des grands groupes. Je peux citer le groupe Keolis, GRDF, la trilogie énergétique française (EDF, Enedis, RTE). Je travaille aussi pour l'État, notamment dans les domaines de la sécurité et de la sécurité routière.
Je suis membre fondateur et aujourd'hui expert honoraire. J'ai été secrétaire générale pendant plus de 25 ans du club de mon entreprise sécurité routière pour le département du Rhône. C'est un club entreprise de partage de bonnes pratiques, notamment de prévention en gestion et prévention des risques.
On peut faire appel à moi dans plusieurs domaines. Si on a des doutes sur le comportement, je peux intervenir sur différents aspects : le recrutement, l'évolution de la culture d'entreprise, les nouvelles façons d'être dans le cadre de fusion de services. En fait, partout où il y a besoin de se demander quel comportement adopter pour être plus productif, plus performant, plus efficace. Ça peut aussi être une question de mieux-être, surtout depuis la période post-Covid. Je travaille également avec des grands groupes financiers.
Maurine Beillard : On entend qu'il y a quelques années, quelques dizaines d'années d'expérience, parce qu'on entend finalement pas mal de possibilités de faire appel à toi. Tu sais, en communication et en marketing, on dit souvent que plus on est sur un besoin précis et spécifique, plus c'est facile de communiquer. Comment fais-tu pour communiquer justement sur ces différentes casquettes ? Comment fais-tu pour trouver ces différents clients ?
Florence Dufour :
Florence Dufour : Ce n'est pas une question de casquette, c'est une question d'expertise. Je pense qu'à la base, tout est question de savoir et de savoir-être. Le savoir-faire s'apprend sur le terrain. C'est comme quelqu'un qui dit qu'il n'aime pas parler en public. Eh bien, il faut se frotter au public pour devenir de plus en plus à l'aise.
Florence Dufour : Avec une bonne méthode, on arrive à accompagner les personnes. C'est plus une question d'expertise. Je me suis formée de manière à avoir une vision à 360 degrés de ce métier d'analyse et d'évolution comportementale. Ensuite, je me suis dit qu'il fallait que je fasse mon trou et que je me fasse connaître avec ce savoir et ce savoir-faire.
Florence Dufour : J'ai commencé par un aspect, parce qu'à l'époque où j'ai débuté mon métier et mon entreprise, il n'y avait pas de sites internet ni tout ce qu'on a aujourd'hui.
Maurine Beillard : J'avais un an quand tu as lancé ton entreprise, donc effectivement, il y a quelques années d'expérience en face de nous.
Florence Dufour : Exactement. Tu as une autre manière de voir les choses aujourd'hui, moi j'ai la mienne. Il y a certains domaines où je laisserai certainement la place à des gens de ton âge, parce que vous êtes des natifs numériques, ce que je ne suis pas. Cela ne veut pas dire pour autant que je ne sais pas gérer ma réputation en ligne, je sais le faire.
Florence Dufour : Mais pour moi, la e-réputation doit être cohérente avec la réputation dans la vraie vie. Si tu vends du rêve en ligne et qu'à côté tu n'es pas à la hauteur, ça ne passe pas avec les professionnels.
Maurine Beillard : Oui, mais ça se voit. C'est surtout que ça ne dure pas, ça ne tient pas dans la durée.
Florence Dufour : Exactement, ce n'est pas possible.
Maurine Beillard : Tous ces gens qui parlent des charlatans dans le coaching, honnêtement... J'ai l'impression que ça ne tient pas longtemps. Il n'y a pas moyen de faire de grosse fortune, enfin c'est mon sentiment. Ou alors j'ai l'impression que tous mes clients, pour le coup je travaille avec des coachs thérapeutes au quotidien depuis 2020, et alors j'ai peut-être accompagné des charlatans sans le savoir, mais j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens de bonne foi, pleins de cœur, qui ont vraiment envie d'aider les autres et qui ont des super compétences. S'il n'y a pas de fond, ça ne tient pas longtemps, là-dessus je te rejoins.
Florence Dufour : Effectivement. Pour reprendre l'initialité de ta question, je me suis vraiment formée et j'ai décidé en fait de travailler en réseau. Je me suis dit : à quel endroit je peux aller pour toucher un maximum de monde ? Donc pour moi, à cette époque-là, le point d'entrée c'était les clubs de professionnels.
Maurine Beillard : On parle des années 1990.
Florence Dufour : C'est ça, c'est ça. Les clubs de professionnels qui marchent encore très bien aujourd'hui, hein. L'échange de bonnes pratiques n'est pas quelque chose d'obsolète.
Maurine Beillard : Attention, oui bien sûr, bien sûr. Mais c'est qu'à l'époque il y avait aussi moins d'options que celles qu'on a aujourd'hui. Tu le dis toi-même, il n'y avait pas le même internet, c'était le début de l'ordinateur.
Florence Dufour : On avait encore les modems qui faisaient du bruit quand on voulait se connecter. C'était quand même autre chose.
J'ai commencé à faire partie de clubs sur des choses que je maîtrisais vraiment bien à l'époque, notamment la communication interne. J'ai fait confiance à des personnes qui m'ont fait confiance aussi, donc des mentors, des personnes qui m'ont vraiment mis le pied à l'étrier. C'est comme ça qu'il faut commencer. Je leur ai donné, ils m'ont donné, ainsi de suite.
J'ai commencé à intégrer un club de praticiens de la communication interne avec, on va dire, des jolis groupes. Ils ont commencé à me faire travailler en disant : "C'est intéressant ta vision. Tu travailles avec monsieur untel, tiens on va te faire travailler un peu là-dessus." En fait, c'est se dire : "Je veux atteindre l'Everest, mais pour atteindre l'Everest, il y a plein de petits plateaux." Donc j'ai commencé par le tout petit plateau, puis le deuxième petit plateau.
Au bout d'un moment, je me suis dit que la communication interne et la communication pure ne me suffisaient pas. Donc je me suis tournée vers la science du comportement. J'ai commencé à faire mon trou là-dedans. J'avais un responsable de formation qui trouvait mon approche très intéressante, avec une vraie empathie. C'est-à-dire pas "je fais l'éponge", mais "je comprends ce que l'autre est en train de me dire sans forcément partager". Il m'a dit : "C'est très intéressant ta vision, j'ai envie que tu viennes avec moi sur telle entreprise." L'entreprise m'a fait confiance, lui m'a donné l'opportunité de travailler avec lui, ensuite de travailler toute seule. Cette entreprise m'a recommandée à une autre, et j'ai pu intégrer ensuite une expertise particulière. Florence Dufour : J'ai développé une expertise particulière dans l'évolution des comportements sécuritaires, notamment en collaboration avec l'État. C'est un domaine où l'on peut vraiment continuer à développer son expertise directement sur le terrain.
Maurine Beillard : C'est là où tu peux continuer à développer ton expertise en action, n'est-ce pas ?
Florence Dufour : Absolument. C'est la puissance du réseau, d'être en action et de continuer à apprendre tout en étant en mouvement. J'ai commencé à travailler notamment pour le groupe Keolis. La personne avec qui je travaillais était en contact, tout comme moi, avec la préfecture. À l'époque, il y avait une personne extraordinaire qui s'appelait Nicole Castanier, qui malheureusement n'est plus de ce monde aujourd'hui. Elle a eu l'idée de rassembler plusieurs entreprises représentatives du tissu économique en un club de bonnes pratiques.
Florence Dufour : Nous avons commencé à cinq. Je représentais les toutes petites structures qui gèrent la partie transport. À l'époque, nous avions EDF, le groupe Bailler, et de mémoire, je crois que nous avions aussi STEF TFE, les transports frigorifiques internationaux. Nous avons démarré comme ça, et progressivement, nous avons recruté d'autres entreprises intéressées, jusqu'à atteindre 10-15 personnes. Aujourd'hui, cela fait 25 ans que nous existons et nous sommes devenus un club de référence.
Florence Dufour : J'ai été secrétaire générale jusqu'au début de cette année. Je suis membre fondateur et j'ai occupé ce poste de secrétaire générale pendant longtemps. Malheureusement, l'année dernière, j'ai eu un gros problème de santé.
Florence Dufour : C'est là que j'ai décidé de m'organiser différemment. J'ai mis mon adjoint comme secrétaire général et ils m'ont dit : "Ton expertise, il faut qu'on la garde". Donc je suis devenue membre fondateur et expert honoraire. Maintenant, je ne suis plus un pilote de course, je suis un phare qui éclaire de sa lumière.
Maurine Beillard : C'est super intéressant et je te remercie pour la transition. Elle est tout aussi intéressante que ce parcours. En fait, on en discutait en coulisse avant d'enregistrer cette émission. Florence a un parcours qui est long et donc elle a vécu plein de choses dans ce parcours. Ce qu'on disait dans l'introduction, des hauts, des bas, et des moments où il y a eu des changements d'objectifs. Donc, pour introduire cette seconde partie de l'interview, Florence, j'aimerais que tu nous partages, s'il te plaît, ta définition du succès. Et peut-être qu'elle a même évolué à travers le temps ?
Florence Dufour : Oui, bien sûr qu'elle a évolué. Je dirais qu'il y a eu une période au début de ma carrière que je qualifierais d'alimentaire. Je prenais tout ce qui venait parce qu'il fallait que ça rentre. Quand tu montes une entreprise, tu ne comptes pas tes heures et tu ne calcules surtout pas ton taux horaire, parce que tu te fais de grosses frayeurs. Mais par contre, il faut que ça rentre. Donc je prenais tout ce qui venait. Et puis un jour, je me suis dit : "Si je prends des choses qui ne sont pas cohérentes avec mes valeurs, au bout d'un moment, je vais me retrouver à travailler avec des gens avec qui je n'ai pas envie de travailler."
Florence Dufour : J'ai commencé à être un peu plus stratégique sur le choix de mes collaborations. J'ai eu la chance de travailler avec de très belles structures qui m'ont fait confiance sur plusieurs années. Ma stratégie a toujours été de commencer par de petits contrats.
Florence Dufour : J'aime bien l'idée d'entrer par la petite porte. Cette humilité m'a probablement permis de rester pertinente sur le long terme. Je commence par un tout petit contrat, puis on me fait confiance pour un autre, et ainsi de suite. Au final, on me propose souvent des contrats de 3-4 ans, ce qui permet de bien rentabiliser et d'asseoir le quotidien.
Florence Dufour : Au début, ma vision du succès était purement alimentaire - comment gagner de quoi vivre. Ensuite, le succès est devenu synonyme de longévité avec mes clients.
Maurine Beillard : Si je comprends bien, pour toi, le succès c'était donc aussi de rester suffisamment longtemps avec tes clients ?
Florence Dufour : Exactement. Pour moi, la notion de longévité est intimement liée à celle de crédibilité. J'apprécie beaucoup cette idée de fidélité, car je pense qu'on peut faire de meilleures choses en connaissant bien les gens avec qui on travaille. C'est vraiment important pour moi. Je n'ai jamais cru aux interventions ponctuelles et je n'y croirai probablement jamais. Les solutions temporaires, ça ne marche pas longtemps, et ce n'est pas avec ce genre d'approche que j'ai envie de travailler.
Maurine Beillard : C'est intéressant, car c'est la première fois dans ce podcast que j'entends parler de cette notion de fidélité et de travail sur le long terme avec un client.
Maurine Beillard : Et je trouve que c'est une belle métrique à regarder aussi pour calculer son propre succès. C'est-à-dire, pour vous, dans la vie, vous avez réussi parce que vos clients sont fidèles, parce que vous travaillez sur le long terme ?
Florence Dufour : Exactement. Je trouve ça très joli. Ce qui est extraordinaire aujourd'hui, c'est que j'ai des clients avec qui je ne travaille plus, parce qu'ils n'ont plus de besoin et que les choses sont réglées de leur côté, mais qui continuent à me promouvoir en disant : "Non, mais il faut aller voir Florence Dufour Ferrara. En fait, l'experte, c'est elle. Je n'ai pas envie que vous alliez travailler avec quelqu'un d'autre. Allez la voir, et si elle ne peut pas vous répondre, elle trouvera quelqu'un." Cette notion de référence, c'est un succès.
Maurine Beillard : La notion de référence, c'est un succès, effectivement.
Florence Dufour : Oui, et même en étant expert honoraire, ça veut dire qu'ils n'avaient pas envie de me lâcher, et je n'avais pas envie de les lâcher non plus. Donc cette notion de longévité, d'expertise et de référence, de reconnaissance, elle est importante.
Maurine Beillard : On parlait des hauts et des bas. Vous avez eu un gros bas qui est finalement devenu un gros haut ?
Florence Dufour : Oui, je ne sais pas si ça peut vous intéresser par rapport au succès. J'ai eu une entreprise qui est venue me voir. Je ne peux pas dire le nom puisque j'ai ce fameux devoir de réserve dont je parlais tout à l'heure, mais c'est une entreprise internationale dans le secteur automobile et du transport. Cette entreprise m'a demandé de faire une consultation sur un domaine très précis autour de la sécurité routière, notamment dans le domaine du transport, on est sur le cœur du métier. Pour faire le devis, ils m'ont fait venir 14 fois. C'était un sacré devis, on n'est pas en train de parler de rester à 10.000 euros. Ils m'ont fait venir 14 fois pour arriver exactement à ce qu'on voulait et quand enfin on est arrivé à quelque chose qui leur convenait, c'est moi qui ai dit non. C'était une prestation où je pouvais me payer une maison cash.
Maurine Beillard : D'accord, et vous avez dit non ?
Florence Dufour : Oui, j'ai dit non.
Florence Dufour : En fait, je me suis dit que s'ils me font venir 14 fois rien que pour le devis, comment vont-ils me traiter pendant la consultation qui durerait 2 ans ? Je n'aurais plus de temps pour mes autres clients, même s'ils sont plus petits. Or, pour moi, tous mes clients ont la même importance.
Florence Dufour : Ce n'est pas parce qu'une entreprise s'appelle "Machin Truc International" qu'elle a des besoins différents de "Machin Truc du coin de la rue". Si une petite entreprise avec 3 ou 4 véhicules perd un véhicule ou un salarié à cause d'un problème de sécurité routière, c'est toute son entreprise qui est en danger. Pour une grande entreprise avec 2 millions de véhicules, l'impact n'est pas le même.
Florence Dufour : Je ne voulais pas passer tout mon temps et toute mon énergie sur un seul client. Quand ils m'ont dit que c'était super et qu'on allait conclure le contrat, on en était à négocier à 500 euros près sur une somme énorme. Ça m'a semblé tellement irréaliste que je leur ai dit non.
Florence Dufour : Ils m'ont dit que j'étais folle de refuser une telle somme. J'ai répondu que je disais oui à autre chose : à l'ouverture avec tous mes autres clients, et non à des personnes qui allaient me voler mon énergie et mon temps. Je ne voulais pas me retrouver à ne travailler qu'avec eux, puis n'avoir plus personne quand ils n'auraient plus besoin de moi.
Florence Dufour : Je me suis dit que c'était une porte qui se fermait, mais comme ma grand-mère le disait, quand une porte se ferme, une fenêtre s'ouvre. J'ai regardé les autres opportunités, et c'est là que j'ai eu accès à une autre entreprise qui est encore aujourd'hui l'un de mes clients et qui fait partie de mes plus longues collaborations.
Florence Dufour : Pour répondre à ta question sur ce qu'est le succès, pour moi, ce n'est pas que le côté financier. Attention, je ne dis pas que l'argent n'a pas d'importance. La personne qui me dit que l'argent n'a pas d'intérêt, je lui réponds qu'elle peut m'en donner un peu, ça me va ! On ne peut pas vivre que d'eau fraîche. Surtout avec ce que les charges nous prennent.
Florence Dufour : Je pense qu'il faut quand même pouvoir mesurer les choses, mais pas uniquement par l'aspect financier. Le succès se mesure aussi par d'autres facteurs :
Florence Dufour : Cela n'a pas de prix. Quand on est à son compte, c'est comme si on avait 70 patrons au lieu d'un seul, et ils sont tous aussi exigeants. Il faut donc être solide dans ses convictions pour éviter le burn-out.
Florence Dufour : Pour moi, le succès a évolué au fil du temps. En début de carrière, il était principalement alimentaire. En milieu de carrière, il s'est aligné avec mes valeurs. Et aujourd'hui, il est synonyme d'équilibre.
Maurine Beillard : C'est intéressant de voir cette évolution dans votre définition du succès. Vous nous parliez tout à l'heure d'un moment très difficile l'année dernière qui est venu secouer un peu les choses et remettre en question certains aspects. Aujourd'hui, vous trouvez un autre équilibre. Pouvez-vous partager avec l'audience cet autre équilibre ? Je trouve qu'il y a quelque chose d'intéressant derrière cette notion : le succès n'est pas que financier. On n'a pas besoin de gagner 10.000€, 20.000€, 30.000€ ou 80.000€ par mois pour atteindre le million. Au contraire, parfois on peut avoir beaucoup plus de succès avec quelque chose de stable et d'équilibré dans sa vie. Je crois que c'est ce que vous expérimentez désormais ?
Florence Dufour : Tout à fait. C'est quelque chose qui s'obtient au long cours, ça ne s'obtient pas du jour au lendemain. C'est quelque chose qui se prépare. Aujourd'hui en thérapie, on parle par exemple de "slow life". Quand une personne me dit "demain je vais être en slow life", je lui réponds "déjà, on va passer en middle life". Parce que si vous êtes à 85h par semaine et que vous passez d'un coup à 45h, ça risque d'être un petit peu compliqué au quotidien.
Florence Dufour : C'est donc quelque chose qui se prépare. Après, je pense que la période Covid, qu'il ne faut pas oublier, a aussi amené une transition par rapport à ma manière de voir les choses. Je me suis dit qu'il y avait peut-être d'autres manières de traiter le quotidien. Le Covid a ouvert des possibilités en termes de visioconférence, en termes d'accompagnement à distance, qui peuvent être tout aussi qualitatifs.
Florence Dufour : Aujourd'hui, je fais des accompagnements. Je sors juste avant votre interview d'un accompagnement de coaching en communication pour une personne qui a des difficultés purement verbales. En fait, elle ne sait pas s'exprimer face à des problématiques qu'elle rencontre dans son entreprise.
Maurine Beillard : D'accord. Et c'est donc en distanciel, j'imagine ?
Florence Dufour : Exactement. Mon client est à Bordeaux et moi je suis à Lyon.
Maurine Beillard : Je comprends, 100% de mes clients sont en distanciel. J'habite aux Caraïbes, donc c'est la norme pour moi. Enfin, je dis ça, mais ce n'est pas tout à fait vrai. Actuellement, j'ai un client au Mexique, un local, mais je ne l'ai pas cherché. J'ai été la première surprise quand il m'a demandé de travailler avec lui. C'est aussi un plaisir de travailler en présentiel, bien sûr.
Florence Dufour : Pour moi, le présentiel, c'est surtout pour les cours. Le reste, à part certaines formations que je fais en présentiel, c'est beaucoup de distanciel. C'est une nouveauté, mais c'est devenu la norme.
Florence Dufour : Si vous me le permettez, j'aimerais partager quelque chose de personnel et d'intime. En fait, j'ai été très gravement malade. On m'a découvert une tumeur en 2019, et j'ai vécu avec ça jusqu'en 2023. Il y avait certainement d'autres possibilités de traitement, mais j'avais très peur de la manière dont j'allais pouvoir gérer ça. Je savais que ça allait freiner mon activité, et je n'étais prête ni intellectuellement, ni financièrement, ni psychologiquement.
Florence Dufour : Parallèlement, j'étais encore maître de conférences à Lyon 3. L'année dernière, j'ai finalement pu me faire opérer de cette tumeur, qui était énorme - j'avais l'équivalent d'un ballon de rugby dans le ventre. J'ai été soignée et je suis guérie. En même temps, j'ai eu de gros problèmes avec certains collègues à l'université. Je n'entrerai pas dans les détails, mais ça a été très compliqué.
Florence Dufour : J'ai réalisé que cette situation ne correspondait plus à la manière dont je voulais vivre, même après 21 ans. Ça ne faisait plus du tout écho à mon système de valeurs. Ce n'était plus comme ça que je voulais enseigner ou être traitée. Je mets beaucoup d'importance dans les relations humaines, et je pense que l'humanité, la bienveillance et la dignité sont cruciales professionnellement. Quand on n'a plus ça, quand on n'est plus accompagné de cette manière, il faut savoir partir.
Florence Dufour : J'ai donc décidé de travailler uniquement avec des personnes qui partagent mes valeurs. Aujourd'hui, je travaille dans des écoles privées et avec des structures qui correspondent à ce que je recherche. Il n'y a plus rien qui va à l'encontre de mes valeurs. Mais évidemment, ce n'est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain. Il faut avoir les reins suffisamment solides pour pouvoir dire non, et ça prend du temps - pas 3 ans, mais plutôt quelques années.
Florence Dufour : Quand on a les reins un peu plus solides, qu'on a des ressources devant soi et à côté de soi, financièrement et organisationnellement, on peut se permettre de dire non à certaines structures. C'est certainement pas quelque chose que j'aurais fait durant mes 10 premières années de carrière.
Maurine Beillard : Oui, quand on parle de slow business, concrètement, pour les personnes qui nous écoutent, on en parlait aussi en off tout à l'heure avec Florence. Aujourd'hui, elle a un chiffre d'affaires qui est confortable mais qui ne cherche pas les grands chiffres. Ça ne va pas chercher des dizaines de milliers d'euros tous les mois. Ce qui est intéressant dans cette interview, c'est que c'est un choix. Bon, j'entends quand même le côté... Maurine Beillard : C'est un choix, mais en début de carrière, c'est quand même un peu compliqué. Ça dépend des objectifs de notre succès. Il est important de le dire à ceux et celles qui nous écoutent : aujourd'hui, tu me disais tout à l'heure que ta maison est payée, tu as des biens immobiliers à côté, il y a des investissements qui ont été faits. Ça permet de sécuriser la partie des besoins primaires, tout simplement. Ça permet de se dire après : "Maintenant, de quoi est-ce que j'ai envie ? Avec qui j'ai envie de travailler ?" Et même si effectivement je ne vais pas atteindre le million, finalement le succès pour moi aujourd'hui, ce n'est plus le million, c'est cette tranquillité d'esprit et cette capacité de travailler seulement avec les personnes que j'apprécie.
Florence Dufour : Tu me permets de rajouter quelque chose par rapport au point de vue financier ? Je pense qu'il faut savoir aussi dès le départ être bien accompagné d'un point de vue gestion patrimoniale. Je pense que c'est très très important. Moi, je forme les gestionnaires de patrimoine, j'en forme beaucoup. J'ai une quarantaine de personnes par an minimum. Et à ces personnes-là, je leur dis qu'on peut faire de la gestion de patrimoine à partir du premier euro, et c'est même indispensable.
Florence Dufour : C'est-à-dire que si on est accompagné quand on gagne beaucoup d'argent, c'est sûr que c'est pratique pour les placements, qu'ils soient dynamiques ou avec un arbitrage particulier. Mais à partir du premier euro, c'est un challenge, parce que ça signifie aussi qu'il faut pédagogiquement éduquer les finances de notre client. Et quand on est bien accompagné dès le départ, ça veut dire qu'on fait les bons placements.
Florence Dufour : Aujourd'hui en France, si tu veux fonctionner, il faut penser bien sûr à ta couverture sociale. Par exemple, moi, quand j'ai été malade l'année dernière, il a fallu que je m'arrête longtemps. Si je n'avais pas eu quelqu'un qui m'avait dit "il faut que tu aies une prévoyance bétonnée", ça n'aurait pas fonctionné. Tu payes pendant 25 ans pour que dalle, mais le jour où tu en as besoin, c'est indispensable en tant qu'indépendant. Florence Dufour : La prévoyance est une base absolue pour les indépendants. Quelqu'un qui me dit être à son compte sans prévoyance, c'est alarmant. C'est comme une assurance : on pense toujours que c'est trop cher tant qu'on n'en a pas besoin, mais le jour où on en a besoin, c'est vital.
Florence Dufour : La gestion financière est cruciale. On apprend à gagner de l'argent avec de bons coachs et mentors, mais il faut aussi apprendre à bien le gérer. Ma grand-mère, très terre à terre, disait souvent : "Il faut en avoir de côté pour en avoir devant soi".
Florence Dufour : Concernant la retraite, beaucoup optent pour le PER (Plan Épargne Retraite), mais attention à la fiscalité. Il existe d'autres options. Avec un bon accompagnement, on peut choisir des produits équilibrés ou dynamiques selon sa situation. Même en commençant avec 250 euros par mois, au bout de 35 ans, cela fait une différence considérable.
Florence Dufour : Être bien accompagné dans sa gestion patrimoniale est crucial. Il faut une équipe qui vous connaît, comprend votre situation familiale, et peut vous conseiller sur divers produits financiers et immobiliers. L'idée est d'avoir toujours un moyen d'accompagner vos finances avec les bonnes personnes.
Florence Dufour : Aujourd'hui, si j'ai des mois un peu plus calmes, ce n'est pas grave. Je peux puiser dans mes produits sans inquiétude, grâce à cette gestion prévisionnelle.
Maurine Beillard : Vous avez donc créé ce rythme avec une sobriété heureuse, et tout cela est le fruit d'un long travail et d'un long processus. Pour les 5 minutes d'interview qui nous restent, pourriez-vous nous partager soit un conseil très concret pour trouver un bon gestionnaire de patrimoine, soit nous raconter ce que vous pouvez proposer à l'audience ? L'idée est de terminer sur une note encore plus concrète, même si vous nous avez déjà donné de super informations, pour aider ceux et celles qui nous écoutent à aller vers leurs propres succès.
Florence Dufour : Je peux vous donner deux conseils avec plaisir. Le premier concerne la vente, qui ne m'a jamais fait défaut : moins on parle, meilleur on est. Puisque vous parliez de comment bien choisir un gestionnaire de patrimoine, je vous dirais comment bien choisir un bon vendeur aussi. Un bon vendeur n'est pas celui qui va vendre un congélateur à des Inuits, car ils n'en ont pas vraiment besoin. Pour moi, un bon vendeur est quelqu'un qui va chercher la fidélité et qui va faire une belle découverte. On nous achète nous avant d'acheter nos produits. Le savoir est très important pour être crédible, mais le charisme ne se résume pas à avoir une belle apparence. Il faut savoir de quoi on parle et écouter la personne. Moins on parle, meilleur on est, c'est-à-dire que plus on pose de questions, plus les gens se sentent écoutés, et plus on récupère d'informations. On peut ainsi proposer quelque chose qui correspondra exactement aux besoins du client, même si ce n'est pas forcément exactement dans son budget initial. Quand le client aura de nouveau le même besoin, il reviendra vers la personne qui l'a vraiment écouté. C'est le conseil absolu en vente : moins on parle, meilleur on est.
Maurine Beillard : C'est un excellent conseil, très concret.
Florence Dufour : Le deuxième conseil que je donnerais, et j'espère que mon enthousiasme s'est un peu ressenti dans le podcast, c'est qu'il y a une notion qui ne m'a jamais fait défaut : la gratitude. Florence Dufour : La gratitude est positive. J'ai eu des coups durs dans ma vie, y compris personnels, et en fait tous les soirs depuis 25 ans, je commence ma nuit en écrivant 3 choses, ça peut être des choses bénines, pour lesquelles je dis merci aujourd'hui à la vie.
Florence Dufour : Cela m'a permis de discipliner mon cerveau, de le muscler tellement positivement que même quand il m'arrive des gros pépins, ce n'est pas grave, parce que de toute façon, il y a tout le reste qui fonctionne. Ça me permet d'être ce qu'on appelle une optimiste paradoxale.
Florence Dufour : Ce n'est pas un optimisme utopique où je me dis "tout va bien". Ce n'est pas les bisounours. C'est un optimisme paradoxal, un concept qui n'est pas de moi mais de Philippe Gabilliet. Pour ceux qui ont envie d'une belle référence, allez voir Philippe Gabilliet. C'est un homme qui est une référence absolue en matière d'optimisme.
Florence Dufour : L'optimisme paradoxal, ça veut dire : je sais que je vais y arriver, mais je sais que ça ne va pas forcément être facile. Et à partir du moment où je sais que je vais y arriver mais que ça ne va pas forcément être facile, je me prépare. J'anticipe et je prévois. En fonction de ça, j'ai un plan d'attaque, j'ai un plan A, un plan B, un plan C. Et si les plans B et C ne fonctionnent pas, il y a toutes les 26 lettres de l'alphabet. Je ne me laisse jamais aller.
Maurine Beillard : En fait, la boucle est bouclée, j'ai l'impression Florence, parce que tu as beaucoup parlé de prévention finalement, aussi de construction de solidité, de base solide, autant sur la partie gestion de patrimoine que sur la partie du tips final de comment aussi se préparer à pouvoir affronter l'entrepreneuriat, le fait d'être indépendant finalement.
Maurine Beillard : Merci beaucoup pour cette interview. Où est-ce qu'on peut te retrouver du coup ? Ah oui, on n'a même pas parlé de ça, mais bon les interviews ne font pas deux heures trente. Sachez que Florence, elle vend sans site internet, elle n'a pas de site internet aujourd'hui après 30 ans de carrière, et elle n'a pas besoin de ça pour vendre. Sa notion est très intéressante aussi. Où est-ce qu'on peut te retrouver du coup si tu n'as pas de site web ?
Florence Dufour : LinkedIn, c'est ma vie. J'ai plein de gens qui me contactent par LinkedIn.
Maurine Beillard : Super, bah rendez-vous sur notre réseau social professionnel préféré les amis. Belle fin de semaine, à mardi prochain pour un prochain épisode et merci beaucoup Florence.
Florence Dufour : De rien.
Maurine Beillard : Vous l'avez compris, il n'existe pas une, mais des clés du succès. Chaque parcours est unique, mais les fondations restent les mêmes. Découvrez-les gratuitement sur lesclesdusucces.fr et on se retrouve mardi prochain pour de nouvelles sources d'inspiration. C'était Maurine Beillard sur LCS.
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